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 Yaâra

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Yaâra

Celle qui voit... et qui écoute °
Celle qui voit... et qui écoute °
Yaâra

Messages : 6
Race : Prophète
Caste : Adepte
Métier : ///


Yaâra Vide
MessageSujet: Yaâra   Yaâra EmptyDim 13 Nov - 11:31

₪ MON IDENTITÉ ₪


° Nom : /
° Prénom : Yaâra
° Surnom : Aucun pour le moment...

° Date de naissance : Inconnu
° Age : Inconnu

° Statut : Pour le moment, et bien, je dirais... aucun. Mais sans doute me donnera-t-on le statut de novice ou quelque chose comme ça à mon arrivée.

° Sexualité : Et bien, je n'ai jamais eu l'occasion de me retrouver en situation alors...

₪ MA PHOTOGÉNIE ₪


° Corpulence :

Dressée de toute ma hauteur, sur le bout de la queue, je dirais que je peux atteindre un bon 2,15 mètres de haut et couché de tout mon long, environ 2,50 mètres. Mais en temps normal, je suis plutôt aux alentours du mètre soixante, soixante-dix de haut. Pour ce qui est du poids... C'est plutôt lourd à porter des écaille, et avec cette queue pleine d'os qui ne cesse de grandir et grossir... Je dirais que pour le moment je pèse une petite centaine de kilos, 80 tout au moins.

° Allure :

Mon apparence ? Et bien... disons que j'ai une manière de me déplacer bien à moi puisque je rampe. Ou plutôt, je glisse. Je n'ai pas de jambes, mais une longue queue de serpent, qui commence au niveau de mes hanches et s'étend sur une certaine longueur. Je suis donc plutôt fluide dans mes déplacements. Je ne fais, pour ainsi dire, aucun bruit quand je me meus. Cela me donne aussi certains avantages. Je grimpe très facilement aux arbres, et avec un peu de vitesse, je flotte presque sur l'eau. Je prends facilement de la vitesse, beaucoup plus que lorsque j'avais mes deux jambes. Je peux donc être très vive, comme silencieuse et à l’affût. Le haut de mon corps lui, n'est autre qu'un buste humain « normale », comptant une tête, deux bras, une poitrine, un ventre ect...
Bien que je n’aie pas vraiment de point de comparaison, je dois avouer que je me trouve assez jolie. En contemplant de temps à autre mes traits dans le reflet de l'eau, je me suis trouvé quelques qualités esthétiques. J'ai un visage doux, serein, la peau lisse et claire, et des yeux d'un beau violet. J'aime les formes de mon corps, arrondies, voluptueuses, et plutôt généreuse au niveau de la poitrine. Mes écailles ont également d'agréables couleurs doré et violette qui luise sous la lumière.
Dans l'ensemble, je parais donc plutôt gracile, mais en réalité, je suis robuste.

° Goûts vestimentaires :

Je n'ai encore jamais porté de vêtements. Mes serpents suffisent à couvrir les parties de mon mon corps que je désire cacher. Ils font même de jolis ornements.

° Mutations :

Et bien, à vrai dire, j'ai subi pas mal de transformations corporelle. Je vais les énumérer de haut en bas. Tout d'abord, les cheveux. Ils ont muté en serpent mouvant, plus ou moins indépendant de mon corps. Mais ils sont bien enracinés dans mon crane et ne peuvent pas faire n'importe quoi. Ils sont une partie de moi. Ensuite, les oreilles. Elles se sont allongées et ce sont affûtées en pointe à leurs extrémités. Il y a aussi mes yeux, ma pupille. Allongée en fente étroite en pleine lumière, elles se dilatent en un cercle parfait dans la pénombre. Mes ongles sont particulièrement solides et long, et la petite fleur située à la base de chacun d'eux peut émettre un poison légèrement paralysant, ou engourdissant. Mais elles ne le sécrètent qu'en très faible quantité, ce qui n'est pas vraiment exploitable. Je terminerais donc par le bas de mon corps, qui n'est autre qu'une longue et écailleuse queue de serpent.

