° Nom : [Facultatif] /
° Prénom : [Facultatif] Nox
° Surnom : /

° Date de naissance : 2235 en avril.
° Age : 400 ans

° Statut : Guérisseur, herboriste, autrefois il allait sur la surface pour trouver les humains à ramener à Last Eden, parfois défenseur de la Last Eden.

° Sexualité : heu… il n’en a plus depuis un moment, vu sa condition mais ça ne l’empêche pas d’aimer.



° Corpulence : son poids varie entre 50kg et plus d’une centaine selon la taille de l’arbre qui pousse sur son dos. En ce moment, Nox serait dans les 70kg mais il devrait bientôt avoir la taille de ses branches. L’arbre lui donne sa puissance, voilà pourquoi il ne faut pas le ‘déraciner’ sinon cela l’affaibli considérablement. Il a une force qu’on imagine peu par son allure mais ses os sont capable de supporter un poids considérable et est donc très résistant.


° Allure : L’allure de Nox ne passe pas inaperçue en général… Quand on le voit une fois, on s’en souvient ensuite… Le drôle de loup avec l’arbre sur le dos. Autrefois, Nox portait un prénom et un nom de famille… Il avait un père, une mère ainsi qu’une sœur. Il était un jeune homme simple, vivant parmi les autres esclaves du quartier. Des cheveux sombres comme son regard et une fois arrivé à Last Eden, la mutation s’enclencha pour de bon. Dorénavant, il n’a plus rien d’humain et cette vie pour lui est terminée depuis bien longtemps. La créature qu’il est dorénavant est aussi puissante qu’elle est faible. En effet, il est incapable de vivre à la surface, les cristaux ainsi que l’eau lui son indispensable pour sa survie. Au garrot, il fait environ 70cm, la démarche est souple, assurée et l’on entends surtout le léger tintement des griffes quand il marche à travers les chemins de Last Eden. Son pelage est épais et sombre, d’un noir de jais, courant sur son corps tout entier, le protégeant du froid comme de la chaleur même s’il aime moins cette dernière. Sa queue est longue et traine souvent sur le sol mais il sait la mouvoir tout entière et s’en servir comme d’un fouet puissant. Contrastant avec le pelage sombre, la queue et d’un blanc éclatant, tout comme le masque de son faciès qui va jusqu’à la truffe de la même couleur. Les yeux sont totalement noirs, cernés et ce qui peut frapper également dans son physique est l’absence d’oreille. Pourtant il en a, deux orifices cachés par les poils. Passons maintenant aux pattes. Elles sont solides, des pattes larges qui lui permettent d’avoir un aplomb sûr et stable.


S’il ouvre rarement la gueule, ça n’est pas pour rien, s’il le fait c’est en général pour attaquer ou pour montrer une colère brute ce qui est extrêmement rare. Il lui arrive cependant de ‘sourire’. Ses crocs sont longs, semblables à ceux d’un canidé avec les carnassières et le tout qui va avec. En haut, il possède quatre crocs côte à côte qui vont de paire, mais les crocs inférieurs sont deux. Une autre particularité aussi qui s’est développée avec le temps est sa langue qui se déploie sur près de 2m50, afin d’attraper de petites créatures pour les manger. Monsieur a aussi besoin de protéines dans son alimentation même s’il lui faut principalement de l’eau, il lui arrive de manger un plat tout à fait ordinaire, son corps se charge de faire le tri.

Passons maintenant à cet arbre qui pousse sans arrêt sur son dos. Régulièrement, afin qu’il ne soit pas écraser par le poids de l’arbre, on doit le lui couper à la base et le tailler pour le soulager car les racines finissent par entourer sa cage thoracique et lorsqu’il se couche pour boire pendant plusieurs jours, l’enracinement est beaucoup plus rapide. Sur ce point-là, il est nécessaire et vital pour Nox d’aller régulièrement s’exposer à la lumière directe des cristaux et de boire de l’eau en se couchant à moitié dedans et peut rester ainsi une bonne semaine, selon ses besoins. Cependant durant ce temps-là, les racines progressent au sol et cherchent à s’y intégrer. Lorsqu’il se relève, il n’est pas rare d’entendre les dites racines craquer et s’arracher du sol. On pourrait penser que cela est douloureux pour Nox mais il n’en est rien, la seule chose qui peut l’entraver est la taille et le poids de l’arbre. La taille de l’arbre cependant ne peut pas être faite au hasard, en effet tout la partie reliée à ses omoplates est concrètement soudée aux os. Arracher l’arbre reviendrait à le tuer mais qui pourrait avoir une telle force ?


Quand l’arbre commence à devenir trop lourd, il lui est impossible de courir pour se cacher et de toute façon, Nox a un moyen bien plus efficace pour permettre sa survie et celles d’autres personnes l’entourant… Son pouvoir d’illusion sert principalement de défense.

Sinon dans son allure, il est souvent posé, dégage un calme et une sérénité toute particulière à la fois troublante et curieuse de part son allure. Son apparence effraie parfois quand on sait qu’il était un être humain autrefois et que les radiations l’ont rendu ce qu’il est aujourd’hui. Son pelage reste est un peu dru, comme celui d’un loup, fourni d’un sous-poil grisonnant.


° Goûts vestimentaires : /

° Mutations : Autrefois humain, on pensait qu’il serait un simple loup mais sa mutation est allée bien au-delà des espérances : une fois sous cette étrange forme à tendance lupine, des pousses (deux) se mirent à pousser sur chaque omoplate pour se mettre à grandir et à devenir du bois, un tronc, puis des branches…



° Généralité : Nox est un être pacifique, patient et tolérant, qui n’hésite pas à écouter les autres parler de leurs soucis, leur inquiétudes ou même leur joie. Il est le genre à aller s’assoir calmement auprès de quelqu’un et d’attendre pendant des heures sans abandonner l’autre, quel qu’il soit. A savoir qu’il lui est impossible depuis des lustres de parler de vive voix, il s’exprime un peu comme un chien, par des jappements et des grognements. Cependant, sa télépathie lui permet de transmettre ses pensées directement dans la tête de son interlocuteur. Il peut choisir d’être entendu par une ou plusieurs personnes mais est incapable de bloquer ses pensées sauf par le biais de ses illusions.

