° Nom : Canterelli
° Prénom : Leiro.
° Surnom : "Sa Majesté des Fous", "Sa Petite Majesté", "Le Mangeur d'Ombres" ce dernier surnom est surtout murmuré par des esprits apeurés.

° Date de naissance : Le 28 mars 1542, il a précisément 993 ans. Et oui, il n'est pas encore millénaire.
° Age Apparent : Dix-huit ans. Cependant, Leiro fait plus jeune, presque adolescent et on pense plus souvent qu'il a seize ans.

° Métier : Membre du Conseil.
° Caste : Ancien.

° Sexualité : Tordue. Sale. Généralement, il n'en a pas spécialement. Il ne s'intéresse pas à la chair, ou alors avec cette malsaine curiosité semblable à celle des enfants. Cette fausse candeur lubrique qui dérange tant ceux qui tentent de le mettre dans leur lit. Il n'a pas d'attirance pour l'un ou l'autre sexe. Ce genre de considération lui est égal.



° Corpulence : Petit et Maigre. Leiro mesure un mètre cinquante-quatre, une taille dérisoire pour un homme, comme s'il n'avait jamais fini sa croissance. Il pèse une quarantaine de kilos, étant d'une maigreur certaine, ses côtes ressortant sous sa peau, ses membres fins laissant une impression de faiblesse et de sous-alimentation.

° Allure : La Petite Majesté n'a jamais vraiment imposé par sa présence. Physiquement étrange, voir malsain, il ressemble à un jeune adolescent sous alimenté, à la peau d'une blancheur proche du marbre. Autrefois le teint halé même en temps que Vampire, sa condition d'Ancien rendit son épiderme semblable à la porcelaine d'une blancheur surnaturelle.
Les yeux du Vampire sont d'un acajou uniforme, souvent masqués par des lentilles spéciales, lui donnant un regard normal. Ses yeux entre le rouge et le brun sont effilés en une amande fine, le jeune homme gardant bien souvent les yeux mi-clos, aux paupières légèrement tombantes, lui donnant un regard souvent amorphe où certains imaginent un côté calculateur.
A la façon des jeunes adolescents, sont visage est très lisse de marques d'expression, des sourcils fins et sombres surmontant son regard, ses lèvres fines sans carnation particulière et un petit nez rond lui donnant un faciès assez neutre, souvent peu expressif même si très mobile.
Ce visage lunaire, légèrement arrondi, laisse à penser des origines asiatiques bien qu'il n'en soit rien.

Les cheveux de Leiro, très courts, sont d'une couleur indéfinissable, entre le roux et l'acajou, ressemblant un peu à la couleur de ses yeux monochromes.
Cette chevelure courte, est toujours un peu indisciplinées, les mèches ayant tendance à se placer dans tous les sens.

Maigre, le Vampire n'a visiblement pas été transformé en pleine santé. Il garde à jamais le corps faible d'un adolescent mal nourri et malade, aux genoux un peu cagneux, aux bras trop fluets et aux longues mains arachnéennes aux longs ongles mal coupés et cassants.
Pourtant, Leiro bouge avec une légèreté de spectre, ses gestes fluides rendus possible par sa nature Vampirique lui donnent une allure indolente, porteurs d'une sensualité malade particulièrement malsaine. Il a les gestes aguicheurs mis sur un corps immature, les moues écœurantes d'un enfant à l'affection déjà trop sexuée.

La voix de Leiro est basse, assez neutre en définitive mais capable de monter dans les aiguës en cas de forte émotion.

° Goûts Vestimentaires : Leiro aime les vêtements un peu orientaux, de préférence amples. Les kimonos, les sarouels, les vestes amples, aux ceintures de tissus larges, un peu corsaires. Il porte souvent des bottes montantes en cuir, lui donnant un look particulier, mélange d'ethnies et de genre, allant jusqu'aux chemises à jabot. Souvent vêtu comme un as de pique avec un style très... Personnel. Il ressemble en cela aux gamins qui s'habillent de bric et de broc, superposant ce qui leur plait sans tenir compte des associations de couleur, de matière ou de style.
Il ne privilégie pas vraiment une couleur par rapport à une autre et apprécie aussi bien les teintes sobres et unies comme les motifs floraux, souvent dans des teintes un peu "passées", comme un vêtement resté très longtemps au soleil.