Spoiler:

₪ RAPPORT DE PSYCHOLOGIE ₪


° Généralité :

Je suis d’une nature calme, posé. Je ne fais jamais rien dans la précipitation. Même en situation de stress, je me force à me calmer, à prendre sur moi et à réfléchir. J’aime avoir les idées claires. Je suis constamment concentré de par les perceptions que je reçois du monde qui m’entoure. Mais à trop être concentré sur certains détails, il peut m’arriver d’en occulter d’autres, et donc de me mettre en danger, ou de paraitre insouciante, inattentive.
J’aime apprendre et découvrir de nouvelles choses. J’aime m’enivrer de savoir, partir dans de nouvelles contrées, étudier de nouvelles espèces d’être vivant que je ne connaissais pas. Partir à l’aventure me plait donc vraiment beaucoup. Mais partir seule. Car jusque-là, mon manque de socialisation ne me permet pas vraiment de faire équipe avec quelqu’un, de communiquer correctement, de faire confiance… Tout ce qui est relatif à une vie en société m’est inconnu et va sans doute être difficile à assimiler. Cela dit, je ne suis pas agressive pour un sou. En retrait certes, peut-être même un peu craintive, mais pour rien au monde agressive. Bien entendue, si la situation se présente, je ne vais pas hésiter à me défendre. Je ne suis pas gentille au point de me laisser mal mener.

° Aime / Déteste : Rien en particulier…

° Sociabilité : Difficile d’être sociable lorsqu’on a jamais vécu en société…

₪ IL ÉTAIT UNE FOIS... ₪


Genèse

Lorsque je m'éveillais pour la première fois, en ce jour qui me semblait être « ce matin-là », j'avais faim. C'était la seule chose à laquelle je pensais, la seule chose que je ressentais. La faim. Une faim terrible, une faim tenaillante, une faim oppressante. Mais j'étais seule et personne n'allait miraculeusement voler à mon secours pour m'apporter mon pain quotidien. Il fallait que je rassemble mes forces, que je contrôle mon corps et que je trouve quelque chose, n'importe quoi, à me mettre sous la dent.
Se mouvoir pour la première fois est très difficile et très douloureux. Mes muscles n'étaient sans doute pas encore près à subir tout cela. Je me sentais incroyablement lourde et molle. Mais comme on dit, la fin (ou la faim) justifie les moyens, et dans mon cas, cette expression ne pouvait être plus réelle. Je me retournais pour trouver la bonne position. Au bout d’un moment, je parvins à trouver une certaine stabilité, en équilibre sur mes paumes et mes genoux et je me mouvais enfin. Mon avancée était plutôt bancale, lente et incertaine, en plus d'être douloureuse pour ma peau si fine et ma chaire joufflue qui frottaient le sol. Mais j'avançais, et ça, c'était vraiment merveilleux.
Je ne savais ni où j'allais, ni combien de temps allait s'écouler avant que mes forces n'abandonnent mon corps mais cette faim me fournissait des ressources en énergie et en persévérance que je n'aurais jamais pu soupçonner.
Je cheminais, doucement, péniblement, jusqu'à ce qu'une odeur parvienne à mon nez et remonte jusqu'à mon cerveau. Sucré. C'était tout près. En fait, c'était juste là, sous ma petite main. Une sensation plutôt étrange, une texture particulière, mais une odeur si délicieuse qu'il fallait absolument que je porte ce qui était là à ma bouche.
Le goût était fabuleux ! Au moins autant que l'odeur était exquise ! Et il y en avait partout. Partout autour de moi. Ça jonchait le sol et ça s'étendait à perte de vue. -Enfin, aussi loin que je pouvais voir en tout cas.- J'allais être bien ici. Je n'allais plus bouger. J'avais décidé de garder cette place et de m'empiffrer jusqu'à plus faim. Et avec un peu de chance, le jus qui gorgeait ces denrées allaient suffire à étancher ma soif. Parfait.

[…]

Je ne savais pas combien de temps c'était écoulé depuis que j'avais trouvé cet endroit. De toute façon, je n'avais aucune notion du temps. D’ailleurs, je ne connaissais pas grand-chose à par les sensations. Oui, je ne connaissais ni les mots, ni les notions de distance, ni les couleurs, ni même moi. Je ne me connaissais pas. Qu'étais-je ? Sous quelle forme me présentais-je ? Qui étais-je ? D'un autre côté, je ne me posais pas vraiment toutes ces questions. Elles n'avaient pas lieu d'être dans mon esprit. Tout ce qui m'importait était de me nourrir et de me sentir bien à l'endroit où je me trouvais. Tout le reste... et bien... je n'en avais pas conscience. Quelqu'un m'avait laissé là et je devais me battre pour survivre. Mon instinct me le dictait. J'étais devenu une enfant de la nature, une enfant...sauvage.

