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 Mandragore

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AuteurMessage
Mandragore

~ C'est le sida ou Moi.
~ C'est le sida ou Moi.
Mandragore

Messages : 75
Race : Humain
Caste : Rebelle
Métier : Espion


Mandragore Vide
MessageSujet: Mandragore   Mandragore EmptyDim 12 Juin - 15:08

A propos de la fiche : Je m'excuse, la fiche est très courte et ne reflète pas mon niveau de jeu. je dois avouer que j'ai surtout eu envie de jouer et que j'ai terminé cette fiche dans la journée après avoir bloqué de trop longs jours dessus.

▲ MON IDENTITE ▼


° Nom : Inconnu
° Prénom : Inconnu
° Surnom : Mandragore

° Date de naissance : Inconnue
° Age : Plus ou moins 25 ans

° Métier : Espion
° Caste : Rebelle

° Sexualité : Aussi fluctuante que ses cibles.

▲ MA PHOTOGÉNIE ▼


° Corpulence : 1M80 pour 70 kg
° Allure : Les pleins et déliés de cette silhouette volatile. Comme j’aime à regarder la grâce de tes os vides, qui dansent sous ta peau, l’arachnéenne position de tes doigts sur tes hanches qui s’évadent de l’harmonie de ton squelette. La voile d’un bateau sur sa trame, portée par le vent, épousant les moindres aspérités de sa construction.
Une goélette, parfois, quand ce tord ton corps dans les soupirs d’une soirée de famine.
S’il y avait beauté dans le creux de ces orbites creuses, surement ne résiderait-elle pas dans les déliés de son anatomie mais bien dans les pleins qui survivent au temps.

Car il y a dans ce corps tout le paradoxe de l’effroi. Le non-dit d’une vérité gueulée, l’extatique survivance d’une âme sur le déclin.

Ah, le miroir poli de ton regard Mandragore. Plante vénéneuse née de la mort. L’aimable visage. La peau bronzée qui cache et qui rapièce. La blondeur salvatrice de ses cheveux qui s’animent de concert pour entourer la surface franche d’une mâchoire. La profondeur d’une bouche et de lèvres pâles, la blancheur méthodique de tes dents en salive, et l’arête du nez droit.

Le visage de centaine, l’apparat de la jeunesse sans pouvoir y lire la réalité d’une beauté appréciable. Trop courbé l’animal, trop sauvage dans ses gestes lents, trop agités, trop nerveux dans la fulgurance de ses réactions. Pas assez docile, trop pressé de vivre pour être beau. Juste laissé à la portance de sa propre existence, gentil petit espion qui travaille à la sève, porteur d’espérance.
Si commun s’il n’y avait pas eu le bleu de ce regard qui vrille, qui tranche plus que la signature de ces os apparents. Bleu contre rouge. Offre-moi tes cernes, violacés par le temps, elles te rendent humain.
Elles te rendent… mortel.

° Goûts vestimentaires : Du sobre toujours, des entrelacs de noirs et de bleu sur des vêtements un peu ample. De la pauvre matière, des pauvres tissus sur trous effilochés. Veste trop ceinturée sur corps trop maigre.

▲ IL ÉTAIT UNE FOIS... ▼


Les jours de pluie, sans fin, monotone derrière le confort rassurant d’une vitre. L’eau acide de la ville, ses ruelles qui se décrassent et qui goutent encore de sang. Ca vibre dans ses veines, il le sent là, au creux de la moindre de ses particules, son ennemi particulier qui dévore et ronge. La bête qui ébranle les piliers du monde, le monstre vertébral qui enfin libre assassine de ses crocs ce qui reste d’humain.

Bientôt un cadavre parmi les autres. Mais déjà un mort vivant.

Dans l’obscurité d’un jour de pluie, Mandragore patiente, les mains autour de ses genoux. Précieuse créature qui se noie dans sa propre existence. Et dans son poing serré, le texture froide d’un papier officiel. Une lettre de la rébellion.

Car il est un rebelle, depuis des années, il est l’espion brillant. Il s’est aimé dans le regard des autres, il a gouté à la reconnaissance quand, envoyé pour des missions d’importance, il revenait avec des informations sures.

