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 Aleksander Von Miaskowski

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Aleksander Von Miaskowski

»Oedipien maniaque
»Oedipien maniaque
Aleksander Von Miaskowski

Messages : 342
Race : Vampire
Caste : Milicien


Aleksander Von Miaskowski Vide
MessageSujet: Aleksander Von Miaskowski   Aleksander Von Miaskowski EmptyVen 29 Avr - 9:09

† MON IDENTITE †

 
° Nom : Von Miaskowski
° Prénom : Aleksander – qui n'est évidemment pas son vrai nom, mais un nom attribué par les gens de la milice.
° Surnom : Il hait l'idée-même que l'on puisse lui attribuer un surnom, mais Alek ou Mia sont des sobriquets qui permettent de ne pas user trop de salive.

° Date de naissance : Oubliée depuis bien longtemps. Il a été transformé il y a environ 189 ans.
° Age Apparent : 25 ans

° Métier : Milicien – avec un petite préférence pour la chasse aux vampires.
° Caste : Milicien

° Sexualité : Aleksander aime trop peu les femmes pour les mettre dans son lit. Toutefois, celles qui lui rappellent sa mère peuvent l'attirer, consolation d'une génitrice à jamais disparue. Dans la plupart des cas, il préférera quand même les hommes.

† MA PHOTOGÉNIE †


° Corpulence : Finement musclé et assez grand, Aleksander mesure environ un mètre quatre-vingts huit pour environ quatre-vingts kilos. Ce n'est pas une masse, mais il en impose assez pour être respecté.
° Allure : Lorsqu'il était humain, il avait appris, comme tout milicien qui se respecte, à se faire discret. Aujourd'hui vampire, il se débrouille encore mieux qu'avant, et ce, malgré sa chevelure flamboyante. C'est donc avec une réelle adresse qu'il fait oublier sa silhouette pourtant assez carrée. Il n'a pas vraiment changé depuis qu'il est humain, si ce n'est qu'il est à présent d'une grande pâleur, et qu'il arbore de jolis canines effilées. Ce sont presque les seules caractéristiques qui auraient pu trahir sa condition de vampire. En effet, son cache-œil dissimulant une ancienne blessure lui donnent un certaine humanité – après tout, peu de vampire possèdent des cicatrices aussi voyantes. Son seul œil est d'un vert émeraude, tirant sur le jaune; les années ont fini par ternir son iris. Aleksander assume des cheveux roux, lui arrivant jusqu'aux épaules. En réalité, il aurait voulu les couper, mais il n'en a jamais eu le temps, et il est devenu un vampire avant d'avoir pu faire quoi que ce soit. Depuis, chaque fois qu'il tente malgré tout de changer de coupe, ses cheveux repoussent, inéluctablement. Mais ce n'est pas si grave, puisque le vampire sait mettre en avant son charisme et son élégante silhouette.
La plupart du temps, Aleksander n'est pas très expressif, il préfère montrer tout son sérieux. C'est en petit comité ou chez lui qu'il préférera montrer de réelles émotions.

° Goûts vestimentaires : Et bien, on ne peut pas dire que Aleksander ait de réels goûts vestimentaires. Il porte presque tout le temps l'uniforme de la milice, noir bordé d'or. Oh. Il aime aussi montrer sa place dans la hiérarchie en exhibant ses médailles. Puisque les vampires ne peuvent pas vraiment avoir chaud ou froid, il peut se permettre, quel que soit le temps, de porter de longs manteaux noirs. Il n'oublie jamais quand il sort d'enfiler le brassard de la milice. Quand il est chez lui, Aleksander reste simple, tout en préférant porter des vêtements assez sombres. Ses cheveux roux, c'est déjà bien assez, alors vous ne verrez jamais Aleksander dans des habits fluos.

° Signe distinctif : Hormis son cache-œil noir, Aleksander porte toujours des gants. Il a aussi été tatoué quand il était plus jeune, pour prouver son appartenance à la milice d'Albstraum. Le blason des miliciens, deux épées croisées, trône donc sur le bas de son ventre, à gauche. Je vous l'accorde, c'est un bien étrange endroit, pour un tatouage, mais c'est sexy.

† RAPPORT DE PSYCHOLOGIE †


° Généralité : Sérieux. C'est ce qui émane de sa personne dès le premier regard. Sérieux. Aleksander aime l'ordre à un point incommensurable. Maniaque, il déteste voir la moindre chose de travers. Il préfère l'ordre, l'obéissance. Aleksander fait donc tout pour que tout soit à sa place. Quand il se montre en public, il ne laisse pas s'échapper la moindre imperfection venant de lui. Tout doit être parfait. C'est presque une maladie, pour le pauvre vampire. Ça s'applique à beaucoup de choses, et surtout aux gens. Aleksander vit souvent mal son rapport aux autres, étant donné qu'il verra pointer le moindre défaut. Une parole de travers, une tenue trop négligée... N'importe quoi peut devenir un prétexte pour que le vampire ne vous juge pas assez digne de lui. Très fier, il se mélange peu aux classes moyennes. Malgré son mauvais caractère, Aleksander fait son travail à la perfection, on évite donc de lui rappeler ses tics nerveux face au désordre.
Aleksander est une autre personne, en privé. Il laisse plus les émotions s'afficher sur son visage, est plus à même d'être tolérant, et peut presque se montrer, disons... gentil. Après tout, il le faut bien, puisque la plupart du temps, quand Aleksander accepte de passer du temps seul à seul avec quelqu'un, c'est pour coucher. Vampire maniaque et rigide ou pas, il reste un homme – même si il a l'air vraiment coincé, il ne l'est pas. Avec des besoins et des désirs, donc.
Au final, Aleksander est une personne très calme et très posée, avec les pieds sur terre. Il est toutefois possible de le faire sortir de ses gonds si on aborde un sujet sensible. Faites attention...