[…]

La rencontre

Mon corps avait changé. Il avait évolué. Il avait grandi et mes muscles s'étaient durcis. Je me déplaçais avec de plus en plus d'aisance. Jour après jour, mes sens s’aiguisaient. Je voyais bien plus loin qu'auparavant, parce que mes yeux avaient acquis de l'expérience, et que ma taille me permettait maintenant de me redresser. Mes oreilles captaient beaucoup de sons, et ma peau ce faisait moins sensible. J'avais appris qu'il était important de protéger mon corps des éléments extérieurs qui pourraient le heurter. Je me recouvrais donc parfois de ces étranges feuilles gigantesques qui tombaient des arbres des environs.
En essayant plusieurs positions, je me suis rendu compte qu'être sur mes deux jambes était bien plus pratique que de cheminer main à terre. J'ai appris à marcher. J'ai su me tenir en équilibre, avancer, d'abord doucement, puis de plus en plus vite, jusqu'à courir à n'en plus pouvoir.
Mon monde s'était agrandi. J’évoluais dans un périmètre beaucoup plus large à présent et ma vision du monde se modifiait à mesure que je découvrais de nouvelles plantes et même parfois, de nouveaux êtres mouvants. Je ne rencontrais que très rarement d’autres êtres comme moi. Ceux qui savaient également marcher sur plus ou moins de pattes et qui venaient parfois chiper les fruits délicieux desquels je me nourrissais presque exclusivement.

Un jour, alors que la lumière revenait doucement sur mon monde, j'ai aperçu quelque chose que je n'avais encore jamais vu avant. C'était un de ces êtres qui était comme moi, ceux qui bougeaient. Mais celui-là était tout à fait différent des autres que j’avais pu rencontrer jusque-là. En plus d'avoir des pattes, il possédait une paire d'ailes qui lui permettaient d'avancer très vite et de passer les obstacles de façon tout à fait étonnante. Il était environ de la même taille que ma main, et luisait d'un assortiment de couleurs magnifiques. Je n'ai pas pu m’empêcher d'essayer de l’attraper. Il était rapide, et je me suis mise à lui courir après. Je ne regardais pas où j'allais. Je n'avais qu'une chose en tête : le rattraper ! Je courrais à perdre haleine ! J'étais dans un drôle d'état mêlant excitation, euphorie, avec une petite pointe de peur aussi. Je donnais tout ce que j'avais, mes muscles se tendaient, se gonflaient et se relâchaient à un rythme infernal ! L’adrénaline déferlait dans mon corps ! Et j'y étais presque ! Je tendais le bras, j'allais l'avoir, il était tout près, mes doigts le frôlaient !

Et soudain, plus rien. Disparut. D'un coup. J'ai trébuché et je me suis lourdement affalée dans un tapis de mousse et de boue. C'est à ce moment-là que je me suis rendu compte qu'il faisait beaucoup plus sombre ici, par rapport à la clairière que j’avais quittée durant ma course. Il y avait aussi cette chose oppressante dans l'air : l'humidité. Je me suis relevée doucement en essayant de comprendre comment la bête que je poursuivais avait bien pu disparaître si soudainement. Et c'est alors que je tentais de me remémorer les événements récents, qu'est apparu dans mon esprit un bref éclair rose qui l'avait happé en un rien de temps. Une longue chose rose et gluante qui avait claqué dans l'air.
J'ai levé la tête vers un arbre, dans la direction d'où la chose avait surgit. Et là, vraiment tout près de moi, il y avait une autre bête mouvante. Elle était énorme, bien plus grosse que la bête à ailes et bien plus encore que je ne l'étais. Elle ne bougeait pas, mais je sentais qu'elle m'observait avec les énormes dômes opaques qui lui servaient d’œil.
Je n'avais pas peur. Pourquoi avoir peur de quelque chose que l’on n’a jamais vu ? Surtout lorsqu'on a jamais connu l'agressivité venant de la part d'autrui. Alors, je le regardais, autant qu'il me regardait. J'étais intrigué par cet énorme animal qui avait dévoré en un instant la petite bête volante.

Et puis... Une chose étrange c'est produite.