Il peut se montrer très protecteur et a un instinct paternel assez poussé. Il ne faut pas qu’il tombe sur un enfant un peu trop secoué à son goût, ça le met hors de lui, du moins à sa manière. Il n’hésitera pas à se mettre entre la personne et l’enfant ou même devant les gens qu’il souhaite protéger. Il vit et mourra pour Last Eden et ses habitants envers qui il est entièrement dévoué. Sa vie l’ayant séparé des gens qu’il aimait, il supporte peu les gens violent gratuitement mais tente toujours la diplomatie si cela est possible. Il peut sembler parfois un peu dur mais ça sera toujours dans une bonne intention. Il est totalement dévoué à son rôle de prophète et à ses rêves personnels. Généreux, il sera capable de donner beaucoup de sa personne pour aider l’autre, d’en prendre soin à sa manière. Au village, il a sa propre maison même s’il n’y dort plus si souvent que ça, il préfère un terrain d’herbe grasse près des échassiers et des batraciens. Au premier abord, il semble plutôt difficile à percer et à comprendre au vue de son apparence mais une fois quelques mots échangés en général, on le cerne plutôt bien même s’il reste assez mystérieux sans le vouloir.

° Aime / Déteste : Il aime la douceur et la paix qui règne sur Last Eden et redoute au fond de lui la ville de surface depuis qu’il est devenu ce qu’il est. Il aime tout ce qui pousse, tout ce qui est à la base de la vie. Un de ses mets préférés sont les batraciens qu’il mange régulièrement mais a nourriture humaine est toujours apprécié par le prophète.
Il déteste la violence gratuite et l’injustice.

° Sociabilité : Excellente. Il est très ouvert et ne juge pas les autres par leur apparence ou leur façon de parler. Il se fait son idée au fur et à mesure et adore bavarder pendant des heures s’il le peut et si le courant passe. Au contraire, il peut aussi très bien rester silencieux qui cela convient à son interlocuteur.

° Passé :

note : je sais, la première personne est pas conseillée touça, mais je la prend juste pour son histoire x3



Je ne connais rien de cette Terre qui m’a vu naître… Je ne sais rien des forêts d’autrefois, des villes de bitume… De la vie qui grouillait dans chaque recoin d’un monde que tout le monde pensait éternel. On la croyait inoffensive… Malgré tout, sa volonté dépassait tout ce qu’on imaginait et chaque jour la Terre nous le montrait… Ces petits brins d’herbes qui réussissaient par miracle à se faire une existence entre deux plaques de ciment. Ces mêmes êtres qu’on brûlait au chalumeau pour ne pas qu’elle abîme ou gâche un paysage gris, sale et terne. Les arbres qu’on coupait, qu’on arrachait alors qu’il avait une vie bien plus ancienne que la nôtre.

L’humain, race toute puissante… Elle a sciée la branche sur laquelle elle était et le pire dans tout ça, c’est qu’elle le savait. L’orgueil les avaient tous aveuglés… Pour moi tout cela n’étaient que des contes oubliés raconté par mon vieil oncle qui vivait avec nous, dans le quartier pauvres d’Albstraum lorsque j’étais un enfant. J’imaginais alors ce monde que je ne connaitrais jamais… La ville entourée d’eau est tout ce que je connaissais et que je connaîtrais.

La vie me semblait simple, nous étions des esclaves, ceux des vampires, ces êtres qui eux avaient connus le monde d’autrefois… De cela, une fascination était né pour eux, je les détestais autant qu’ils me faisaient rêver. Traverser les âges, avoir connu tant de choses…

Je les enviais.

Mais je n’étais qu’une petite fourmis ouvrière, rien de plus et rien de moins… Tout en sachant que nous étions également de possible proie. Nous étions le bétail et eux les éleveurs. C’était une époque sombre et triste… Mais je me souviens, lorsque j’avais 15 ans, la Grande Émeute éclata. J’étais jeune, impétueux et embrigadé dans ce mouvement de révolte et de colère, j’étais avec ces humains, mon père était avec moi, ma mère était restée avec ma sœur pour la protéger.

Je me souviens de la violence, des corps qui tombaient, des cris de rages, de peur, de douleur… Nous n’étions plus qu’une masse entière qui dévora tout sur son passage. L’horreur et la brutalité de ce jour était telle qu’elle a été décrite au fil des ans. Une révolution laisse des traces et des cicatrices et moi aussi, j’en ai eu ce jour-là, j’ai perdu un œil et mon père une partie de son bras. Mais nous voulions la liberté, nous voulions vivre, tout simplement.

Alors que nous étions aux portes du Grand Palais, le feu et le sang ravageant la ville entière, je me souviens de cette odeur de chair brûlée, cette fumée qui s’élevait vers le ciel, vers le dôme, cette cage dans laquelle nous étions condamnés à vivre. Je ne sais pas pourquoi, un immense soulagement s’empara de moi. J’étais jeune, j’étais heureux, pour moi nous avions gagné et enfin, enfin nous étions tous libre.

Nos sacrifices n’avaient pas été vain.

La vue brouillée par le sang qui coulait de mon front, ils arrivèrent alors, se forgeant un passage parmi nous… Sept vampires, sept que personne n’osa toucher et moi-même resta figé en les regardant écraser leurs dernières frères qui nous faisaient barrage du Grand Palais. Les larmes s’étaient mise à couler en abondance sur mes joues alors que suivant mon sentiment de soulagement, le bonheur m’étreignaient tellement brutalement qu’il me fut alors impossible de réagir. Ces Sept vampires, celui à leur tête étaient des nôtres, ils allaient nous aider, nous sauver… Je les vis comme des prophètes, comme l’idéal que je me faisais des vampires. Des demis dieu, incarnant la sagesse, intemporelle, sûre, stable et rassurante.