° Aime : Aleksander aime l'ordre et le calme. Ce sont des choses très importantes pour lui, et le désordre ou un incessant brouhaha peuvent vite l'agacer. Aleksander aime les gens calmes et passifs. Quand il dit passif, c'est dans tous les sens du terme – à vrai dire, il n'a jamais expérimenté la place du 'dessous', mais... Mis à part ses obsession de type coincé, le vampire aime sa mère, plus que tout au monde.

Déteste : Quand une chose va de travers, ou que le désordre est trop présent, Aleksander pète les plombs. Pour lui, tout doit être bien rangé, bien défini. La plupart du temps, Aleksander hait les jeunes recrues de la milice, trop inexpérimentées. Les gens qui sortent des rangs ou qui perturbent l'ordre doivent aussi faire attention à ce rouquin.

° Sociabilité : Et bien... Aleksander pourrait se montrer sociable avec à peu près n'importe qui, sauf les parias et les prophètes. La plupart du temps, il préfère éviter les humains, qu'il considère plus comme des gardes-manger ambulants – oui, il a pourtant été un humain. Il reste aussi distant avec les femmes... En fait, il y a juste les vampires de sexe masculin qui l'intéressent vraiment.

† POUVOIRS †


° Votre Pouvoir : « Si tu tombes, je tombe » – Empathie
- - -Utilisation force Minimale : « Quand tu as mal, j'ai mal » – Aleksander peut ressentir ce que ressentent les gens. C'est quelque chose de permanent, mais qu'il peut contrôler de façon à ce que ce soit supportable. Bien qu'il puisse ressentir des émotions qui ne sont pas les siennes, il sait dans un coin de sa tête que cela ne vient pas de lui. Tout cela se fait de façon plus ou moins intense, selon la distance qu'il y a entre lui et les autres. Si il y a contact physique, alors c'est vraiment puissant. Il peut également amplifier ou minimiser une émotion déjà existante chez un individu.
- - -Utilisation force Moyenne : « Quand j'ai mal, tu as mal » – Aleksander peut faire ressentir les émotions ou les sensations qu'il désire à ses 'victimes'. Il ne choisit qu'une seule personne, mais peut décider de l'intensité du sentiment. Ainsi, il peut faire que quelqu'un se sente affamé ou bien excité, ou lui donner une bien grosse déprime. L'effet s'estompe quand Aleksander s'éloigne. La victime peut être consciente qu'il ne s'agit pas de ses sentiments, mais ne peut pas lutter contre.
- - -Utilisation force Maximale : « Vous avez tous mal » – Aleksander peut contrôler les ressenti et les émotions des gens dans un rayon de un kilomètre. Toutefois, cela l'affaiblit énormément, et le contrecoup de ce pouvoir est énorme. Il pourra recevoir en pleine face les émotions de plusieurs personnes à la fois, sans en contrôler la puissance. C'est pour cela que c'est mieux pour lui de s'éloigner des gens, une fois ce pouvoir utilisé.

† DERRIÈRE L'ÉCRAN †


Voir la fiche de Dwight. Oui, je suis une feignasse et j'ai la flemme de réécrire ça une deuxième fois. èwé


Dernière édition par Aleksander Von Miaskowski le Lun 2 Mai - 9:31, édité 1 fois
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Aleksander Von Miaskowski

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Aleksander Von Miaskowski

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Race : Vampire
Caste : Milicien


Aleksander Von Miaskowski Vide
MessageSujet: Re: Aleksander Von Miaskowski   Aleksander Von Miaskowski EmptyVen 29 Avr - 9:31

† HISTOIRE †


7 ANS
Quand les hommes en noir sont venus me chercher, j'avais très peur. Mais ils ont été très gentils avec moi, alors j'ai arrêté de pleurer. Ils me parlaient, et me disaient des choses dont le sens m'échappait. Je ne comprenais pas. Je leur ai demandé où nous allions. Et pourquoi. Et comment. Leurs mains frappaient fort, alors je n'ai plus parlé. Il y avait plein de gens, autour. Ils nous ont mis dans une très grande maison. Tout le monde criait et pleurait. Les gens en noir nous encerclaient, vêtus de leur uniforme bordé de doré. Ils disaient que nous l'avions mérité. Ils disaient que nous étions fautifs, et qu'on paierait. Ils disaient que nous n'avions pas qu'à avoir caché ces parias. J'ai cherché ma mère. Je l'ai aperçue, au bout de la pièce, alors j'ai essayé de la rejoindre. Mais les hommes en noir se sont énervés, et ils ont crié pour dire aux gens de se taire. J'ai eu peur, j'ai crié aussi. Je voulais ma mère. Mais les hommes en noir ont pris les enfants et les ont enfermé dans une pièce presque toute noire. Après, ils nous ont donné des bonbons, et j'ai eu envie de dormir. Mes yeux se sont fermés, et j'ai essayé de lutter. La nuit arrivait, le soleil s'en allait. Les hommes en noir sont partis avec eux, et d'autres sont arrivés. Différents. Inhumains. Je me suis endormi.