Cet animal c'est... introduit en moi. Dans mon esprit. Je n'avais jamais communiqué de ma vie, alors cette première expérience était une véritable découverte pour moi. Comme je ne connaissais pas le langage, il entra en contact avec moi grâce aux émotions. Ou plutôt, grâce à ce que j’appellerais des ondes. Des ondes positives, apaisantes, qui m'intimaient un sentiment de tranquillité, et surtout le fait que je n’aie rien à craindre.
Il se mit à bouger. Très lentement. Comme si son corps était un véritable fardeau pour lui. Comme s'il le maîtrisait mal. -Alors que moi, le miens, j'avais appris à m'en servir !- Il descendit du tronc de l'arbre et ce posta à mes côtés. De la même façon qu'il m'avait faite comprendre qu'il ne me voulait pas de mal, il me fit comprendre qu'il voulait que je le suive. À travers les marais, à travers les forêts, et à travers le temps. Et c'est ce que je fis. Car ma vie n'avait encore jamais eu de but, et parce que j'avais confiance en cet être.
Avec lui, j'ai découvert mille paysages, mille créatures, et mille façons de communiquer sans avoir besoin d’émettre des sons. Nous nous comprenions en nous regardant, en nous observant, en étant chacun à l'écoute des sensations et des sentiments de l'autre. Nous étions dans une sorte d'osmose. C’était très particulier et très intime. Par moment j'avais même l'impression que nous n'étions qu'un seul et même corps, qu'un seul et même esprit. Et au vu des événements qui allait arriver, je pense qu'à cette époque, je n'étais pas si loin de la vérité.
Spoiler:


Les changements

Combien de temps avons-nous cheminé ainsi ? Encore aujourd'hui je ne le sais pas. Je ne saurais déterminer le nombre d'années qui se sont écoulées depuis notre première rencontre, jusqu'à notre séparation. Mais durant tout ce temps, beaucoup de choses se sont passés. Tout d'abord, j'ai grandi. Encore. Et mon corps c'est transformé. Encore. Oh, bien-sûr, comme il l'avait fait auparavant, il s'est allongé, je me suis encore plus redressé et je l'ai maîtrisé jusqu'à la perfection. Mais ce n'était pas tout.
Là, un peu plus bas que mon cou, ma poitrine c'est mise à prendre du volume, de plus en plus. Je voyais les changements presque au jour le jour. Ma taille c'est doucement creusé pour laisser apparaître mes hanches. Et, -je ne sais si c'est au contact de mon ami ou non- mais mes pieds ont commencé à ce recouvrir d'une nouvelle peau. A vrai dire, une peau très ressemblante à celle de la créature que je suivais. Si elle n'était pas de la même couleur, elle avait au moins la même texture. Des écailles. Mon corps se recouvrait d'écailles.
Cela ne me gênait pas, car ce n'était en rien douloureux. Et je m'amusais à constater ces changements. Oui, je trouvais cela vraiment drôle ! À intervalle plus ou moins régulier, une nouvelle rangée d'écailles apparaissait et montait doucement sur mes tibias, mes genoux, puis mes cuisses. Et cela continua jusqu'à ce qu'elles aient escaladées mes hanches. Là, sans aucune explication, le phénomène ce stoppa, peut-être pour mieux en engendrer d'autres.
D'abord, mes longs cheveux ce couvrirent, eux aussi, peu à peu d'écailles, formant des sortes de paquets emmêlés sur mon crânes, qui retombaient lourdement dans mon dos. Des bourgeons apparurent à la base de mes ongles, qui eux, prenait des teintes improbables. Ma vue ce fit plus perçante. Je voyais plus loin, plus précisément, et même lorsque la nuit tombait, les formes me restaient visible. Pas comme en pleine lumière bien sûr, mais beaucoup plus distinctement qu'avant. Les sons eux aussi devinrent plus clair, plus précis, et je les percevais de plus loin. La cause de ceci ? Et bien mes oreilles c'étaient allongées. Cela était plutôt étrange les premiers temps, mais après m'être habitué, ces changements m'apparurent tout à fait naturel. Ils étaient pour moi la continuation logique de mon évolution, étant donné qu’à par moi, je n'avais jamais vu personne d'autre grandir.
Ce qui me fascina et à la fois m'apeura le plus, c'est lorsque je vis mes cheveux, devenu des sortes de tiges recouvertes d'écailles, commencé à se mouvoir sans qu'à aucun moment je l'ai décidé. Ils développaient à leurs extrémités comme des têtes. Oui, c'était cela. Des têtes. Comme moi j'avais une tête, comme mon ami en avait une, chaque tige en avait une. Ce fut déconcertant au premier abord. Mais je m’aperçus qu'en me concentrant, je parvenais à les contrôler. D'abord, une seule, puis deux, puis toutes à la fois. Et ce devint finalement un jeu très amusant. Je pouvais choisir de les laisser faire à leur guise, ou de les posséder complètement pour en faire ce que bon me semblait.
Autre que les évolutions physiques, il y eut les évolutions mentales. Ce fut d'abord des facteurs insignifiants, auxquels je ne faisais pas attention. Comme la communication de plus en plus parfaite entre mon ami et moi, que je mettais sur le compte de l'habitude et de l'expérience. Il y eut aussi les lieux inconnus qui me paraissaient étrangement familier. Les créatures vivantes, animales et végétales, que j'avais parfois l'impression de comprendre comme je comprenais mon ami.
Mais tout cela s'inscrivait dans un processus qui me semblait tout à fait normal, je n'y ai donc pas particulièrement porté attention.