Pourtant ils étaient des vampires mais au fond de moi, mon cœur, tout mon être me hurlaient qu’ils étaient là pour nous, pour nous sauver tous.

Ce qui suivit tout le monde le sait… Le Conseil naquit de cette révolte et de ce sang et étrangement, mon père et moi, nous rentrâmes chez nous, auprès de notre famille. Les blessures furent soignées, et une nouvelle ère débuta. Je me sentais bien et pourtant je vivais dans des conditions similaires à avant. Les années qui suivirent virent le nouveau système se mettre en place, lentement mais sûrement… Bientôt, illettré que j’étais, je puis aller avec mon père pour apprendre le métier de réparateur. Les machines, les ascenseurs, les mécaniques défectueuses, j’appris tout, au maximum, j’avais soif de connaissances et bientôt je pu exercer à mon tour, améliorer notre vie à tous. Enfin je nous pensais libre… Enfin je pensais que les choses iraient mieux…

Je m’appelais Ty Sillow, j’avais 23 ans et je pensais que le monde était à moi.

Cinq année passèrent, j’avais maintenant 30 ans et les idéaux que j’avais avaient étés balayés comme de la poussière par temps de grand vent. La liberté que j’imaginais n’avait pas été réellement à la hauteur de mes espérances… Certes nous avions plus de facilité à nous éduquer mais cela restait néanmoins une chose difficile et la chance souriait à trop peu d’humain. J’étais ambitieux et je voulais moi aussi devenir un vampire, ou du moins, pouvoir faire mes preuves et montrer que je pouvais également devenir un homme de leur niveau, être aussi intelligent et compétent… Je le désirais sincèrement. Mais entre-temps, je rencontrais Erine, une jeune femme dont je tombas amoureux. Je voulais monts et merveilles pour elle et lui offrir une vie bien meilleure que celle que nous avions eu enfant. Je me souviens que le jour de notre rencontre, nous avions vu voler dans le ciel des créatures blanches, magnifiques… On les disait présage de bonheur.

Mes ambitions retombèrent alors à un objectif plus modeste, plus simple : fonder une famille.

Toute ma vie tournait autour d’Erine et de nos projets. Je gagnais raisonnablement ma vie, assez pour nous permettre une vie un peu plus confortable et digne. Mes parents, les siens, nos familles réunies nous permettaient de former un petit groupe soudé qui s’aidaient financièrement, pour permettre à nos enfants de suivre une éducation la plus fournis possible, en essayant de les dissuader de devenir des vampires. Erine et moi tentions d’avoir un enfant, la chose n’était pas évidente, de nombreuses fois, nos tentatives échouèrent si bien que ma tendre moitié était parfois prise d’un sentiment de culpabilité. Le monde dans lequel nous évoluions à cette époque était plus calme, plus serein même si certaines lois restaient aberrantes à mon sens… L’autorisation des vampires à tuer des humains me révoltait et me laissais vivre dans la crainte qu’un soir ma femme ne rentre pas de son travail. C’étaient ce genre de choses qui m’avaient freinés dans mon désir et mon envie d’être l’un des leurs… L’idée que moi aussi, je devienne un prédateur, que je puisse m’en prendre à mes proches… En venir à les mépriser… J’avais peur de ce que je pouvais devenir alors j’ai préféré rester un humain, un lâche qui se plaint sans bouger. J’avais déjà donné mon œil et vu le sang couler à flot lors de la Grande Emeute et malgré l’apport plus que positif que cela apporta, je ne souhaitais pas le revivre. Cette révolte nous avait autant libérés qu’affaibli et finalement, encore une fois, nous n’avions pu que nous soumettre à la race dominante : les vampires. Plus vieux, plus forts, plus intelligents… Mais ils avaient besoin de nous pour vivre également.

Nous restions du bétail.

Malgré les lois qui nous protégeaient, malgré tout, les menaces pesaient encore sur nos épaules et nous devions faire avec. Après tout, c’était grâce à leur savoir que nous pouvions vivre… L’humain est un être ingrat mais je refusais de le voir ainsi… Nous voulions nous aussi et moi en particulier vivre au mieux, être heureux, me sentir en sécurité. Cependant, il y eu également d’autres changements et je fus témoins des premières apparitions de créatures étranges, la plupart monstrueuses… Aussi effrayantes qu’elles pouvaient être dangereuses. Malgré tout ça, je me tenais et m’accrochais à ma vie de réparateur, lisant au plus que je le pouvais, les rares livres que je pouvais avoir. Ma sœur quant à elle, détestait les vampires et les décrivait comme étant hypocrite, profiteurs et manipulateurs… Je ne voulais pas la voir finir en prison. Un autre problème s’ajouta dans ma vie : l’argent… Je ne pouvais décemment pas atteindre le premier objectif que je m’étais fixé : vivre dans le quartier huppé des vampires, c’était bien trop ambitieux et je ne voulais pas y entraîner Erine. Ainsi, lorsqu’on me proposa un autre travail, j’en parlais à ma fiancée.

_C’est trop dangereux…
_Je sais… Mais le travail dans les égouts pour détruire les œufs des vers à bec est bien rémunéré… Presque le double, tu te rends compte ? Je n’aurais pas deux fois une telle opportunité.
_Ty, chéri enfin, c’est vraiment trop risqué, il n’y a pas que ça, tu pourrais te faire tuer par un de ces monstres !
_Je sais mais ils nous font travailler dans des endroits vraiment bien spécifiques et ils vérifient avant de nous y envoyer. Ces saloperies bouchent certaines canalisations, il faut bien s’en débarrasser.
_Je ne sais pas… je n’aime pas ça…

Je lui pris doucement les mains et la regarda dans les yeux, des yeux d’un vert perçant que j’adorais.