*

Ils disent que je ne suis pas assez fort pour survivre. Ils me regardent tous, je le sais. Je le sens. Mais je garde les yeux fermés; j'ai trop peur. J'entends du bruit, à ma gauche. Je reste immobile, et je bloque ma respiration. J'ai l'impression que la nuit dernière n'était qu'un rêve. Mais je me souviens, les hommes en noir, ma mère, les cris. Quelque chose de chaud coule sur ma joue. Mon œil colle. Je n'arrive pas à l'ouvrir. Quelque chose cloche. Ah. J'ai mal. Partout. Ma tête. Mon œil. Mon cœur. Celui-là bouge, dit un homme. C'est moi qui bouge. Ma main va se poser sur mon sourcil droit, je sens la chair brûlante et déchirée sous mes doigts. J'ouvre les yeux, tout est flou. Ça bouge, j'ai le tournis. Les hommes en noir s'approchent. Non. J'ai peur ! Maman ! J'essaye de l'appeler, mais mes lèvres ne veulent pas bouger. Je bave. Ça coule sur les cotés. Ma langue est comme endormie.

« Celui-là a survécu », Dit un des hommes en noir. « Nous le garderons. »

Ma tête retombe sur le côté. Je vois les autres enfants. Là-bas, c'est ma voisine. Elle a les yeux fermés et elle ne bouge plus. Elle ne s'est pas réveillée. Ah. Les hommes en noir ramassent les corps et les entassent. Je les regarde faire, je ne peux rien faire d'autre. Ils me relèvent, mais mes jambes ne veulent pas me tenir debout. Mon œil droit me brûle, j'ai envie de griffer cette effroyable douleur pour la faire disparaître. Le sol glisse sous mes pieds. Les mains de pierre des hommes en noir me redressent et m'obligent à marcher. On va vers la porte. Je marche sur quelqu'un sans faire exprès. Je vois d'autres enfants qui titubent aussi vers la sortie. Ah. Je ne suis pas seul. Et ma mère ? Maman ! Je ne peux toujours pas parler. Le sang continue de couler sur ma joue, ça me gratte. On essuie ma plaie. Dehors, c'est toujours la nuit. Combien de temps j'ai dormi ?

« C'est bon, emmenez-les. »

On nous a mis dans un camion. Je m'affaisse dans un coin, un homme en noir nous surveille. Le véhicule tourne et roule. Ma tête tourne aussi. Je pose une main sur mon ventre et je vomis. Les autres enfants ne disent rien, ils ont l'air aussi malades que moi. Je referme les yeux. Je les réouvre. Ah. Mon œil droit ne veut pas marcher. C'est tout noir de ce côté. Le sang a arrêté de couler. Mais je ne vois plus rien. L'homme en noir me regarde cligner des yeux. Je le fixe aussi, et je vois qu'il n'a rien d'humain. Il est comme ces gens qu'on avait hébergé. Il est aussi pâle. Aussi rigide. Pourtant, il est différent. Peut-être est-ce à cause de son visage. Il a l'air méchant. Dans un coin de mon esprit, je décrète que je ne l'aime pas. Je referme les yeux, je ne veux plus voir rien ni personne.


La porte du véhicule s'ouvre dans un grand fracas. Un homme en noir m'attrape par le bras et me tire violemment. Je m'envole presque, il a trop de force. Je ne sais pas où ils nous emmènent. Je ne sais pas pourquoi. J'aimerais demander, mais ma bouche ne bouge toujours pas. Je me mords la langue, et je sens un léger picotement. Ma tête tourne un peu moins. Les enfants sont tous en rang, mais on est pas beaucoup. Un, deux, trois... En me comptant, nous sommes cinq. Les autres sont restés en tas dans la grande maison. Moi, j'aurais bien aimé que ma voisine soit avec nous. Mais elle aussi, elle est dans le tas. Peut-être que quand elle se réveillera, ils l'amèneront ici. On avance vers un très très grand palais. Je trébuche dans le noir. Je ne vois presque rien. Les mains glacées des hommes en noir continuent de me tenir debout. J'ai mal. Leur poigne de fer me laisse des bleus sur la peau. On nous amène dans une grande chambre, où il n'y a que des lits. Les hommes en noir disent qu'on doit être sages. Ils disent qu'on doit dormir. Qu'ils viendront nous chercher demain matin. Mes pieds traînent sur le sol froid. J'ai mal, je suis fatigué, je veux ma mère. Ah, ma bouche veut bien bouger. Je dis maman. L'homme en noir me demande de me taire.

*

Quand c'est le jour, le lendemain matin, un homme en noir allume la lumière. Elle brille aussi fort que le soleil et je ferme très fort les yeux. Les hommes en noir de la nuit ont laissé leur place aux hommes en noir du jour. J'ouvre doucement les yeux, même si le droit ne marche plus. Dans la chambre, il n'y a pas de fenêtre. Juste des lits – des matelas alignés tout le long de la pièce. Les hommes en noir nous emmènent dans les couloirs, puis on va dans une grande salle carrelée. On nous demande d'enlever nos vêtements. Après, on nous pousse au milieu de la pièce et on nous arrose avec des grands jets d'eau. C'est froid, c'est glacé. Il y a des enfants qui pleurent. Une fois qu'on est lavés, les hommes en noirs nous donnent des serviettes. D'autres hommes nous examinent. Il y en a un qui me tient fort le menton pour regarder mon œil droit.