Le temps sonne, il déplie son corps qui grince, caresse le mur de ses doigts gantés et sort de la pièce. Dehors, il est là et il l’attend. Ses yeux verts le transpercent jusqu’au cœur.
_________________

On s’offre à une vie de bonne famille comme on plonge dans l’eau, avec la rassurante sécurité que rien n’arrivera jamais de mal. Fils de milicien, l’enfant qui ne s’appelait pas encore Mandragore, n’allait manquer de rien. Après tout, comment risquait-on d’avoir à souffrir des aléas de la vie quand on fait partie de la classe dominante ?

Pas si dominante, et devant l’horreur de la condition des vampires, l’enfant commença à changer, plus trop persuadé du bienfondé de sa propre existence. De quel droit suis-je vivant et pas ce cadavre que je découvre dans une ruelle, la gorge arrachée jusqu’à la carotide ?

Moi ?

C’est normal mon petit, les vampires sont nos maîtres.
Mais l’esclavage n’existe plus !
Qui croit encore aux lois ?

La ruelle encore, et l’enfant qui court. Il ne veut pas de cette vie, il ne veut pas qu’on le vende à un vampire, il veut autre chose, il veut pouvoir libérer ce monde. A défaut d’une coexistence, il veut la fin des vampires. On a essayé de le transformer ce soir-là, on a voulu lui offrir un meilleur avenir.
Quel avenir quand on ne peut même plus mourir ?
On a voulu lui offrir une éternité de souffrance.
Lui se nourrir de sang ? Jamais.

Alors la résistance est devenue sa nouvelle mère et dans les bras rassurants de sa race, il s’est vu grandir. Il s’est vu devenir Mandragore ; le poison.

Les années passèrent, et elle s’appelait Maria.
C’était surement la plus belle jeune femme qu’on ait pu voir, l’ambre de ses yeux contrastait avec la beauté fugitive de sa chevelure noire. Elle avait le sourire des anges et surtout un humour caustique et imparable qui avait touché Mandragore en plein cœur. Il en était tombé amoureux au fil des jours, tranquillement comme on s’embroche lentement sur un pal. Avec une facilité malaisée.

La seule différence avec ses anciennes amours fut quand la jeune femme lui rendit son sourire un matin, et que le regard baissé, elle lui proposa de se voir hors du siège de la rébellion.

Oh allégresse, couleur suprême, amen et baratin.
Dans la lueur levant d’un soleil matinal, sur une terrasse, Mandragore offrit un soda à Maria.
Un midi des jours plus tard, il lui prit la main alors qu’ils sortaient.
Dans l’après-midi, ils se virent, souvent, beaucoup.
Et le soir, elle l’embrassa.
Et la nuit ils couchèrent. Et sortirent ensemble.

Amoureux au dernier degré, brulé sur toute sa surface, Mandragore pavanait. Acceptant toutes les missions, se pliant en quatre dès qu’il le fallait, sans cesse poussé par le volonté de retrouver un soir cette incarnation du ciel qui acceptait de le supporter tous les jours.

Puis un jour, presque deux ans plus tard, le monde devint noir et Mandragore s’évanouit. Dans sa chambre, il souffre, d’une fièvre qui le cloue au lit, de ses poumons qui explosent à chaque respiration. L’horreur continue de sa propre vie qui lutte, là, dans des draps, pour essayer d’échapper à une maladie inconnue. Les médecins de la rébellion ne trouvent rien et ne sont pas plus inquiets que ça. Juste un coup de froid, du repos, il va s’en remettre. Mandragore ne souffre plus, halluciné, il n’a peur de rien. On ne meurt pas d’un rhume.

C’est l’urgence, il ne respire plus et la rébellion s’est décidée à l’emmener dans un hôpital, un vrai. Pneumopathie, ça arrive tout le temps dans les ruelles humides. Les plus pauvres laissent trainer des bronchites des semaines et en meurent. Juste un coup de froid.
Mais malgré les médicaments, Mandragore ne guérit pas.