_Erine on pourrait avoir une vie meilleure, on pourrait offrir à notre enfant une chance de vivre dignement.
_... Tu sais que je ne suis toujours pas enceinte…
_Je sais… Il faut être patient… Nous ne sommes pas les seuls à qui ça arrive, il ne faut pas perdre espoir, je t’aime…

Car c’était tout ce que nous avions et ainsi, malgré les peurs et la réticence de ma fiancée face à ce nouveau travail… je commençais. Je me souviendrais toujours de la première fois que je suis descendus dans les égouts, la puanteur y était écœurante et les lieux loin d’être rassurant. Avec moi était John et Barkley, eux faisaient ça depuis près de deux ans et ils m’apprirent le métier et comment repérer les dangers potentiels. Car si nous étions là uniquement pour détruire les œufs de ces créatures, il y avait également bien d’autres habitants dans ces lieux.

Le temps passa et je m’accoutumais à cette nouvelle vie… Six mois plus tard cependant, alors que nous étions en train de brûler des œufs sur une canalisation à l’ouest d’Albstraum, un frottement se fit entendre à l’embranchement un peu plus loin… J’ai tourné la tête alors que Barkley s’occupait encore de brûler les œufs au chalumeau et je vis le rampant apparaître… J’en avais simplement entendu parlé par certains collègues… La vision me glaça le sang et je me souviens avoir attrapé John par le bras pour le tirer brusquement.

La créature ne nous avait pas encore sentit à cause de l’odeur des œufs brûlés mais nous avions que peu de temps pour réagir. Mon compagnon attrapa dans la foulée Barkley et nôtre seul moyen de fuite était de passer devant la créature grisâtre. John tenta de lancer un fumigène offensive, afin de désorienter un peu l’animal mais dans sa fureur, un de ses bras, je ne sais plus trop, blessa mon ami et collègue qui poussa un cri. Je me mis à courir à toute jambe tout en tenant John par le bras pour l’aider à suivre. A travers les dédales que nous commencions à connaître, nous entendions le rampant nous poursuivre et gagner rapidement du terrain… Il était impossible à un humain de leur échapper, trop rapide, trop puissante, cette créature était pour moi, à ce moment-là, la dernière chose que je verrais.

Barkley glissa cependant, alors que nous arrivions à l’échelle et chuta dans l’eau. L’eau fit un remue-ménage et un boucan d’enfer et le rampant arriva sur nous… Je fermais les yeux, le cri monstrueux de cette réaction faisant vibrer chaque os de mon corps. Je revis Erine, notre rencontre et ces deux créatures céleste que nous avions vu danser dans le ciel… Ce ciel bleu, la paix après la Grande Emeute… Je me souviens lui avoir demandé pardon, de ma volonté de vivre et de vouloir m’éveiller dans ses bras… Un autre grondement s’ajouta dans l’eau pendant que j’entendais John me demander de l’aide pour sortir Barkley de là et quand j’ouvris les yeux, je réagissais enfin. Devant moi se tenait un gargantua en train de se battre férocement contre le rampant, éclaboussant et projetant l’eau putride de part et d’autre des égouts. La stupeur passée, j’aidais alors Barkley à sortir de l’eau. Les deux créatures ne semblaient même plus faire attention à nous. La peur me tenaillait encore fortement quand le rampant prit finalement la fuite face au gargantua qui se tourna vers nous, le souffle écourtée, les muscles secouant encore son énorme corps massif. Il ne semblait pas nous voir alors que nous le fixions. C’est là que je vis une ombre… Une personne encapuchonnée, munit d’une lance artisanale avec une sorte de pointe énorme au bout qui embrocha le gargantua.

Tremblant de tout mon corps, je remontais avec mes collègues à la surface, puant, couvert de détritus de la tête au pied et une fois qu’on me demanda si ça allait, John fit un malaise. Le poison se propageait déjà dans son corps et les efforts qu’il venait de fournir eurent raison de lui… Le venin, mortel, avait pu faire son œuvre beaucoup plus rapidement et eu raison de lui. C’est sur la route pour le faire soigner qu’il est mort dans nos bras. Suite à cet incident, Erine refusa que je retourne dans les égouts et je dois admettre que je n’ai pas cherché à argumenter. Elle ne cessait de me répéter la même chose : « imagine si ça avait été toi, qu’est-ce que je serais devenue ? »

Elle a longtemps pleuré dans mes bras et moi aussi… Et sans le savoir, je venais de rencontrer pour la première fois un prophète.

Je ne savais ni qui était cette personne, ni ce qu’elle faisait là et je n’en parlais à personne… Même Barkley et moi n’en avions jamais reparlé par la suite. Cependant, cette silhouette ne cessait de me hanter. Je voulais un moment plus tard retourner aux égouts, reprendre mon travail qui nous permettait une vie plus décente mais Erine refusa et me demanda de faire un choix… Je la choisi elle, car elle était tout ce que j’avais au monde avec ma famille. Elle était mes rêves, mes espoirs… Je repris donc mon ancien travail de réparateur. Mon ancien travail nous avait cependant permit de mettre un peu d’argent de côté en cas de coup dur car le système financier de notre monde aussi petit est-il, était rude et intransigeant. Avoir des dettes n’étaient pas concevable et nous n’avions toujours pas réussi à avoir d’enfant… Petit à petit, nous finîmes par nous résoudre, résignés, acceptant ce destin, tant que nous étions ensemble, nous pensions que tout irait pour le mieux, malgré la rudesse de la vie.

Mais depuis cet incident, parfois lorsque j’étais en colère ou que j’étais spectateur de la mise à mort d’un raptor urbain, les gens autour de moi ne semblaient plus me voir, comme si je devenais transparent… Je pensais que c’était la peur, un effet de l’adrénaline… jusqu’à ce qu’un homme au visage caché, semblable à celui aperçu dans les égouts ne m’intercepte au détour d’une ruelle déserte…

Je m’appelais Ty Sillow, fiancé à Erine Comery et j’avais alors 33 ans.