° Signe distinctif : Sur le côté gauche de son crâne, un peu au dessus de la tempe, l'on peut sentir un renflement de la taille d'un petit doigt, comme un trou de la boîte crânienne. Et pour cause : trépané de son vivant, Leiro garde cette marque éternelle, invisible mais flagrante.




° Généralité : Leiro est semblable aux enfants, avec toute leur cruelle innocence, leur amabilité malsaine et leur curiosité déplacée insatiable. Ce n'est pas tant qu'il n'ait pas dix-huit ans mais son psychisme profondément altéré alors qu'il n'était qu'un Humain a vue germer les graines de sa Folie en temps que Vampire. Amnésique, il n'a pas beaucoup de souvenirs de sa vie et ceux-ci sont souvent confus et décousus. Néanmoins, beaucoup pensent qu'ils surjoue son amnésie pour mieux se cacher d'investigations trop profondes dans son subconscient.
La Petite Majesté est un être de paradoxes. Il évolue dans un univers qui le dépasse bien souvent, tirant pourtant les ficelles d'un Pouvoir nécessaire à leur survie à tous sans avoir le moindres goût pour la direction, un peu comme ces enfants qui jouent aux tyrans sans en avoir l'étoffe.

Leiro garde ses secrets et parle finalement peu, préférant analyser, donnant souvent l'impression d'être totalement absent. Pour mieux berner les autres, il préfère se donner l'air idiot et mou, enregistrant pourtant toutes les informations, les récoltants grâce à l'absence de méfiance de beaucoup de Vampires face à ce congénère apathique, ce dirigeant sans teint. Leiro est pourtant profondément retord, rusé par cette manière de se cacher derrière les apparences. Il tient la ville d'une main de fer au travers de ses compagnons du Conseil, se laissant volontairement oublier derrière eux et le charisme de ses acolytes. Il joue à l'enfant pour mieux donner au Conseil les armes dont il a besoin. Face à cette poupée de son, beaucoup de Vampires oublient de verrouiller leurs pensées ou s'oublient dans leur orgueil et laissent filtrer de précieuses informations. Dans ce monde où le Pouvoir est si précaire, Leiro est une force non négligeable par son côté absent et inoffensif qu'il se donne, afin de donner aux autres membres du Conseil une force de frappe parfaite, tirant les ficelles dans l'ombre.

La Petite Majesté est bien souvent sensuel, dans son comportement, se montrant désagréablement caressant, ses doigts maigres s'attardant souvent sur une parcelle de peau, entourant parfois de ses bras maigre quelque allié, embrassant volontairement tout le monde et n'importe qui sur la bouche, à la manière des enfants n'ayant pas encore compris la signification de cet acte. Malsain, il dégoûte mais attire, comme une fleur interdite et nauséabonde, réveillant en certains des relents venus d'une sexualité refoulée. Il est le ver dans la pomme, le pêché inavouable et interdit et joue du bout des lèvres au Mignon antique, homme-enfant sans scrupules.

Leiro se désintéresse de la morale et ne s’embarrasse que de bien peu de choses. Il n'aime en définitive que sa propre fille, à la fois compagne, amie, amante et enfant éternelle. Tellement plus adulte que lui ne le sera jamais.

Derrière le miroir aux apparences, Leiro est un être complexe et torturé, grignotant ses Ténèbres, appréciant les lieux claustrophobiques et le noir le plus parfait, comme une araignée blanche à force de vivre dans l'obscurité.
Leiro, par bien des aspects, est souvent plus dangereux que l'on croit. La Folie millénaire qui l'accompagne semble bien plus souvent reléguée en arrière plan. Et pourtant, cette compagne funèbre chante à son oreille sa complainte venimeuse.