« Celui-là a l'œil crevé. On le garde quand même ?, il demande aux autres.
-Oui, il a survécu à la drogue. Il reste un bon élément, répond un homme en noir.
-Elle est où ma maman ? », je dis.

Personne ne me répond. On met des trucs bizarres sur mes blessures, et j'ai moins mal. On nous donne des vêtements propres et on nous emmène dans un autre salle, plus petite. Les hommes en noir nous laissent à d'autres personnes. Ces gens-là, ils sont pareil que les hommes en noir de la nuit, sauf qu'ils sont pas habillés en noir. Ils disent qu'ils vont tout nous expliquer. On hoche tous la tête bêtement. Ils disent qu'ils sont des vampires. Ah, c'est ça, vampire. Je cherchais le mot. Les vampires nous disent que nos parents cachaient des méchants, alors ils devaient tous êtres punis. Ils nous disent aussi que pour nous faire pardonner, on va devoir travailler dur. Travailler dur comme à l'usine ?, je demande. Un vampire répond que non. Encore plus dur. On doit être très obéissants sinon on sera punis comme nos parents. Personne ne demande comment ont été punis nos parents. Je pense à maman. Alors je finis par demander. Les vampires ne répondent pas. Ils sourient. Je ne comprends pas.

« Si je suis sage, je reverrai maman ?
_Tu ne la reverras pas. Tu n'en as plus besoin. »

J'ai envie de protester, mais un des enfants, celui qui est le plus grand, m'en empêche. Après, on nous installe en ligne. Les vampires disent qu'on doit oublier. Ils nous donnent à chacun un nom, comme ça, on oubliera le passé et on se concentrera sur l'avenir. Moi je suis Aleksander. Je réponds que je ne m'appelle pas comme ça. On me dit que je dois oublier mon nom, et qu'à partir de maintenant, je dois être Aleksander. Certains de nous ont droit à un nom de famille. Les plus jeunes n'en ont pas, parce qu'ils sont trop jeunes. Quand on a tous notre nouveau nom, on nous dit que maintenant, on doit être obéissance et servitude, si on veut rester en vie. Moi je pense à maman.


8 ANS
Ça fait trois semaines qu'on est dans le grand palais. Le matin, on se lève très tôt. Je le sais, parce que quand on quitte notre chambre et qu'on monte les escaliers, on passe près d'une fenêtre. Souvent, le soleil se lève tout juste, je vois sa lumière orangée. Après, on a le droit de manger un peu, mais on doit se dépêcher. On va rejoindre le vampire dans la salle de classe sombre. On nous éduque. On fait des mathématiques et des sciences. Ça dure longtemps. Après, on va encore manger, et ensuite, on va s'entraîner. On apprend à se battre. On nous répète qu'il faut être obéissant, et que les méchants doivent être punis. Quand j'ai dit que j'avais huit ans, le jour de mon anniversaire, on m'a dit que je devais m'oublier un peu plus pour me concentrer vraiment sur mon devoir. Obéissance et servitude. Je n'ai pas osé demander ce que voulait dire servitude.

Aujourd'hui, on est dans la salle de classe sombre. J'ai mal aux yeux. On ne voit presque jamais la lumière du soleil. Je demande pourquoi. Le vampire ouvre les rideaux. Dehors, c'est la nuit. Je dis que j'ai vu le soleil se lever pourtant, et il me répond qu'au contraire, il se couchait. C'est étrange. Je suis perdu. Je demande pourquoi on ne fait pas la classe le jour. Il dit que le jour, c'est trop dangereux. Je me tais. J'essuie mon œil qui pleure tout seul. C'est trop fatiguant, parce qu'il ne fait pas très jour, et parce que mon autre œil ne marche pas. Je vois de moins en moins bien. L'après-midi, ou plutôt, plus tard dans la nuit, au lieu que j'aille m'entraîner, on m'emmène voir un docteur. Il regarde mon œil et il me pose des questions. A la fin, il dit que c'est mieux pour moi de continuer mon éducation le jour. Trois jours plus tard, je suis dans une salle de classe éclairée par la lumière du jour. Le professeur, c'est un humain, comme moi.

« Pourquoi les autres ils sont pas avec nous ?
-Parce que c'est mieux pour eux de ne pas les perturber.
-Mais pourquoi on faisait ça la nuit ?
-Parce que les vampires supportent mal la lumière du jour, et qu'ils sont les meilleurs éducateurs que vous puissiez avoir.
-... Et pourquoi ? On fait tout ça pour quoi ?
-Pour devenir un milicien, nous n'en avons jamais assez.
-Pourquoi nous ?
-Parce que vous avez été identifiés comme étant de bons éléments. »

On a continué la leçon comme si de rien n'était. Mon œil est moins fatigué, et je peux voir la lumière du jour. Je sais que mon œil droit ne verra plus jamais. Je porte un cache-œil. Je n'ai pas l'habitude, ça me dérange. On m'a dit qu'il ne fallait pas montrer ce genre de blessures, alors c'était mieux que je la cache. On m'a aussi dit qu'un milicien devait se montrer discret, donc il ne devait pas se faire remarquer. Depuis, je mets mon cache-œil.