Chapitre 3 : Un nouvel horizon

Quelques semaines s’écoulèrent… Puis une année… Le temps passait vite et moi et Erine n’avions toujours pas d’enfant. Nous nous sommes résignés finalement et si ma fiancée se sentait coupable, j’étais toujours là pour la soutenir, je l’aimais tout de même, malgré tout ça. La vie suivait son court, simple et banal dans la masse d’humains et de vampires qui se côtoyaient depuis maintenant des générations. Au début de ma vie, j’ai souhaité être libre… ensuite, j’ai souhaité atteindre des postes important… puis j’ai voulu fonder une famille.

Finalement, j’avais simplement Erine et une vie comme celle d’un humain comme les autres. Le type qui vient réparer ce qui ne fonctionne pas, celui qui débloque les ascenseurs… Tout était simple, normal, bien rangé. Seulement je n’oubliais pas cette personne encapuchonnée que j’avais vu dans les égouts. A ce propos, Barkley et moi continuions à nous voir et à passer quelques soirées ensembles quand nous le pouvions. Contrairement à moi, il avait repris son travail dans les boyaux de la ville mais songeait sérieusement à trouver autre chose, depuis l’incident avec John. Et puis un soir, alors que je rentrais chez moi et que je passais dans une petite ruelle, c’est là que je le vis.

Il était très grand et mince et je ne pu m’empêcher de lui jeter des coups d’œil en passant près de lui, intrigué que j’étais. Qui était-il ? Je n’en savais rien, mais il m’adressa la parole.

_Ty Sillow…

Il connaissait mon prénom donc je m’étais arrêté à sa hauteur, surpris et un peu mal à l’aise aussi et également curieux. Il me demanda si je pouvais le suivre, que c’était lui dans les égouts la fois ou le rampant nous avait poursuivi, moi et mes deux camarades. Il me débita un récit en me demandant s’il ne se produisait pas parfois d’événement étrange et je repensais à ces moments où j’avais l’impression d’être invisible aux yeux des autres. Sans savoir pourquoi, une confiance muette pour cet individu naquit presque immédiatement en moi et j’écoutais alors tout ce qu’il avait à me dire. Il voulait que je le suive dans les souterrains, dans un lieu tenu secret…

D’après ce que j’avais compris, j’avais des sortes de pouvoirs ou je ne savais trop quoi, sur le coup, je me suis bien dit qu’il était un de ces fous que je voyais errer parfois dans les rues ou les galeries du métro. Pourtant ce qu’il me racontait dépassait déjà de loin mes rêves les plus fous… j’avais la possibilité de changer ce monde ? Réellement ?

Il me donna un rendez-vous pour que je le suive et pensant à Erine, je lui demandais combien de temps cela prendrait… J’ai hésité un instant, il fallait que je trouve une excuse pour les jours qui venaient afin d’expliquer mon absence. Je promis à cet homme dont je ne connaissais même pas le visage que je serais là et une semaine plus tard, comme il avait été dit, je fus dans un coin d’Albstraum à l’attendre. J’avais dit à Erine que je serais absent quelques jours, pour travailler avec Barkley sur un projet à lui, une idée qu’il avait eu… Au début un peu septique, elle finit par me laisser y aller. C’est donc rassuré et à la fois excité que je retrouvais l’homme masqué.

Il me fit retourner dans les égouts et n’y étant pas retourné depuis la mort de John, un frisson s’empara de moi. Sur le chemin, il ne répondit pas aux quelques questions que je pu poser et de toutes façons, rapidement j’avais bien compris qu’il fallait être discret avec les bêtes qui pouvaient rôder dans le coin. Nous en croisâmes quelques une d’ailleurs, toutes plus hideuses et repoussantes que les autres. Les seules dont je n’avais pas peur étaient les vers à bec et les charognards. Après tout, j’en avais déjà vu et même si je n’aimais pas ces dernières, elles nous laissèrent tranquilles. Je pense tout simplement que cet homme les repoussait, tout naturellement. Au bout d’un moment de marche qui me sembla interminables à travers les sombres boyaux de la ville, l’homme s’arrêta et me regarda avant de retirer sa capuche et de dévoiler un visage mâte, couvert de tatouages étranges sur le visage. Mais ce qui me choqua le plus, ce fut ses yeux. Il n’y avait pas de blanc, juste des iris entièrement doré, sertis de deux perles noires qu’étaient ses iris.
Je découvris pour la première fois Last Eden ce jour-là et je dois admettre que je n’en croyais tout simplement pas mes yeux. Jamais je n’avais vu autant de plante, sentit tant de parfums différents et agréables… C’était un paradis, une véritable oasis installée au creux de cette Terre morte. Nous ne fîme que passer à travers le village, les gens, certains avaient des allures étranges, parfois effrayantes voir dérangeantes mais je tentais de ne pas le montrer…

Je m'appelais Ty Sillow, j'avais 34 ans et ma vie commença à changer...

Last Eden dépassait l’imagination et j’avais du mal à en croire mes yeux… D’ailleurs, pendant que j’avais le nez levé, l’homme aux dessins étranges s’arrêta sur une espèce de place, un village et il commença à me parler plus en profondeur, ouvrant une de ses maisonnées pour qu’on s’installe sur un canapé qui semblait venir d’une autre époque… Il était très vieux, c’était tout ce que je pouvais dire. En tout cas, il me parla pendant presque quatre heures sans vraiment s’arrêter, m’expliquant la raison de ma venue ici, du pourquoi il m’avait ‘choisi’… Ces impressions que j’avais de devenir invisible parfois étaient quelque chose de concret, venant d’un pouvoir… Il m’avait expliqué pour la fameuse poussière… Et finalement, pour me prouver que tout ça n’était pas que les racontars d’un cinglé, il m’amena à une sorte d’entrée de foret… Honnêtement, je n’en avais jamais vu et j’étais loin de me sentir rassuré mais lui semblait être bien. Malgré l’anxiété qui était en moi, une excitation palpable courait aussi dans mes veines, fasciné par ce spectacle d’un monde oublié. Moi qui n’avait connu que la ville, les rue cimentées, les immeubles en fer et en béton, en verre… Je me suis soudain demandé si je n’étais pas en train de rêver.