° Aime / Déteste : Leiro aime les lieux fermés et clos, obscurs. Il dort dans un cercueil par goût personnel, adorant la sensation d'étouffement claustrophobique. Il aime les ténèbres, les ombres, s'en faisant des figures amies plutôt que des sources d'angoisse et développe un univers cauchemardesque dans son Don vampirique.
Il aime Harmony, et c'est bien la seule chose en ce monde déclinant qu'il aime encore.
Il apprécie le sang humain, chassant encore, parfois, par simple goût personnel pour la traque. Mais il respecte les lois. Et se contentera souvent d'une petite partie de chasse tous les un ou deux mois. Il ne faudrait pas qu'on le croit plus dangereux que ça, après tout... Il joue avec ses proies occasionnelles, avec une cruauté d'un enfant pour un insecte.

Leiro par définition ne déteste rien, si ce n'est la lumière trop crue, chasseuse d'ombres. Mais il demeure d'une nature facile, sans détestations particulières.

° Sociabilité : Moyenne. Sa sociabilité dépends de son humeur. Il a parfois des crises de sociophobie, ne supportant plus de voir personne et devenant violent en cas d'approche. Généralement plutôt silencieux, l'on pourrait le croire à l'écoute. En vérité, il ne vous entends peut-être même pas vraiment. N'ayant pas d'ami à proprement parler, l'éternel adolescent ne considère réellement personne en dehors de sa fille. Les autres membres du Conseil sont des alliés, des loups déguisés en moutons qui le boufferont un jour, d'après lui.



° Votre Pouvoir : Ténèbres Vivantes :: Leiro manipule les ombres, les modelant et les animant à sa guise, les utilisant comme une arme redoutable, aussi impressionnante psychologiquement que puissante physiquement. Plus l'endroit où se trouve Leiro est sombre, plus son pouvoir est puissant car il puise dans le noir environnant de quoi alimenter son Don. L'obscurité parfaite et totale est son meilleur atout.

- - -Utilisation force Minimale : "Jeux d'Ombres" :: Leiro peut manipuler les ombres projetées des gens, les faire bouger, se déplacer, les transformer en une ombre effrayante. Il les modèle suivant sa fantaisie, mais ne peux pas créer d'ombre à partir de rien : dans une salle sans la plus petite ombre projetée, son pouvoir sera inexistant. Dans le noir, il pourra créer de véritables vagues d'ombre qui engloutissent tout. A ce niveau, il peut simplement obscurcir la vue d'un adversaire en le faisant être englouti par sa propre ombre mais sans réelle portée offensive à part la peur qui en découle et l'aveuglement durant un post de la cible.

- - -Utilisation force Moyenne : "Mangeur de Ténèbres" :: Leiro peut absorber les ombres environnantes, même les ombres portées des objets et des personnes, qui entrent directement dans son corps comme des écharpes de brume noire. Ces ombres absorbées, il pourra ainsi les modeler en des armes effrayantes : faux de ténèbres d'une taille gigantesque, fouets d'ombres, gueules béantes hérissées de crocs acérés qui lui sortent du corps. Seule son imagination tordue fait loi. Outre l'aspect effrayant, ces armes d'ombres portent de lourds dégâts. Là encore, plus il fait noir, plus il peut modeler de matière et ainsi obtenir plus de puissance.

- - -Utilisation force Maximale : "La Loi des Abysses" :: Leiro peut créer ses propres Ombres et les modeler suivant sa volonté. Son corps devient mi-ténèbres, mi-charnel. Ses membres semblent disparaître par moment, son visage fait place à des ténèbres mouvantes, des tentacules d'ombres émanent de son corps. Il utilise ses Ombres pour le combat, les tentacules devenant préhensiles, créant des armes et des éruptions de gueules béantes. Cette apparence cauchemardesque provoque bien souvent une terreur pure pour tout Humain et les Vampires les plus sensibles hésitent à s'attaquer à un tel monstre.



* Votre présence sur le forum sera : A votre avis ? Régulière, je suis l'admin après tout.
* Autre forum fréquenté : Wild Souls, Saint Ange.
* Niveau de jeu : Nul. Ou pas. Faut voir.