*

Je pense de moins en moins à maman. A chaque fois que j'évoquais son nom, on me frappait, alors j'ai arrêté. J'ai pensé à elle en silence, mais au bout d'un moment, j'en ai eu marre. Après tout, maman n'était pas la maman d'Aleksander. C'était la maman de... De... Je demande au professeur comment je m'appelle. Il me répond Aleksander. Je demande comment je m'appelais avant. Il ne me répond pas. J'ai oublié. Je me suis oublié. Dehors, le soleil brille. Je demande pourquoi on ne sort jamais. Le professeur répond que c'est pour ne pas me mélanger aux autres. Que c'est pour rester pur. Il me dit que dehors, il y a des gens qui tenteront de me rappeler qui j'étais. Il y a des gens qui me diront que les vampires sont mauvais. Je demande si ce n'est pas le cas. Il dit que certains vampires sont mauvais, mais que d'autres ne le sont pas, et que ces derniers prennent soin de nous. Je pense à maman.

La vie continue comme ça. Tous les jours, le même scénario qu'avant. Sauf que cette fois, je suis seul – je crois que j'étais le seul que la nuit dérangeait vraiment. J'ai peur du noir, moi. Quand je suis dans la chambre, tout seul, pendant que les autres étudient, je pense à cette nuit. Cette nuit où tout a changé. Quand les hommes en noir sont venus et ont tout détruit. Quand ils nous ont amenés dans cette grande maison. J'entends encore les cris des gens. Je revois ma mère. Maman... Je voudrais la revoir. Mais je suis enfermé dans cette grande chambre. Tout seul. Je me lève, je longe les murs froids de cette pièce sombre. Pas de fenêtres. Rien. Juste le noir, le vide, le silence. Je me demande ce que je vais devenir. Sûrement un homme en noir.


9 ANS
Aujourd'hui, ça fait plus d'un an que je suis arrivé ici. Je demande au professeur combien de temps ça va durer. Il me dit qu'il en a assez de mes questions. Il me demande de me taire. Il me frappe. La joue droite. Je sens ma mâchoire vibrer. Je serre très fort les dents pour ne pas pleurer. On m'a dit plein de fois qu'il ne fallait pas pleurer, quoi qu'il arrive. Parce que les sentiments, ce n'est pas pour la milice. Je reste les yeux rivés sur mon cahier, immobile. Mes pensées sont comme des vagues incontrôlables. Elles se déchaînent dans ma tête et j'aimerais me défouler. J'ai comme une douleur derrière mon sourcil droit. Ça cogne, en rythme avec les battements de mon cœur. Je laisse cogner, en grinçant des dents.

J'ai neuf ans. Le plus âgé des autres enfants doit avoir dans les seize ans. Je me souviens de sa voix. Il nous chantait des berceuses. J'ai demandé quelques semaines auparavant, ce qu'il était devenu. On m'a parlé de Favori, de vampire, et je n'ai pas vraiment compris. En tout cas, je sais qu'il n'est plus là. Chanceux. J'ai demandé ce qu'il fallait faire pour être favori. On m'a dit qu'il fallait être exceptionnel. Je me regarde dans le miroir. Je vois mon œil droit, griffé, cette pupille vide. Je remets mon cache-œil. Je ne serai jamais un favori.

*
Je ne dors pas. J'essaye de repenser à celui que j'étais avant d'arriver ici. Je ne me souviens plus de mon nom. Juste de choses de part et d'autres, comme ça. Je me souviens de ma famille, ma mère, ma tante, je vois un homme au visage flou, mon père. Je me souviens de ma maison, ma chambre, le salon. Je me souviens de l'usine dans laquelle travaillait mon père. Je me souviens des vampires qu'on cachait. C'est à cause d'eux. Maintenant, je le sais. C'est à cause. Rien de tout cela ne serait arrivé, sinon. Aujourd'hui, j'ai vraiment envie de faire partie de ces hommes en noir. Comme ça, les méchants vampires, je les tuerai. Il n'auront que ce qu'ils méritent.

Ça va durer longtemps. Je sais que ça va durer longtemps. J'ai presque dix ans, je ne suis plus un enfant. Alors je sais que c'est loin d'être fini. J'aimerais que tout aille plus vite. Pour venger ma mère. Je suis doué, pourtant, je le sais. J'ai toujours d'excellentes notes, et je me débrouille plutôt bien au combat. Mes professeurs me félicitent. Je savais que j'étais un bon élément. Je continue à poser des questions, mais plus personne ne me répond. C'est fini. J'ai posé trop de questions, c'est fini. Je n'aurai plus de réponses. Tout est fini.


11 ANS
J'ai cessé de compter, les jours, les mois, et les années. Il faut oublier. Se concentrer sur l'avenir. Je suis docile, obéissant, et aujourd'hui, je sais ce que veut dire servitude. On a fait part de mes exploits à la haute hiérarchie. Ils me réservent une place de choix dans la milice. Quand je serai plus grand. Dans quelques années. Je suis allongé sur mon lit, et je pense à l'avenir. J'entends la porte s'ouvrir, je vois les autres revenir de leur nuit d'éducation. On se croise régulièrement. Quand eux vont se coucher et quand je me lève, et vice-versa. Avant, on se parlait, on se saluait, mais peu à peu, un certain froid s'est installé entre nous. Personne n'a tenté de réduire le gouffre qui s'était creusé entre nous. Ni eux. Ni moi. C'était mieux comme ça. On jugé que c'était la meilleure solution, que de s'ignorer. Le plus souvent possible, tout du moins.