_C’est la forêt par laquelle nous sommes passés tout à l’heure ?
_Oui… C’est la Forêt des Brumes Eternelles… elle n’est pas toujours aussi calmes mais les monstres n’approchent pas tant que ça d’ici…
_De-des monstres ? Vous voulez dire… Comme ceux dans les égoûts.
_Non, ce sont des créatures qui vivent ici, tout comme il y en a qui vivent dans les plaines, bref, je suis là pour te montrer que tout ça est bien réel.

Je ne me sentais pas à l’aise dans cette forêt mais avec cet homme que j’avais vu à l’œuvre, je restais tout de même et il me montra son pouvoir, celui que les fameux cristaux lui avaient donnés, travaillant avec le temps, Vins’ (c’était son nom), était devenu plus fort. Quand je fus témoins de son pouvoir, mon cœur s’était mis à tambouriner dans ma poitrine, incapable de détourner mes yeux de ce qui la scène qui se déroulait sous mes yeux… Et il disait que j’étais un ‘élu’, que j’étais comme lui… que j’allais pouvoir rester ici pour apprendre moi aussi à maîtriser mes pouvoirs.

Après cela, nous sommes rentrés dans cette même maison qui était en fait la sienne et je restais pensif… très pensif, je ne savais pas combien de temps cela faisait que j’étais là, nous avions marché pendant des heures.

_Il faut que je réfléchisse…
_Je ne peux pas te ramener comme ça, tu as accepté de venir et il te faut jurer de ne parler de tout ça à personne… Il faut que tu reviennes, tu comprends ?
_Je… Je dois en parler à ma femme, si elle pouvait venir ici…
_Non.

Je regardais Vins’ hébété par ce qu’il venait de me dire…

_Je refuse de rester ici sans elle.
_Pourtant il faudra choisir… Je te l’ai expliqué, tu sais ce qu’il te reste à faire.
_Je refuse de vivre sans elle, c’est ma femme et elle doit déjà être morte d’inquiétude à mon sujet.
_Et bien dans ce cas rentre, tu connais le chemin.
_...
_Et bien quoi ? Prends tes affaires et va-t-en. Reste là-haut en bon humain, continue ta petite vie médiocre.
_Je vous interdis de me parler comme ça !

Je m’emportais, horriblement indigné par un tel comportement. Mais blessé dans ma fierté, je me levais et lui lançais que oui, j’allais retourner à ma vie médiocre comme il disait mais qu’au moins, je serais heureux avec ma femme. Je suis alors sorti de chez lui et me suis dirigé vers la forêt, par là où nous étions arrivé et j’hésitais, une fois devant la végétation épaisse et cette brume qui pouvait dissimuler n’importe quel danger… J’avais connu les égouts et me dire qu’il pouvait y avoir tout autant de danger ici ne me rassura pas le moins du monde…

Mais pensant à Erine, je décidais cependant de m’enfoncer dans la forêt. La peur au ventre, je me forçais à penser à ma tendre femme qui m’attendait surement en se rongeant les sangs, souhaitant la reprendre contre moi… Si elle savait la folie que j’étais en train de commettre, elle en aurait été folle… Les bruits étaient plus qu’inquiétant et le moindre bruit soudain me faisait sursauter, scrutant les alentours comme je le pouvais, redoutant la venue d’une redoutable créature. J’oubliais aussi de lever les yeux… Et je ne vis pas l’énorme araignée qui se tenait entre deux troncs d’arbre un peu plus en hauteur. Ce n’est que lorsqu’elle se laissa lourdement tomber en faisant trembler le sol que je la vie. Une terreur sans nom s’empara de moi qui était tombée au sol sous le choc et elle me sembla immense… J’étais perdu et j’avais provoqué ma propre fin. Elle chargea et souleva son abdomen avant de voir l’énorme aiguillon s’abattre sur moi. Roulant sur le côté, j’avais réussi à l’esquiver de justesse et tenta de me relever seulement, la bête tenta plusieurs fois d’affiler de me tuer avec ce crochet. Ses yeux énormes braqués sur moi était globuleux et sombres, d’un noir aussi sombre que pouvait être cette forêt puis, des lianes sortirent alors du sol, tout autour de moi et ficelèrent la bête pour la mettre au sol.

C’est là que je su que Vins’ était là et il vint m’agripper le bras pour me relever et se mit à courir pendant que l’araignée géante se débattait comme une folle, coupant et cassant liane par liane… Mais Vins’ réussi à nous sortir de cet impasse et c’est soufflant comme un bœuf, m’appuyant sur mes genoux, penché en avant, que je tentais de retrouver mon souffle et un semblant de calme.

_Tu veux toujours rentrer ?

Je ne répondis rien sur le coup et pensais encore à Erine… J’avais envie plus que tout de la revoir…

_Oui… Il faut que je la vois… Je ne peux pas la laisser comme ça… S’il te plait Vins’… Ramènes-moi… Je te promets de revenir dès que j’aurais expliqué à Erine.

Vins’ ne répondit que par un ‘très bien’ légèrement froid mais je n’y avais guère fait attention à vrai dire, tout ce que je souhaitais, c’était la revoir… Cet homme me ramena donc et je retrouvais le béton rassurant de la ville, un endroit qu’au moins, je connaissais…

_Je garderai un œil sur toi, ne l’oublies pas, me rappela Vins’ une fois dans une ruelle où nous venions de sortir par les égouts.
_D’accord… Laissez-moi un peu de temps… Juste un peu de temps, s’il vous plait.

Je sentis à sa voix que Vins’ était agacé par mon comportement mais je refusais de me plier à son bon vouloir, j’avais un devoir à remplir auprès d’Erine… Je courrais pour rentrer chez moi, salis de la tête au pied, le visage et les mains pleines d’écorchures et les vêtements déchirés par endroits.

Quand Erine me trouva, je remarquais tout de suite à quel point elle était inquiète mais cela ne dura qu’une seconde… Je me jetai sur elle comme elle le fit pour la serrer contre moi et me noyer dans son parfum. Je ne sais pas vraiment combien de temps je la gardais contre moi mais elle me posait des questions d’une voix étranglée.


