Gracieuse fleur aux teintes sombres, la courbe de ses pétales se veut gracile et pleine. On est loin d'un petit perce-neige gentil qui casserait timidement la croute de neige pour pointer vers le soleil. Lissandra est une femme en pleine fleur de l'âge, aux formes appétissantes et aux courbes rebondies ce qu'il faut. Comme un X avec une poitrine proéminente et au maintien impeccable surmontant une taille de guêpe pour s'élargir derechef sur des hanches légèrement rebondies qui viennent d'autant souligner l'étroitesse de sa silhouette.
D'une taille d'un mètre soixante-treize, ses cheveux sont d'un noir si nuit qu'il en sont presque bleus et viennent encadrer un visage à l'ovale parfait et aux pommettes peu prononcées. Ses lèvres pleines s'étirent souvent en un sourire dévoilant une rangée de dents blanches et qui vient creuser de légères fossettes au centre de ses joues.
Le plus souvent attachée, sa crinière docile et soyeuse lui arrive à mi-dos en une cascade au lisse naturel. L'éclat sombre de ses cheveux vient encore rehausser sa peau délicatement halée et drape ses épaules dans un voile de beauté chatoyant.
Ses yeux sont aussi sombres que sa chevelure et vous fixent en riant alors que vous tentez péniblement de contempler le milieu de son front, histoire de ne pas plonger dans le reste.
Lissandra dégage un charisme érotique et sophistiqué qu'il est bien difficile d'ignorer. Beaucoup seraient prêt à tout sacrifier pour n'être que jouet entre les griffes de cette superbe rose noire.
Attention aux épines.
D'une démarche trop féline pour n'être longuement travaillée, hommes et femmes se retournent presque inconsciemment pour contempler le balancier régulier de ses hanches parfaitement moulées dans sa robe de soirée. Car il est rare de voir Lissandra dans autre chose qu'une robe de la plus parfaite coupe, souvent noire ou rouge et toujours si proche du corps et suggestive qu'il serait parfois plus décent d'être nu. Car cette demoiselle ne respire que luxure et sophistication et quand son rire au ton et à la longueur d'une perfection artificielle secoue gracieusement sa gorge, tous les hommes aux environs se demandent si ce soir peut-être le morceau de tissu de fera trop serrée pour emprisonner la délicieuse chair qui se trémousse au rythme des éclats.
Il n'en est jamais rien, Lissandra est d'une provocation étudiée qui ne découvre jamais plus que ce qu'elle n'avait l'intention de dévoiler.
L'affaire est tout autre si vous avez le malheur de la croiser lors de ses "excursions" avec son petit groupe. Même si toujours féline, vous ne vous demanderez plus à regarder sa démarche si la route est réellement droite, mais plutôt quel genre de semelle produit si peu de bruit sur la pierre des souterrains. D'ailleurs vous ne la reconnaitrez guère puisque ceinte soit d'une combinaison en cuir noir pour exercer ses talents d'escalade nocturne ou quand il s'agit de se fondre dans la foule, de quelques vêtements amples et délavés et de lunettes et couvre-chef trop grands qui masquent ce qui pourrait encore paraître de féminité.
N'espérez pas plus la chaleur sensuelle qui habite ses yeux dans le mondain, simplement la résolution glacée de celle qui est prête à tout atteindre ses buts.
Et dans sa voix plus trace de friponnerie indolente, et les beaux pétales de la rose paraissent si loin qu'ils auraient pu ne jamais exister.
Seule demeures les épines.
° Signe distinctif : un minuscule tatouage en forme bouton de rose derrière l'oreille.
▲ RAPPORT DE PSYCHOLOGIE ▼
° Généralité : Sous une apparente frivolité se cache un esprit calculateur, intelligent et surtout terriblement indépendant. Bien entendu elle ne fait pas la garce sophistiquée pour sauvegarder les apparences, elles adore ça. Elle aime séduire et contrôler, mener hommes et femmes par le bout du nez, jusqu'à son lit ou jusqu'à lui livrer leurs plus sombres secrets. Elle use et abuse de son charme pour arriver à ses fins, lesquelles sont parfois de nature uniquement épicurienne.
C'est aussi une carapace pour se préserver, pour empêcher les sentiments de venir ombrager son cœur, de venir y agrandir les fissures existantes et de s'y loger et s'en nourrir, tel le lierre venu effriter la pierre la plus dur à force de racine.