° Passé : Au travers du sombre dédale d'un esprit qui a perdu sa sanité, n'émergent que quelques écueils de vérités, lambeaux épars d'un passé peu connu. Ceux qui détiennent les clés de la vérité ne sont que les piliers empêchant l'effondrement et l'annihilation de toute Réalité.


Leiro Cantarelli serait né dans l'Italie du XVIeme siècle, dans les dorures de la Renaissance qui ne brillèrent jamais pour lui. L'enfant est né d'une prostitué inconnue et du Pape Paul III, grandissant avec sa mère dans la misère des rues mal famées de Rome. Son illustre ascendance ne servait à rien dans ce monde sans faste, l'enfant ne sachant même pas quel sang coulait dans ses veines. Sa mère était belle, pour une putain et il promettait de l'être aussi. Misérable et beau comme elle.

La vie est courte lorsqu'on vit dans la misère et de son cul, une maladie est si vite arrivée et c'est une fièvre qui emporta Anatella à vingt-huit ans, laissant derrière elle un fils de dix ans tout juste. Un petit homme auquel elle livra le secret de son ascendance avant de confesser sa vie miséreuse au prêtre venu la confesser.

Le prêtre confesseur prit sous son aile le garçon, songeant qu'un enfant illégitime pourrait plus tard permettre de faire chuter le Pape et mettre à sa place un jeune homme sur lequel il aurait la main-mise.
Leiro se retrouva donc à être élevé par l'homme de foi, recevant une éducation qu'il n'aurait jamais eut.

Mais l'enfant, déjà, n'était pas exactement comme les autres. Ce n'était pas tant son apparence, il avait jadis des cheveux blonds cendrés tirant vers le gris argenté et des yeux bruns, mais plutôt son esprit qui avait une faille. Une fêlure.
Trop calme, Leiro pouvait rester des heures dans un état de contemplation béate d'un jeu de lumière sur un toit de Rome et l'instant d'après être pris de crises d'hystérie d'une violence rare.

L'hystérie de Leiro se déclara aux environs de ses quatorze ans alors que son père adoptif préparait ses noces d'intérêt avec une jeune fille Napolitaine de deux ans son aînée. Il n'eut pas son mot à dire, tout cela rentrant dans l'obscur plan de l'homme d'église qui l'avait recueillit. Le choc d'une dispute avec son père adoptif fut peut-être ce qui déclencha son instabilité mentale en découvrant qu'on s'était servit de lui.
Néanmoins, une alchimie millénaire opéra entre les deux jeunes gens. Ils se séduisirent l'un l'autre sans le vouloir et tombèrent amoureux quelques mois après être mariés. Violetta, sa femme, apprit à calmer les crises de démence se son jeune époux et, bien que ce dernier demeurât fragile, elle lui apprit la confiance d'une femme et l'amour d'une épouse.

Lorsque Leiro eut 15 ans, Violetta mit au monde une délicieuse petite fille nommée Harmony. Leur enfant. Et Leiro, conquis pour toujours par ce petit être si chétif, conçu un amour immodéré pour la chair de sa chair, à ses yeux la seule merveille avec sa femme et la seule réussite de sa vie.

La vie se déroula dans la joie jusqu'aux seize ans de Leiro. Seize ans où son père adoptif décida d'appliquer son plan. Devant la résistance de Leiro qui refusait toute coopération, le prêtre menaça sa femme et sa fille, et, dans un élan de colère face à l'opiniâtreté du jeune homme, une bataille éclata.

Une jolie maison romaine qui brûle dans la nuit claire aux mille étoiles. Et puis le noir des hurlements, de la douleur intolérable...
Ce qui se passa alors, Leiro seul le sût. Ce grand vide dans son histoire fut comblé de ses affabulations diverses. Mais jamais rien n'approcha la réalité.

Leiro fut enfermé dans les bâtiments d'une congrégation secrète de médecins cherchant à faire des études sur la psychologie et le soin des déviances mentales. Comment était-il arrivé là ? Nul ne le sait et lui-même ne se souvient que de la douleur d'alors tandis qu'il subissait des traitements expérimentaux censés soigner la Folie.
Et sa femme, et sa fille ? Il ne se souvenait de rien. Cela faisait deux ans qu'il était dans cette confrérie...
Deux ans ? Où était ce morceau de sa vie ?
Ses cheveux avaient blanchis, ses yeux verts s'étaient éteints. De peur, de folie ? Il ne se souvenait pas. Même le visage de Violetta était flou, bien trop lointain. Et Violetta était-elle sa mère ou sa femme ? Il avait été marié ? Mais non, il était le Pape. Un Pape ne se marie pas.