Du fond de son lit, il périclite, et sa peau se grise. Ses yeux brillent de cette lueur folle des malades. Il n’y a pas que ça.

Il pleut encore ce jour-là, quand un jeune infirmier vient s’assoir à côté de lui. Il a un sourire bienveillant.

« Nous avons trouvé ce que vous avez, votre pneumopathie est une maladie opportuniste liée à une virus que nous avons découvert »

Le silence des gouttes d’eau.

« Vous avez le sida »



▲ RAPPORT DE PSYCHOLOGIE ▼


° Généralité : L’évanescence d’une situation nouvelle, la souffrance des changements violents qui pénètrent sans discontinuer. La vérité qui se martèle sans cesse « je vais mourir ». Il ne reste que le néant, la salvation impossible et le regret.
Si Mandragore fut un enfant confiant, un adolescent réservé, il est un adulte brisé et dépité. Trop peu d’argent pour acheter un traitement, trop peu d’espérance de vie dans les couloirs insalubres d’un QG. A l’hôpital, on lui a proposé une chambre d’isolement avec d’autres malades. Une vie entière dans une prison de blanc, aux néons brulants. Ou de se trouver un vampire qui lui payerait le traitement.

Mandragore avait hurlé, comme toujours, comme son caractère le lui dictait. Il avait envoyé valsé tout le monde et essayé de retrouver Maria. Elle avait disparue. Sombre, frappé dans le cœur, Mandragore est devenu en deux mois le monstre pressé, l’animal fragile qui vivote. Luttant contre sa maladie, chaque jour, refusant d’abord de l’accepter, un simple rhume a failli le faire basculer du côté des morts pour de bon.

L’archétype du sidéen qui regrette. Mais il avait été amoureux. Oui mais on ne baise pas comme des animaux. Ecoutez bien Mandragore, dans les relents de sa prison de chair. Il n’y a pas d’espoir. Le prostitué qui couche sans soucis n’existe pas, l’ado drogué qui touche à tout n’existe pas, le favori qui jamais ne risque cette maladie n’existe pas.

Ce qui existe c’est Mandragore et ses os sur le coin de cette fenêtre.

Chaque kilos perdus pour chaque morceau de raison qui se délite.
Et la rébellion, autre maladie opportuniste.

Aujourd’hui, Mandragore retrouve une nouvelle raison de vivre. Ou de mourir. Là, dans les tréfonds de la ville, on a trouvé un vampire. Un paria qui ne demande qu’une chose, avoir un nouveau nom. Et la rébellion, elle ne souhaite qu’un vampire, un intégré. Mais pas lui, il faut un vrai de la rébellion.

Il faut Mandragore. Il faut Mandragore vampire.

C’est le Sida où lui.
Mandragore pleure.
Et ses yeux verts le transpercent.

° Aime / Déteste : Le jeune homme était du genre bon vivant mais est devenu très acerbe avec le temps. Mis à part les choses communes et le fait de détester les vampires, il a horreur qu’on le prenne en pitié.

° Sociabilité : Par essence et malgré son peu d’envie d’en jouer ces derniers mois, Mandragore est un très bon comédien, espion, il se faufilait dans les moindres interstices pour apparaitre comme agréable. Il peut donc être très sociable quand il en fait l’effort. Mais ces derniers temps, même ses collègues ont tendance à l’éviter depuis qu’il peut les contaminer.

▲ DERRIÈRE L'ÉCRAN ▼


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Leiro Cantarelli

~ Bee, Bee. I'm the Black Sheep.
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Leiro Cantarelli

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Métier : Membre du Conseil


Mandragore Vide
MessageSujet: Re: Mandragore   Mandragore EmptyLun 13 Juin - 10:30

Magnifique fiche, malgré un thème de base très dur (je suis orpheline de père à cause de cette maladie. D'où le fait que je sois plus touchée qu'on ose aborder un tel thème en jeu)
Les mots sont justes et ne tombent pas dans le patos larmoyant tout en gardant cette puissance crue et laide de la maladie.
Bravo.

Et bon jeu ! =)
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Mandragore

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