« Tiens, le borgne ! »

C'est le meneur du groupe qui dit ça. Il faut toujours un meneur. Sauf que moi, je suis tout seul. Je le gratifie d'un regard indifférent en me relevant. Il s'approche de moi, il me pousse. Ah. Rapport de force. Il veut me montrer qu'il est plus fort. J'ai peur. Mais je ne dois pas le montrer. Qu'est-ce que je dois faire ? Me battre ? Le laisser faire ?

« Alors, tu réponds pas ? T'as peur ? Tu sais... Je vais te tuer, un jour. Tu vas crever comme ta vieille mère. »

Maman. Ça fait longtemps que je n'ai pas pensé à elle. Je lève mon bras, et je le frappe très fort. Il ne s'y attendait pas. Je n'ai jamais protesté. Jamais. Mais il n'avait jamais fait allusion à ma mère. Jamais. Je le met à terre. Les autres n'osent pas intervenir. Ils savent que je suis le meilleur élément ici, et que si ils osent m'attaquer, ils le regretteront. Pourtant, cet imbécile, qui s'agite en dessous, il l'a fait. Abruti. Je le frappe. Encore. Je le griffe, même. Le borgne, qu'il m'appelle, tout le temps. Le borgne. Je lui arrache l'œil, tiens. Il hurle. Ma tête tourne, mes oreilles sifflent. Les hommes en noir viennent nous séparer. Infâme douleur derrière mes côtes.

*

On m'a donné une chambre individuelle. Je ne croiserai plus les autres. On m'a sermonné pendant une bonne dizaine de minutes, alors que j'attendais de pouvoir me laver les mains. Sous mes ongles, le sang de mon 'camarade' a séché. J'ai dû frotter pendant longtemps pour l'enlever. Dégueulasse.

« Tu dois être maître de tes émotions. »

Mais pour qui il s'est pris ? Un moine tibétain ? Tseuh. Maître de mes émotions, d'accord. Mais il ne faut pas évoquer ma mère en ma présence. Je ne dis rien. C'est la règle d'or, ici. Ne jamais se plaindre. De toute manière, je ne reverrai jamais l'autre con, donc ce genre de situations ne se reproduira plus. Les gens se sont demandés ce qui a bien pu se passer pour que je fasse une chose pareille. L'autre a cafté. Il a parlé de ma mère. Les hommes viennent me voir. Ils me disent que je dois oublier. Ils disent que j'aurais dû oublier. Je leur répond que j'oublierai. Que j'essaierai. N'essaie pas, on me dit. Fais-le. Un point c'est tout. Oublie.


13 ANS

Pour moi, le chiffre treize a toujours porté malheur. Inconsciemment, quand j'ai su au vu du nombre de jours qui étaient passés, que j'avais treize ans, je me suis dit que ça allait être une année pourrie. J'avais oublié la date exacte de mon anniversaire, mais je n'en avais pas besoin. Pourtant, les gens qui s'occupaient de moi avaient l'air au courant. Ils m'ont donné, pour 'fêter' l'évènement, un nom. Avant, j'étais Aleksander. Tout court. Maintenant, je suis Aleksander Von Miaskowski. Sur le coup, j'ai juste trouvé que c'était se compliquer la vie, un nom aussi long et compliqué. Je n'ai rien dit. J'ai hoché la tête en silence.

Je monte les escaliers, et me dirige vers la salle habituelle. Des gestes trop souvent répétés. Une incessante routine. La lassitude de la vie. Je sens peu à peu l'indifférence me gagner. Le chemin sur lequel je marche est long et monotone. Trop d'années passées à faire ces mêmes choses. J'aimerais vieillir plus vite. Rejoindre les hommes en noir – la milice – et tuer ces fichus vampires. Quand je dis 'fichus vampires', je pense bien sûr à ces parias, hein. Pas les Anciens, ni les autres nobles ! Ah oui. J'en ai appris plus sur les règles qui régissent ce monde. Après m'avoir fait appris par cœur les lois d'Albstraum, on m'a parlé de la hiérarchie, des castes et de toutes ces autres choses. Maintenant, je sais qui il faut punir ou pas. En fait, je sais à peu près tout. Il me manque juste la taille, la musculature et la force.

« Tu n'as plus besoin de mes cours. », Dit le professeur.

Je hoche la tête. Je savais que l'année de mes treize ans serait pourrie. Donc, les jours passent, et je ne vais plus qu'un jour sur deux aux cours théoriques. Puis un jour sur trois. Puis encore un jour sur quatre. Et ainsi de suite. Au final, après deux mois, je ne vais qu'une fois par mois à ce genre de leçons. Le reste du temps, on m'entraîne et je rentre le soir dans ma chambre avec les muscles endoloris. C'est un secret, mais je supporte cela pour une seule personne. Ma mère. Ma chère mère, que je n'ai jamais oubliée. Comment oublier celle qui m'a infligé la vie ? Comment oublier sa douceur et son sourire ? Je n'en parlerai à personne. Maman reste dans ma tête. C'est pour elle que je fais tout ça.