Leiro perdit une grande partie de sa mémoire durant ces deux ans. Trépané par les médecins il y laissa une grande partie de sa raison et de son passé. Mais pas tout. Non, pas tout.

Dans un élan de lucidité, le jeune italien parvint à s'échapper. Comment ? Lui-même ne s'en souvient pas. Il sait juste avoir rampé longtemps... Très longtemps... Et une fois parvenu en ville, en plein cœur de Rome, il erra comme un dément, luttant pour ses souvenirs sans parvenir à les rassembler. Tout fuyait entre ses doigts gourds et tordus. Il était mourant, délirant de fièvre, marmonnant en riant qu'il était le Pape.

Finalement, il tomba dans une ruelle et devrait ne jamais s'en relever, mourant sur les pavés de Rome, les yeux tournés vers les ordures dans la rigole, une pluie chaude inondant son corps squelettique.

Il avait tout juste dix-huit ans.


Leiro regarda à travers la fenêtre crasseuse de l'orphelinat, La retrouvant enfin.
Harmony était bel et bien là, avec la beauté de ses dix ans. Alors Il ne l'avait pas trompé... Cela avait pris huit ans. Huit années pour qu'il retrouve sa fille et démêle un à un les fils d'Ariane de son passé. Mais pas tout, non pas tout.

Son père Vampirique se pencha dans son dos, sa joue frôlant la sienne et Leiro le repoussa dans un claquement de langue agacé. Il allait faire peur à sa petite fée.

Leiro resta des heures derrière la fenêtre de l'orphelinat, Vincenzo dans son dos attendant qu'il se décide avec patience.

Ce fut un peu après qu'ils soient tous deux revenus dans leur cachette diurne que Leiro prit sa décision. Il ne voulait plus jamais être séparé d'Harmony. Jamais. Il avait mit huit ans à la retrouver, il ne pourrait permettre que sa fille aimée plus que tout soit un jour séparé de lui par la mort, que sa juvénile et parfaite beauté se fane...

Alors, toujours suivit de Vincenzo, Leiro kidnappa sa propre enfant terrorisée par cet homme qu'elle ne reconnaissait pas.
Il fallut du temps à Harmony pour accepter l'histoire de Leiro, mais elle possédait un médaillon depuis son arrivée à l'orphelinat dans lequel se trouvait une petite gravure de son père et de sa mère. Un père aux cheveux bruns et aux yeux verts, mais dont le visage était le même que cet homme aux yeux acajous et aux cheveux roussâtres
Mais il ressemblait tellement à ce père dont elle avait tant rêvé à l'orphelinat qu'elle le crût, écoutant son histoire. Leur histoire.

Et Leiro proposa à sa fille de devenir ce qu'il était, une créature de la nuit, une créature buveuse de sang. Et l'enfant voulut ne jamais être séparée de son père immature, sans se douter dans son esprit d'enfant de la véritable portée du mot "toujours"...


Le trio de Vampires, Vincenzo, Leiro et Harmony vécurent des décennies inséparables, visitant l'Europe et puis le monde entier, les siècles passants dans leur irrégularité.
Harmony, petit à petit, commença à se détacher de son père, éprouvant un troublant sentiment. Elle était une femme dans un corps d'enfant, une femme mure amoureuse d'un père immature et elle était coincée dans l'apparence d'une petite fille. L'amour filial trop fusionnel détruisait un peu le cœur de la Vampire. Elle aimait Leiro comme un père tout en souhaitant désespérément pouvoir l'aimer autrement un jour, sans espoir d'être un jour une femme. Elle ne se doutait pas que ce sentiment partagé était semblable pour Leiro, l'immature Vampire.