Séparation...

Un jour, un de ces jours qui ressemblaient à tous les autres avant celui-ci, mon ami m'emmena dans un endroit que je n'avais encore jamais vu. Bien entendu, après tant de temps passé ensemble, je connaissais la forêt et les marais comme ma poche. Du moins c'est ce que je pensais. Mais ici, je n'y étais encore jamais venu. Ici, il n'y avait que des pierres. Des pierres et du sable. Et rien de vivant à l'horizon. Pourtant, cette impression de familiarité me repris. C'était comme si je connaissais déjà ce lieu, le chemin que nous allions prendre, et ce qui vivait là, bien que rien ne suppose qu'il y ai de la vie aux alentours. Et ce jour-là, je ressentis l'effroi pour la première fois. Je savais où voulait se rendre mon ami, et je savais que c'était très, très, très dangereux de continuer.
Je lui ai donc transmit ma sensation de peur, d’angoisse, de terreur pour lui faire comprendre qu'il ne fallait pas aller par là. Seulement, cela, il le savait déjà. Et ce jour-là n'était pas un jour comme les autres malheureusement. Ce jour-là, c’était le dernier que j'allais passer avec lui. Le dernier pendant lequel je serais aussi insouciante et innocente. Le dernier que je passerais à me délecter de mes longues marches sans but à travers ce monde. Le dernier aussi que je passerais à marcher sur mes deux jambes. Ce jour allait tellement tout changer, et moi, qui ne comprenait pas ce qui était en train d'arriver.
Mon ami, qui me regardait maintenant pour la dernière fois me fit un don dont jamais je ne pourrais me défaire. Il m'offrit son esprit, son âme, sa vie, son savoir. Tout. Il me transmit tout. Ce fut une véritable explosion dans mon cerveau. Je ne parvenais ni à arrêter, ni à réguler le flux d'informations qui se déversaient en moi. C'était incroyable. Incroyablement terrible, magnifique, effrayant, merveilleux ! Et puis ce fut le noir. Le noir le plus profond qu'il m'est été donné de voir...

Lorsque je me suis réveillé, j'étais seule, recroquevillé dans un énorme tronc d'arbre creux, et ma tête me faisait horriblement souffrir, comme à peu près la majorité de mon corps. Lorsque j'ai tenté de sortir de ma cachette, de me hissé jusqu'à l'entrée de la grotte-arbre dans laquelle je me trouvais, j'ai d'abord été étonné de ne pas réussir à bouger mes jambes. Elles devaient être engourdies, c'est ce que je me disais, je ne les sentais plus. Mais lorsque j'ai baissé les yeux, force était de constater que mes jambes n'étaient plus. Du moins, plus ce qu'elles avaient été. Il y avait là un amas affreux de chaire informe recouverte d'écailles. C'était comme si mes deux membres avaient été enfermé dans un cocon que je ne pouvais briser. Je sentais que la forme de mes os c'était modifié, que mes muscles c'étaient déplacés, et que ça n'allait pas en rester là. Ça allait bouger, changer, évoluer. Ce n'était pas une forme définitive, je le savais. Comment ? Et bien... ça, je ne le savais pas trop. Mais il me semblait avoir connaissance de beaucoup plus de choses qu’au part avant. Avant ? Avant quoi ?...
C'est à ce moment que je me suis souvenu des événements ayant précédé ma perte de conscience. En particulier ce moment de communion parfaite entre mon âme, et celle de mon ami qui s'en était allé. Maintenant j'avais le savoir. J'avais acquis des connaissances. Je comprenais et je savais utiliser les mots (bien que je ne puisse pas les prononcer, car évidement, mon palet et ma langue n'avaient jamais été entrainé à cela), je connaissais les chiffres, le temps et comment il se mesurait, les distances et comment elles se mesuraient, les noms des choses qui m'entouraient, le nom des émotions, mon nom, celui que mon ami m'avait transmis avant de disparaître. Et je savais tout de lui. Ce qu'il avait vécu, comment il l'avait vécu, qui il était, qui j'étais. Je comprenais tellement à présent.