Au fond d'elle Lissandra reste l'adolescente fragile qu'elle était, la petite Lissy qui avait peur du noir et des choses pointues, masquant sa douleur et sa frayeur derrière un masque d'amusement superficiel et de grâce travaillée.
L'autre Lissandra, celle qui n'apparait jamais devant les vampires sans des lunettes noires ou une casquette bien enfoncée afin de se préserver autant que pour se protéger. Celle-ci vit dans la vengeance et la résolution, peu soucieuse de ses apparences, une clope au bec à creuser ses méninges pour le prochain complot. Et cette facette est encore plus forte et impénétrable que l'autre, plus proche de sa vraie personnalité et apparait quand les sourires charmeurs ne suffisent plus.
Que ce soit la rose ou ses épines, la sève qui les alimente est la même.
° Aime / Déteste : Lissandra adore les roses et pousse son plaisir jusqu'à en consommer les pétales à l'occasion. En gelé à la française, en confiture à l'anglaise, ou simplement cru, coupant la chair tendre de la fleur d'un coup de dent gourmand.
Quel dommage que l'immense majorité de celles-ci soient de synthèse, elle ferait beaucoup pour le plaisir de croquer un bouton naturel et serait prête à mourir si celui-ci se trouvait être noir.
Elle aime également les explosions, surtout si elles sont puissantes, et ceci à un niveau quasi orgasmique.
Lissandra déteste qu'on lui dise quoi faire, qu'on essaye de la contrôler ou de la manipuler. Elle hait tout particulièrement la misogynie.
° Sociabilité : Il n'y guère plus sociable que Lissandra dans sa robe de soirée. Fleurtant, virevoltant d'un invité à l'autre elle charmera la soirée de sa présence.
Loin des cohues mondaines et dans ses habits passe-partout, elle ne se fera pas non plus prier pour discuter, essayant par tous les moyens de glaner alliés et informations.
Attention cependant, si drapée de ses habits de soirée Lissandra cultive la politesse et la courtoisie, lorsque change le masque, le franc-parler fait place.
▲ IL ÉTAIT UNE FOIS... ▼
° Passé :
Que reste il des belles et aristocratiques familles humaines une fois que le dôme a refermé sur la populace son champ magnétique infranchissable ? Quelques gens minces et biens habillés qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, dusse leur vie en dépendre. En voyage d'affaire pour visiter la ville dans laquelle ils avaient investis quelques capitaux, les septiaïeuls de Lissandra se retrouvèrent ainsi coincésCha avec armes et bagage dans la ville vampirique. Chance ou coup du sort ? En toutt cas quand on est tout en haut, la chute ne s'en fait que plus douloureuse.
La famille Roiar, si noble, tomba dans la pauvreté la plus totale au fil des siècles, devant se contenter des plus basses tâches sans jamais espérer apercevoir le rayon de l'espoir.
Une seule chose leur permis de tenir et de traverser les années sans dépérir : la transmission de leurs traditions séculaires et éculées en la forme de l'apprentissage aux armes dans le plus grand secret et malgré l'interdiction des suceurs de sang. La seconde chose fut la persévérance du petit tatouage en forme de rose derrière l'oreille des nourrissons, reste d'une époque encore plus lointaine où les grands de ce monde voulaient s'assurer de l'identité de leur descendance.
C'est dans ce contexte que naquit Lissandra, aînée d'un mâle qui portait tout l'espoir des Roiar en lui. Rapidement, les parents n'eurent plus d'yeux et d'attention que pour leur cadet qui se trouvait être fortuitement pourvu par la nature d'une grande beauté, d'une force époustouflante et d'une intelligence acérée. Peut-être l'espoir de sortir la famille de ses siècles de misères. Mais encore fallait-il pouvoir payer des études dignes de ce nom au garçon.
Le sacrifice fut aisé et la jolie Lissandra, mignonne comme un coeur et innocente comme la rosée fut rapidement mise sur le marché des favoris, espérant quérir ainsi suffisamment de lires pour subvenir aux besoins d'avenir du plus jeune.
Après s'être occupé du garçon pendant toute sa jeunesse alors que ses géniteurs trimaient pour gagner leur croute, elle devait maintenant aller jusqu'à perdre sa liberté pour la prospérité familialle... Et elle considéra effectivement cela comme le plus grand des honneurs car par son sacrifice ne serait pas vain et son petit frère viendrait évidemment la chercher plus tard. Elle l'adorait tant qu'elle aurait été prête jusqu'à sacrifier sa vie pour son bonheur,
Ou du moins c'est ce qu'elle croyait.