Cette relation distendue entre amour et haine dura encore quelques siècles jusqu'à ce que Leiro apprenne un jour qu'un Vampire avait créé un refuge pour leurs semblables. Voyant avec une troublante lucidité l'avenir funeste de l'humanité, Leiro décida de rejoindre Albstraum pour protéger Harmony. Il était hors de question que son éternelle petite Princesse ne finisse détruite par la folie des autres. Vincenzo, fidèle ami-amant les suivit comme toujours et ils s'établirent tous trois à Albstraum.
Mais, alors que la Troisième Guerre Mondiale éclatait, alors que le monde était réduit en cendres, le lien entre Leiro et Harmony vola en éclat. Ils s'aimaient trop. Elle le haïssait trop. Elle ne supportait plus d'être sa petite fille depuis des siècles.

Leiro subit violemment la perte de sa fille et s'enferma dans un monde obscur et tourmenté, découvrant son pouvoir Vampirique 450 ans sans s'en être préoccupé. Un monde noir et grouillant de formes obscures aux longues dents et aux longues griffes.
Il s'entoura de chimères et Vincenzo ne parvint jamais à l'en sortir. Leiro se laissait mourir de désespoir, regardant danser ses créations dans la pièce close où il s'était réfugié. Seul Vincenzo le maintenait en vie en lui apportant du sang.

La Folie de la Majesté des Fous se manifestait au milieu de sa peine, cette peine infinie d'avoir perdue l'Harmony de son existence.

Plus d'un siècle passa ainsi, Leiro s'oubliant dans un monde imaginaire, fait d'ombres qui pouvaient devenir mille et mille choses, ne se lavant pas, ne sortant pas, ne buvant qu'un peu de sang.

Jusqu'au jour où éclata la Grande Émeute. Et la réalité artificielle confortable vola en éclat jusqu'à ouvrir les plaies de son cœur de ses éclats de verre.

Vincenzo trouva la mort de main d'Humains et de Vampires renégats qui mirent la ville à feu et à sang. Leiro sentit ce changement. Ce vide en lui, lui bouffant les entrailles sans pitié.
Alors, cette Pathétique Majesté se dressa, seul au milieu de tous. Misérable créature mais déterminé. Il protégerait cette ville, car cette ville contenait Harmony. Car cette ville était leur dernier refuge et que sa fille ne devait jamais mourir. Jamais.

Leiro se battit, de toutes ses forces démentes, traînant sa folie dans son sillage. Il fut suivit par Six Vampires, six Anciens qui se rallièrent à lui, à ce gosse sortit de nulle part mais qui leur offrait un Futur.

Ils pacifièrent la ville et prirent entre leurs mains un pouvoir éphémère, se jurant mutuellement fidélité.
Leiro savait que désormais il protégerait Albstraum. Il en serait l'âme pour sentir sur ses lèvres le souffle lointain de la présence d'Harmony.

Il ne la revit pourtant plus, mais seul l'écho de son esprit suffisait à apaiser ses démons.

Dans les méandres de ses chimères, seule Harmony détient encore la clé de voûte de son esprit. Enfant, amie et amante éternelle. Une vie prisonnière des mains de cire d'une poupée.


° Famille : Dans sa vie mortelle, il était le fils du Pape Paul III et d'une prostitué. Son père vampirique, Vincenzo Paolini, le sauva jadis de la mort mais est aujourd'hui décédé.

Sa fille, Harmony Violène, qu'il eut à l'âge de 15 ans est désormais sa seule famille. Aussi bien sa fille Vampirique que sa fille biologique, elle lui fait la tête depuis presque cinq cent ans. Ils se sont brouillés en arrivant à Albstraum. Harmony ne rate pas une occasion de mettre son père dans l'embarras, bien que cela échoue le plus souvent, pour mieux la faire enrager. Leiro, de son côté, l'aime tout particulièrement mais est trop immature pour recoller les morceaux.

Fiche revalidée.

Citation :

Coûts en Points de sang du pouvoir :

Utilisation force Minimale : 20 pts de Sang.
Utilisation force Moyenne : 45 pts de Sang.
Utilisation force Optimale : 100 pts de Sang.