Prise de conscience

Celui qui m'avait recueilli, car c'est ce qu'il avait fait, n'était autre que ce que l'on appelle : un prophète. Il m'avait trouvé, car il possédait le même don que moi. Ce que l'on peut appeler la télépathie. Il avait capté mes ondes psychiques lorsque j'ai eu atteint l'âge d'en propager malgré moi. Déjà à l'époque où il m'a trouvé, il était un vieux prophète. Ses transformations physiques et psychiques étaient arrivées à son paroxysme. Il avait quitté les siens pour m'élever, m'éduquer, car il savait sa fin proche et qu’il avait désiré accomplir une tâche qu'il considérait comme noble avant de disparaître. Il connaissait Last Eden -c'est le nom du monde dans lequel j’évoluais- et ses danger. Il m'avait protégé durant toutes ces années, alors que je ne m’étais rendu compte de rien. Il a emprunté des chemins qu'il savait sûr pour éviter de croiser des Araignées Sylvestres ou des Hyène à Cornes. Il me camouflait partiellement ou entièrement de son corps lorsque je dormais, pour qu'il ne m'arrive rien pendant les périodes de pénombres de Last Eden. J'avais été tellement innocente, tellement insouciante… Je ne connaissais rien de tout cela, et sans le savoir, je nous avais mis maintes fois en danger. Il m'avait appris à me nourrir, m'avait apaisé lorsque j'avais découvert mes premiers changements physiques en m'envoyant à mon insu des ondes réconfortantes. Il m'avait fait découvrir ce monde, et il m'avait aimé. Peut-être comme une fille, ou simplement comme une amie. Et son ultime cadeau n'avait pas de prix. Il m'avait transmis une grande partie de ses connaissances. Les plus fondamentales, les plus utiles, pour que je puisse à présent m'en sortir seule, sans son aide si précieuse. Je savais qu'il y avait d'autres prophètes, regroupé dans un village, là d'où venait mon ami, et qu'ils m'accepteraient sans doute si je me révélais à eux. Car ils savaient ce que c'était d'être « ça », et qu’ils me reconnaîtraient comme l'une des leurs.
J'ai compris qu'à la base j'étais ce que l’on appelle une humaine, et que toutes mes transformations étaient dues à Last Eden. J’ai compris aussi je devais le prendre comme une bénédiction, et pas autrement. Je savais que là-bas, dans le village, il y avait une hiérarchie, des rôles donnés à chaque habitant, une grande prêtresse respecté de tous. Je savais que si j'y allais, je ne serais plus jamais tout à fait aussi libre que je l'avais été, mais que si je n'y allais pas, je n'avais que peu de chance de survivre. Jadis protégée de tout danger, j'étais devenu en un rien de temps une simple et inoffensive proie. Et d'autant plus handicapée comme je l'étais…

Fin de la métamorphose

Je suis resté un long moment dans ce tronc d'arbre. Je ne pouvais pas me déplacer. En plus d'être un lourd fardeau, le bas de mon corps était tout à fait hors service. J'avais bien essayé de me traîner sur mes bras, mais j'avais trop mal, et trop peu de force pour faire quoique ce soit. Alors, j'ai pris mon mal en patience. Je mangeais ce qui me passait à porter de main. Des insectes, des feuilles, de l'herbe, des écorces. Tout ce que je trouvais et qui, potentiellement, me redonnerais assez de force pour survivre un jour de plus, et jusqu’à ce que cette nouvelle transformation aboutisse. Mes serpents m'aidaient beaucoup dans cette tâche. Ils avaient bien plus d'allonge que mes bras, et étaient bien plus vifs et alertes que mes mains. Si j'étais meurtrie de souffrance, eux, relâchés de mon emprise et quasiment indépendants de mon corps, étaient bien plus efficaces que je n'aurais pu l'être. Sans eux, je serais sans doute morte. Si mes transformations s'étaient faites dans un ordre précis, c'était sans doute pour cette raison. Pour pallier à la paralysie provisoire qui m'envahissait. Comme quoi, la nature est bien faite... en quelque sorte.