Quand elle me demanda ce qui m’était arrivé, je me rendais compte alors que je n’avais aucun plan pour lui expliquer tout ce qui m’étais arrivé, tout ce que j’avais vu. Comment aborder la chose ? Surtout que les paroles de Vins’ me revenaient en mémoire, je ne devais pas trop parler de cet endroit ni de la manière de s’y rendre… quoique sincèrement, je doute que quiconque puisse s’en sortir vivant dans la forêt. Bref… Je la pris par les mains et je tentais alors de lui expliquer du mieux que je pu tout ce qui s’était passé…

_Ty tu te rends compte de ce que tu racontes ? Une forêt sous la ville ? C’est impossible… impossible… Pourquoi tu me racontes tout ça…
_Erine… je… je sais que ça parrait complétement dément mais je t’assure que c’est la stricte vérité… Je l’ai vu de mes propres yeux… Il y a des siècles on ne croyait même pas en l’existence des vampires, on pensait que ce n’étaient que des fables et des racontars…

Elle se pinça les lèvres, n’osant pas croire tout ce que je venais de lui raconter et je me sentais terriblement impuissant et fautif… Sans doute que moi aussi j’étais fou et que j’avais inventé tout ça mais mon état ne pouvait me tromper…

_Et tu veux y retourner ?
_Je… je ne sais pas… j’ai donné ma parole mais… Mais je voudrais que tu viennes… Seulement ils ne veulent pas que je-
_Ty… Ecoute, on a déjà eu ce genre de discussions la fois où ton collègue est mort dans les égouts ! Et tu es en train de me dire qu’il faudrait que je te suive là-dessous, encore pire, que je t’attende ici je ne sais combien de temps ? Tu te rends compte de la peur que tu m’as fait par partir comme ça tout ce temps ?

Elle avait au mieux retenu ses larmes et s’était pincé les lèvres sous mon silence avant de poursuivre.

_Il faut que tu choisisses Ty… ça ne peut plus durer… Je sais que tu fais de ton mieux pour qu’on soit heureux mais là… Pourquoi tu ne te contente pas de ce que nous avons ?

La discussion dura un moment… et finalement, pour la première fois, nous restèrent cachés dans un silence gêné. Je ne savais plus quoi faire, tout ce que je savais, c’est que je pourrais ainsi protéger Erine et finalement, je finis par retourner auprès d’elle…

_Je ne pense pas que ça durera longtemps, je reviendrais souvent… Et si j’arrive à maîtriser ce pouvoir, je pourrais te protéger…
_Mais je n’ai pas envie que tu partes…

Finalement, un peu contre la volonté d’Erine, je retourné voir Vins’ et je retrouvais rapidement Last Eden… Et là commença mon entrainement et quand une semaine s’écoula, je voulu retourner en ville pour voir Erine mais cette fois, Vins’ fut clair : je ne pouvais pas quitter Last Eden maintenant… Il fallait continuer… Je me pliais à sa volonté et je poursuivis et bien, je perdis la notions du temps jusqu’au jour où je décidais de remonter voir Erine. Elle me manquait affreusement et je commençais à connaitre assez la forêt pour me permettre de la traverser sans prendre de risque…

Ce que je ne savais pas… c’était que ce j’imaginais être des semaines étaient devenus des mois et quand je suis retourné la voir, elle semblait terriblement déprimée et des cernes avaient germées sous ses yeux verts autrefois pétillant.

Quand elle m’a vu, elle a fondu en larme, j’avais changé un peu physiquement et l’entrainement m’avait un peu changé. Je l’ai à nouveau prise contre moi, je lui ai dit combien elle m’avait manqué et elle est restée muette avant de me dire que ça ne pouvait pas continuer ainsi… Je l’ai rassuré… Je l’ai embrassé et nous avons fait l’amour comme dans nos premiers jours. Et puis je ne sais pas pourquoi mais… Pour la première fois, j’ai utilisé mes pouvoirs sur elle… Je faisais mon choix, je l’avais fait depuis des années à vrai dire et j’ai laissé Erine derrière moi, cachant au mieux mon chagrin.

Puis je suis repartie, sans réellement comprendre mes actes mais à force de m’entrainer et de vivre dessous, je m’étais finalement habitué à la vie à Last Eden, à ses forêts verdoyantes, à ses plaines, toute cette vie qui grouillait de toute part… Et plus je découvrais mon pouvoir et plus je souhaitais en apprendre plus, le maîtriser… Je ne sais pas réellement pourquoi mais je suis ne suis plus remonté suite à ça, trop pris dans mes entraînements, il s’est écoulé ainsi une dizaine d’année où je ne pouvais pas remonter à la surface. Et Vins’ qui était devenu mon maître me le refusait, m’avait fait comprendre à force de persévérance que je devais oublier ma vie d’avant si je voulais réellement atteindre mon objectif… que rien ne s’obtenait sans sacrifice…

Je voulais le bonheur d’Erine, avoir une famille à moi… Je désirais une vie simple, meilleur, où j’aurais réellement l’impression d’être libre. A Last Eden, j’ai finis par avoir cette sensation de liberté, d’aisance… Mais au bout d’un moment, je remontais à la surface, passant par la forêt que je connaissais assez bien pour m’y promener sans y risquer ma vie à chaque fois. J’ai voulu retourné voir Erine… Juste l’apercevoir et une fois à la surface, moi aussi vêtu d’une cape semblable à celle que portait Vins’ la première fois qu’on s’était rencontrés, je la vis sortir de chez nous…

Je l’avais vu tendre la main vers la porte et vis sortir de là une petite fille d’une dizaine d’année l’attraper. Sous cette vision, mon cœur se serra… L’émotion monta à mes yeux mais il cessa de battre quand je vis un homme sortir en dernier avec elles et fermer la porte derrière lui…

Barkley…

Je n’existais plus… Ty Sillow n’était plus de ce monde… Je compris que dorénavant, je n’avais plus ma place auprès d’elle… Et que finalement, elle était heureuse… Je l’avais vu à son sourire serein, à celui de cet homme et de la petite. Finalement, je n’étais pas celui fait pour elle mais pourtant je l’aimais.