Les secondes s'égrainent dans une lenteur insupportable. Je les écoute passer. J'essaye de me sentir vieillir. Je perds patience, je voudrais m'évader de cette prison de jeunesse. Sortir, et tous les tuer, ces parias. Venger ma mère. Maman. Maman ! Je perds espoir, je tombe dans le gouffre du temps. Maman ! J'aimerais... Je vois ma mère, elle me dit de m'accrocher. Je reprends mon courage à deux mains, je me remets à vivre. Péniblement. Doucement. Maman ! Elle me regarde, je la vois me regarder. J'aimerais lui parler mais mes mots ne l'atteignent pas. Le chemin de ma vie est long, trop long. Je ne vois pas au-delà, et mes jambes sont trop courtes pour courir vite. Maman !


16 ANS

J'ai grandi, j'ai mûri. J'ai pris trois têtes. Le temps a passé. Toujours trop lentement. Mais je prends sur moi. Les hommes en noir sont contents. Ils disent que je pourrais intégrer la milice d'ici une petite année. Je sens mon cœur battre d'excitation. Je me languis à l'idée de faire appliquer la loi. De chasser les parias. Je pense à ma mère, je pense toujours à elle. Fut un temps où je croyais l'oublier, mais non, elle est toujours restée dans un coin de ma tête. Hier, on m'a assigné à une tâche ingrate. M'occuper de la paperasse. J'ai accepté quand on m'a dit que c'était dans le boulot des miliciens. Je suis tombé sur un dossier que je n'aurais jamais dû regarder. Il me concernait, moi et les autres. Il disait que des parias avaient été trouvés, cachés par des humains dans un quartier près des usines. Les miliciens sont venus et ont tués tous les adultes. Ils ont drogué les enfants, en décidant de ne garder que les survivants pour en faire de bons et dociles éléments.

Ah. Je me suis souvenu.

Toi aussi, maman, tu t'en rappelles, n'est-ce pas ? Cette nuit, quand ils sont venus pour nous punir. Tu étais avec moi, maman, je n'ai pas lâchée jusqu'à ce qu'ils nous séparent. Tu criais, et je criais avec toi. Il y avait des gens, autour, mais moi, je ne voyais que toi. Maman. Après, tout bougeait. Tout tournait. Mon œil me faisait si mal, et je criais, je hurlais. Et tout est devenu noir. Maman, très chère maman... J'ai fermé les yeux, mais avant, je t'ai regardée. Les hommes en noir t'emmenaient. Maman, je sais que les fautifs, c'est les parias. Sans eux, rien de tout cela ne serait arrivé. C'est pas vrai, maman, hein ? J'ai raison, hein ? Maman. Réponds-moi.

*

Des fois, on m'emmène chez un type qui me pose plein de questions. Je dois lui parler, de tout, de rien. C'est pour, disent-ils, vérifier que je suis digne de confiance. Alors le type, je lui parle. C'est bien de pouvoir parler un peu, je n'en ai jamais l'occasion. Par contre, je ne lui parle pas de ma mère. Ma mère, c'est mon secret. Rien qu'à moi. La conversation que j'ai avec le psy – parce qu'on a fini par me dire ce qu'il était – est toujours vide d'intérêt. Mais je préfère cela à parler au vide. On en vient à parler de cette très lointaine dispute que j'avais eu avec un des autres. Ah. Je l'avais presque oubliée, celle-là. Le type me demande la raison pour laquelle je lui avais fait ça.

« C'est à cause de... » Je fais semblant de réfléchir. « Je ne sais plus. »

Le psychologue a l'air satisfait. Je souris intérieurement. Abruti de psy à la con.


18 ANS

Ça fait huit mois que j'ai rejoint la milice. Je me sens bien. Par contre, je me sens aussi frustré. Parce que oui, je suis un humain. Donc je travaille de jour. D'ailleurs, les autres ont eux aussi rejoint les miliciens, ils étaient plus âgés que moi. Misère. L'année de mes treize ans est pourtant passée depuis longtemps. Bref, revenons-en aux faits... Je travaille de jour. Or, les vampires craignent la lumière du jour. Par conséquent, ces fichus parias, ces vampires que je souhaite traquer de tout mon cœur, je ne les vois jamais. Ce n'est pas si grave que ça, puisque mon rang me permet de faire régner l'ordre, et j'adore ça, l'ordre. J'aime quand tout est à sa bonne place. Quand chacun est là où il doit être. Rien ne doit dépasser.

« T'es sacrément maniaque. », me dit un collègue.

Je hausse les épaules. Peut-être que je le suis. Mais j'ai raison de l'être. Il s'approche de moi, je me raidis. J'apprécie pas franchement qu'on entre dans mon espace personnel sans mon consentement. Je tique bruyamment quand sa main va se fourrer dans les cheveux.

« Pourtant, t'as l'air négligé avec tes cheveux en bataille et ton œil en moins. »

Je recule sa main en levant le menton. Ah. C'est quoi, ça ? Des avances ? Je lui dit qu'on doit rester concentrés sur notre tâche, c'est à dire, l'ordre dans les rues d'Albstraum. Il rigole bêtement. Je soupire en remettant en place mes cheveux – ce qui, soit dit en passant, ne sert absolument à rien puisqu'il a raison; mes cheveux sont indomptables. Je devrais peut-être les couper. Courts. J'y songerai plus tard. C'est vrai qu'ils m'arrivent au bas des joues – et ça chatouille. Et ils sont roux en plus, mon dieu. C'est ce que j'appelle se faire remarquer, mais je n'ai pas franchement le temps d'y penser.