C'était vraiment très douloureux. De plus en plus. La douleur était extrêmement intense. Toute l'organisation du bas de mon corps changeait. La position des muscles, la forme des os, les tendons, le circuit sanguin... Absolument tout bougeait ou se tordait pour prendre sa nouvelle place, sa nouvelle fonction. Ma colonne vertébrale, bien fixe depuis un certain nombre d'années, c'est remise à grandir. Je crois que c'est ce qui m'a fait le plus mal. Je ne pourrais même pas décrire la douleur que cela a engendrée. C'est bien trop intense et atroce pour pouvoir mettre des mots dessus.
J'ai de nouveau perdu connaissance. Un certain nombre de fois. Jusqu'à ce qu'un jour, la douleur, bien qu'encore présente, ce soit significativement atténuée.

Je pouvais de nouveau bouger. C'était plutôt étrange comme expérience. Une longue queue, semblable à un corps de serpent avait pris place en dessous de ma taille. Ça n'a pas été facile de me déplacer au début. Mais c'est comme tout, on s'y fait. Il le fallait. Pour continuer à vivre. C'était un peu comme une renaissance.
La première chose que je fis, lorsque je pus de nouveau me déplacer avec aisance, fut de retourner à l'endroit où j'avais vu mon ami pour la dernière fois. Là où il m'avait fait ses adieux à sa manière. Je savais à présent pourquoi il s'était aventurer là-bas malgré les dangers. Il avait senti sa dernière heure arrivée. Il voulait mourir au cœur de ce qui, pour lui, l'avait créé. Le cœur du jardin.
J'espérais de tout mon cœur qu'il était parvenu à son but. Qu'il ait vu une fois le cœur avant de mourir. Qu'il ait pu retourner à la source de ce monde. Et je voulais me persuader à tout prix de sa réussite. Une fin dans laquelle il serait mort dévoré par les bêtes féroces de cette contré m'emplissait de chagrin. À cette pensée, une larme coula sur ma joue. Suivie d'une autre, puis une autre, puis des dizaines d'autres. Je pleurais, pour la première fois.

Et après ?...

Voilà. C'était terminé. J'ai tourné la page et laissé mon passé derrière moi. Il fallait que je me consacre au présent. Que j'aille dans ce village. Que ma vie démarre un nouveau cycle. Il me fallut du temps et du courage pour me décider. Je me trouvais sans cesse des excuses pour repousser l'échéance que je m'étais fixé. Il fallait que je maîtrise parfaitement mon nouveau corps, que j'apprivoise mes pouvoirs… Autant d'excuses ridicules, car je ne pourrais en aucun cas faire cela sans une aide, ou au moins, un contact autre que moi-même. Rien de tout ça n'avait réellement d'importance. J’avais peur, tout simplement. Peur de sortir de ma solitude, peur de découvrir un monde moins beau que celui que je m’étais construit, peur de souffrir aussi…


Yaâra. C'était le nom que m'avait choisi mon ami, et le nom sous lequel je devais me présenter lorsque je serais là-bas. Il signifiait Rayon de Miel dans une ancienne langue humaine. C'est le prénom que mon ami avait toujours voulu me donner, car lorsqu'il m'a trouvé, ma chevelure était blonde ambrée comme le miel. Comme le sont aujourd'hui une grande majorité de mes écailles.

[...]