Je repartais en direction de Last Eden, en me faisant la promesse que je ferais tout pour la protéger, elle et sa famille pour préserver ce qu’elle avait réussi à obtenir. Je pensais que cette enfant était le fruit de l’union d’Erine et de cet homme qui n’était autre que Barkley…

Je m’appelais Ty Sillow, et ce jour-là, je suis mort pour renaître en tant que prophète afin de ramener les humains à une vie meilleure.

Ma vie se poursuivait à Last Eden, les entraînements faisant filer le temps à toute vitesse… Voilà désormais 20 ans que j’y étais et comme tous novices, j’avais appris à me servir de mes pouvoirs, subissant l’influence des cristaux qui petit à petit, me transformaient. D’abord la pilosité qui s’est développée sur mon corps, puis mes oreilles qui rétrécissaient, mes membres aussi changeaient du tout au tout. Et de temps en temps, je pensais à Erine, j’allais la voir, la suivait pour voir si tout se passait bien pour elle.

Et le temps fila… Comme le court d’eau, comme les marrées que personne ne pourra jamais arrêter. Les choses sont immuables et à la fois, en changement continuel. Moi-même je ne faisais pas exception et petit à petit, ma forme se révéla être bien étrange, devenant un prophète à mon tour… J’ai mis du temps à comprendre le lien élémentaire que je pouvais avoir, mes physiques n’étaient pas forcément en accord mais petit à petit, au fil des années et de ces lents changements, j’ai finis par comprendre, par apprendre à ce nouvel être que j’étais… L’humain que j’avais pu être n’existait plus depuis bien longtemps maintenant et dorénavant, je me consacrais entièrement à mon rôle, mon nouveau devoir…

Prophète…

Quand mon physique fut trop visible, je cessais de monter à la surface, cela devenait difficile pour moi mais je trouvais mon utilité dans bien des domaines. Ma vie se trouva considérablement rallongée et même à ce jour, je ne crois pas être prêt de mourir… Moi qui voulait l’immortalité des vampire, voilà que je commençais à être vieux moi aussi… Je n’avais plus réellement d’attache dorénavant à part mes objectifs… Servir Gaïa, retrouver notre monde, celui d’origine… Je voulais un monde plus grand que celui de Last Eden, un monde qui pourrait nous ouvrir à nouveau les portes de la Terre…

Je finis par devenir ce que je suis aujourd’hui… un monstre, comme on peut le dire vulgairement mais j’ai tout de même gardé en moins mes souvenirs humains, les bons comme les mauvais. La vie est si précieuse, si courte… Erine entre temps est morte depuis bien longtemps et sa fille a maintenant elle-même une fille qui a eu un garçon… et ainsi de suite pour venir aujourd’hui à une jeune femme au teint mate et au regard inquisiteur, au fort caractère qui ne se laisse pas faire.

Je ne veux qu’un monde meilleur, aider les autres et faire de mon mieux pour enseigner aux novices à maîtriser leur pouvoir. Du temps a passé… bien plus de 300 ans. Je suis vieux, certain m’appelle Papi, d’autre le Loup Arbre, et bien d’autre encore.

Je m’appelle Nox, j’ai 400 ans aujourd’hui et je suis un prophète.

° Famille : Nox n’a plus de famille, il n’a plus personne à part ses amis et les gens de Last Eden. Il a une petite fille qu’il surveille mais il ne sait pas qu’il est lié par le sang avec elle.



° Votre Pouvoir : Nox est capable de créer des illusions très réaliste à 3 degré différents que nous pouvons vous décrire ci-dessous :

- - - Utilisation force Minimale : créer des illusions qui ne sont pas palpables et qui sont inoffensives, il l’utilise souvent quand il veut montrer quelque chose ou un endroit.

- - -Utilisation force Moyenne : Peut créer un paysage entier mais à grandeur limitée dans un rayon de 20 mètres. Les choses peuvent être touchées et palpables, les armes blessent mentalement et réellement si le prisonnier de cette illusion n’est pas du tout paré psychiquement.

- - -Utilisation force Maximale : Nox est capable de créer une illusion totale et réaliste au point celui que ceux qui en sont prisonniers peuvent être blessés et affectés physiquement. De part sa longévité, Nox est capable de créer de véritable labyrinthe mentaux et psychiques pour qui voudrait sortir de ces illusions réalistes, il faudra une force mentale en conséquence. Ils s’étalent sur 1km de rayon. Il peut aussi matérialiser toute sorte de chose qu’il imagine. Chaque univers est réaliste et il est très difficile de faire la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Ces illusions sont donc très puissantes surtout qu'elles peuvent durer plusieurs heures. Bien sûr, Nox doit toujours rester dans le périmètre pour conserver et maintenir l'illusion. Cela lui permet à la fois de se défendre mais aussi d'attaquer de manière redoutable.



* Votre présence sur le forum sera : Régulière.
* Votre avis sur le forum : Beau, concept qui laisse beaucoup de libertés, c’est très appréciable.
* Autre forum fréquenté : Blood Diary, Aves City, Ishtar, Inferno Nightmare
* Niveau de jeu : Bon

Une fiche dont j'attendais la fin avec impatience ! Et je suis loin d'être déçue ! Le contexte est impeccablement assimilé, le personnage juste génial... Donc c'est validation avec mention très bien =D

Ton total de points de Magie au démarrage : 200 pts.

Citation :

Coûts en Points de Magie du pouvoir :

Utilisation force Minimale : 15 pts de Magie.
Utilisation force Moyenne : 40 pts de Magie.
Utilisation force Optimale : 100 pts de Magie.

youpi tralala !

Bon ba je vais voir les demandes de rps !

j'ai rajouté quelques petits trucs pour les pouvoirs, dans le 3ième degré ^^