19 ANS
Quand j'ai couché avec lui, il m'a dit que j'avais les mains froides. Je n'ai rien répondu. Je me suis rhabillé. Je me souviens qu'il me regardait faire attentivement, et sur le coup, ça m'a un peu énervé. J'ai voulu lui dire, mais il m'a coupé la parole. Il m'a demandé si je l'aimais. Je n'ai pas répondu, je suis allé me rincer le visage. Aimer ? M'était-il possible d'aimer une autre personne que ma mère ? Je n'avais jamais aimé personne d'autre qu'elle. Non, il n'y avait qu'elle, elle qui était mon univers tout entier, ma chair et mon sang. J'ai gardé le silence pendant plusieurs minutes, puis je lui ai dit que je ne savais pas. Ah. Je m'en rappelle clairement. Il a sourit. Il m'a dit que j'étais cruel. Je n'ai rien répondu. J'ai commencé à m'en aller, et juste avant que je ferme la porte, il m'a dit que je manquais d'empathie.


25ANS
J'ai l'impression d'avoir loupé une énorme partie de ma vie. Même en travaillant de jour, j'ai eu le temps d'en voir, des parias. Mais j'étais en présence d'autres vampires. Là, j'étais tout seul. J'ai mal. Ma tête tourne. Je sens le sang couler de mon front. Le sol de pierres froides est dur. J'essaye de me relever. La vampire, le paria est au bout de la pièce. Je le vois s'approcher de moi. Non. Je ne veux plus souffrir ! J'essaye d'attraper mon arme. Il est plus rapide que moi, il l'envoie valser dehors. Je relève la tête de toutes mes forces pour voir par la fenêtre. Dehors, il fait jour, mais les rideaux sont trop épais. Assez épais en tout cas pour que le vampire n'en souffre pas. Il s'approche de moi. Non. Je gémis. Je sens ses crocs s'enfoncer dans la chair de ma gorge, et j'essaye de crier. Ah. Quelle sensation infâme. Il m'arrache mon sang, celui que ma mère m'a donné. Je ne peux plus bouger. J'ai froid. Mon œil roule et je sombre dans une semi-inconscience. Je vais mourir.

La porte s'ouvre à la volée. Un collègue ? Peut-être. Je les entends se battre. J'entends des coups de feu. Je sens le vampire tomber comme une masse sur moi, et mon collègue tire encore. Peut-être qu'il me croit mort. Peut-être qu'il se fiche de me toucher. Mais c'est inutile. On ne peut pas tuer un vampire comme ça. Son sang coule sur ma joue, et il se relève instantanément. Je ne vois plus rien. Je n'entends plus rien. Je sens l'horrible goût métallique du nectar couler sur ma langue. Ah. Mes veines me brûlent. Je sens mon cœur s'arrêter.

*

Je vais rejoindre la milice de nuit. Les vampires, autrement dit. Maman, tu entends ? Je vais enfin pouvoir les voir, tous ces parias, et je te vengerai ! Ainsi, je perpétuerai notre amour à jamais. Maman, tu le sais. Tu es la seule femme que j'ai jamais aimée, et que j'aimerai toujours. J'ai l'éternité devant moi pour t'aimer. Ce n'est pas magnifique, maman ? Peut-être que la seule chose que je pourrais regretter, c'est de ne pas m'être coupé les cheveux avant d'avoir été transformé.

Pour l'éternité.

Famille :
Aleksander Von Miaskowski Maman Sa très chère môman
Elle est la seule femme qu'il a jamais aimée et qu'il aimera jamais. Aleksander est tout bonnement incapable d'aimer une autre femme que sa chère mère. Nourrissant pour elle un amour presque interdit, il n'a jamais oublié cette femme, malgré toutes ses années d'existence. De toute manière, il ne désire pas l'oublier, puisqu'elle est ce qu'il a de plus précieux au monde. Il n'est pas né, celui qui lui fera oublier sa seule famille. Il a oublié les autre; son père, sa tante. Seule subsiste sa génitrice, objet de son éternel amour.
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Leiro Cantarelli

~ Bee, Bee. I'm the Black Sheep.
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Aleksander Von Miaskowski Vide
MessageSujet: Re: Aleksander Von Miaskowski   Aleksander Von Miaskowski EmptyVen 29 Avr - 9:45

Ma foi cette fiche est bien sympathique =)
Je la valide avec plaisir donc. Petit incestueux, va !

Ton total de points de Sang au démarrage : 100 pts.

Citation :
Coûts en Points de sang du pouvoir :

Utilisation force Minimale : 15 pts de Sang.
Utilisation force Moyenne : 35 pts de Sang.
Utilisation force Optimale : 65 pts de Sang.
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Aleksander Von Miaskowski

»Oedipien maniaque
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MessageSujet: Re: Aleksander Von Miaskowski   Aleksander Von Miaskowski EmptyVen 29 Avr - 9:47

Merci :3
Mais Aleksander n'est pas un incestueux, c'est juste un type qui aime bien sa mère %)
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MessageSujet: Re: Aleksander Von Miaskowski   Aleksander Von Miaskowski Empty

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Aleksander Von Miaskowski

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