Je me suis exercé longtemps, et j’ai maîtrisé mon nouveau corps si brutalement transformé. L'art de glisser sur le sol et beaucoup moins évident à apprendre que ce que l'on pourrait imaginer, surtout lorsqu’on était habitué à marcher. D'ailleurs, j’ai remarqué que le bas de mon corps s'allonge toujours. Je ne sais même pas s'il va cesser de grandir un jour. Mais ça ne me fait plus mal à présent. Donc je m'y suis faite, comme le reste. Et mes pouvoirs... Et bien mes pouvoirs, je ne sais pas encore vraiment comment ils fonctionnent. Mais pour apprendre à les maîtriser, il faut que je les utilises. Et pour les utiliser, il me faut des personnes avec qui communiquer. Au final, j'en revenais toujours au même point. Et à présent, je n'avais plus d'excuses. Il me faut faire les premiers pas vers mon avenir...

₪ POUVOIRS ₪


° Votre Pouvoir : La télépathie

- - -Utilisation force Minimale :

Outre mon utilisation au quotidien pour communiquer, je peux ressentir les émotions des autres, captant parfois quelques pensés à la volée. Je perçois les ambiances des lieux, éventuellement les dangers alentours et au niveau des objets, je peux capter leur mémoire résiduelle à court terme comme : Quel a été la dernière utilisation ou la dernière personne l'ayant utilisé.

- - -Utilisation force Moyenne :

Avec un niveau de concentration un peu plus élevé, je parviens, en captant le regard d'une personne par exemple, d'entendre des pensées immédiates et éventuellement de capter des moments forts du passé de cette personne. Bien sûr, cela dépend beaucoup des gens. Je dirais qu'il y a des émetteurs plus fort que d'autre. Avec certaines personnes, les pensées me parviennent comme s'ils me parlaient directement à voix haute ; ou il m'arrive d'avoir des flashs du passé, des flashs des moments très forts qui ont marqué à jamais leurs vies. Alors qu'avec certaines personnes, rien ne passe. C'est comme si je me retrouvais en face d'un mur infranchissable.
Pour les objets, je capte beaucoup d'informations, mais elles sont en général dans le désordre et je ne peux pas cibler un moment précis de la vie de l'objet.

- - -Utilisation force Maximale :

Cette utilisation nécessite et une grande concentration, et un contact physique quasi obligatoire. Lorsque j'utilise mon pouvoir au maximum, je peux fouiller dans l'esprit de quelqu'un. Chercher les informations que je souhaite, sonder une âme, regarder le passé d'une personne du début de sa vie jusqu'au jour où je le sonde. Au niveau des objets, je capte l'entière mémoire restée imprégné dedans, et je peux ainsi retracer la vie de cet objet depuis sa création, comme quasi toutes les personnes l'ayant manipulé un jour ou l'autre. Je peux donc trouver des informations très précises et très ciblés.

[Mon pouvoir n'a donc rien d'offensif en tant que tel. Il est utile pour comprendre et percevoir des faiblesses, éventuellement d'anticiper des mouvements et des attaques, mais je ne peux en aucun cas m'attaquer au psychisme d'un être vivant (du moins, pour le moment).]

₪ DERRIÈRE L'ÉCRAN ₪


* Votre présence sur le forum sera : Autant que possible
* Votre avis sur le forum : Bien. Bonnes explications, design simple mais efficace.
* Autre forum fréquenté : Aucun
* Niveau de jeu : Et bien, à vous d'en juger. C'est une reprise après une année d'arrêt environ.

Ps : Désolé pour les quelques fautes qui doivent être encore présentes par ci ou par là...
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Leiro Cantarelli

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Yaâra Vide
MessageSujet: Re: Yaâra   Yaâra EmptyVen 25 Nov - 21:22

Bonsoir ^^ Désolée de l'attente, je n'avais pas vu que la fiche était finie ^^ N'hésite pas à mp pour le signaler.

Sinon que dire à part que la fiche est validée, j'ai pris un grand plaisir à la lire. L'histoire est très originale, surprenante même.
Je te souhaite donc un bon amusement parmi nous et au plaisir de voir ton personnage évoluer au fur et à mesure des rps =D

Ton total de points de Magie au démarrage : 100 pts.

Citation :
Coûts en Points de Magie du pouvoir :

Utilisation force Minimale : 05 pts de Magie.
Utilisation force Moyenne : 20 pts de Magie.
Utilisation force Optimale : 45 pts de Magie.
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Yaâra

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Yaâra Vide
MessageSujet: Re: Yaâra   Yaâra EmptySam 26 Nov - 13:36

Merci beaucoup ! Et pas de problème pour l'attente je ne suis pas du genre pressée ! ^^
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MessageSujet: Re: Yaâra   Yaâra Empty

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Yaâra

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