Et quand son nouveau maître vint la chercher, elle connut quelques doutes. Tant grand cas était fait des vampires et leur froide beauté qu'elle ne reconnu pas toutes ces qualités dans le vieillard qui vint la chercher dans la maison familial. Il se faisait appeler Sir Derwy.
Vampire il était, mais il avait été mordu à un âge avancé et les centaines d'années qui avaient suivi n'avaient guère arrangé le pitoyable de son état.
Il la traita d'abord courtoisement, mettant en confiance la jeune adulte de dix-huit ans qui lui avaient été cédée, lui offrant bijoux et nourriture luxueuses, si bien qu'elle en arriva à se dire que l'homme pouvait certainement compenser sa laideur extérieur par une grande générosité.
Mais les dieux ne sont pas si miséricordieux car le vampire aspiraient plus plus à profiter de son corps que de sa conversation. Ce qu'il fit de force quelques mois après l'arrivée de Lissandra dans l'immense immeuble qui lui appartenait. Ravie de force, elle laissa définitivement derrière elle les vestige de son adolescence pour contempler la réalité.
Elle avait été vendue à un porc repoussant, était désormais sa pute et devait essayer de trouver un peu de plaisir dans l'horreur de sa situation.
Les mois passèrent pour se transformèrent en années et les dernières volutes d'innocence disparurent quand la jeune femme prit sur elle de lui donner exactement ce qu'il désirait. Elle devint la femme-objet parfaite que désirait tant son maître, bibelot esthétique pour parader en soirée à son bras, amante acharnée pour assouvir ses passions.
Et si pas une fois elle ne songea à se complaire dans cette existence, elle acquis au fil des années la confiance totale et absolue de Sir Derwy, libre de sortir comme bon lui semblait et de vaquer à ses propres loisirs tant qu'elle était de retour le soir pour chauffer la couche pseudo-conjugale.
Le vampire était richissime, très respecté et il lui permettait d'user à loisir de sa carte bancaire rouge et or afin de garnir selon son bon vouloir sa garde robe et de combler à loisir ses envies.
Elle ne s'en priva pas, surtout que la faiblesse physique et mentale du vampire le forçait parfois à dormir des mois durant, sorte d'hibernation prolongée où nul n'était autorisé à le déranger.
Elle mit à profit son temps libre pour s'intéresser au mouvement de rébellion qui couvait au sein d'Albstraum, trouvant dans leur préceptes de liberté de prise en main du destin l'écho de ses propres aspirations. Elle partagea donc son temps entre le fomentage de complot contre l'autorité vampirique et des apparitions fréquentes aux soirées mondaines, habituant la haute à la voir en l'absence de son maître.
Lorsqu'en fin 2534, Sir Derwy se réveilla précocement de son dernier repos réparateur, ce fut pour découvrir la dame de ses rêves, le poignard familial au poing qui se dépêchait de le lui plonger dans le cœur, le replongeant illico dans le coma.
Elle n'osa pas aller plus loin dans le meurtre, effaçant au mieux les traces de sang afin de le laisser gisant dans son grand lit, certainement plus mort que vivant.
Il suffit de dire aux autres serviteurs que le maître sembleait dans un sommeil plus profond qu'à l'habitué et depuis environ quatre mois la jolie Lissandra continue de profiter de tous les avantages de son rang sans avoir à se soucier des lonnnngues nuits qui y sont associées.
Mais un jour quelqu'un allait se poser des questions, c'était sûr.
En attendant, elle use et abuse des ressources financières de son maître afin de monter son propre sous-groupe de rebelles, leur fournissant ravitaillement et matériel afin de réaliser son plus grand rêve :
Faire tout sauter, de préférence dans des belles envolées jaunes orangées qui coloreraient le ciel d'éclats malsains. Car la "mauvaise" Lissandra a développé un besoin quasi psychiatrique de faire exploser des choses, n'importe quel chose,
De préférence quelques symboles vampiriques, histoire de montrer aux autres humains qui vivent sous le joug des amateur d'hémoglobine qu'à trop profiter des belles framboises rouges juteuses qui sont à portée de main.
On finit par se piquer.
° Famille : A encore son père et sa mère mais ne les voit plus et ne cherche pas à reprendre contact. Elle a également coupé tous les ponts avec son petit frère mais l'imagine aisément être le valet de quelque minable vampire.
▲ DERRIÈRE L'ÉCRAN ▼
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Sujet: Lissandra Roiar - La rose noire 
