† MON HISTOIRE †
° Passé :
Qui suis-je ?
Je suis une princesse, une jeune fille de haute naissance qui a toujours connu le faste de la cour et qui a toujours été bien entourée. Je suis bien élevée, bien éduquée, je suis douce, de bonne compagnie. Je ne parle pas beaucoup et je suis assez discrète... tout ce que l'on a voulu de moi à l'époque. Mon époux à l'époque m'a donné de merveilleux enfants et je fut la noble la plus heureuse du monde. Et tout cela continua lorsque je fut transformée en vampire... j'ai traversé les siècles en étant égale à moi-même avant de sauver Albstraum en compagnie de mes camarades du conseil.
Tout simplement.
Ou pas.
Car telle est la vie et la mort que résume Marie Cornélie à qui veut l'entendre. Et personne ne la contredit car personne ne peut lui prouver le contraire. Seuls les membres du conseils ont une petite idée de ce qu'elle est réellement et connaissent un peu sa vie lorsqu'elle se met parfois à parler. Elle ne cache pas la réalité de sa vie, loin de là, mais elle n'est pas non plus du genre à s'étendre sur le sujet... et pour cause.
Marie Cornélie de la Fontaine du Gueret. Ce nom est le sien, il n'y pas à en douter. Mais c'est le nom qui lui a été donné à sa naissance vampirique et non celui que ses parents lui ont donnés à la naissance. Son nom d'origine ? Marguerite. Une petite fleur des champ qui justement naquit dans près d'un champ. Un champ de blé près à être coupé dont les épis éclataient comme des éclats d'or sous les rayons du soleil estivale. Elle n'était autre que la sixième enfant d'une famille de fermier. La troisième fille d'un homme qui n'avait pas eu la chance de voir survivre ses trois fils, chacun étant mort durant les durs hivers. Seules les filles avaient survécut jusqu'à présent... deux filles belles comme des coeurs et au sourire adorable, mais des filles néanmoins. Alors cet homme avait crut pouvoir avoir un garçon à nouveau, quelqu'un pour hériter des champs... mais à nouveau ce fut une petite fille. Toute aussi belle que les autres, ses cheveux blonds avec les mêmes reflets dorés que les blés s'épanouissant au dehors.
Sa vie humaine fut et restera toujours à ses yeux des plus inintérressante. Fille de ferme, elle se mit à travailler dès son enfance, comme tout enfant du XVème siècle. Elle grandit dans la nature, ne se lavant pas souvent, ne mangeant pas tout le temps à sa faim... pas heureuse mais pas non plus malheureuse. Elle était une fille en plus. Comme ses soeurs... des soeurs qui se marièrent tôt et quittèrent la maison pour rejoindre les maisons de leurs maris. C'était son avenir à elle aussi. Elle le savait et s'en souciait peu, c'était ainsi que les choses se passaient à cette époque. Elle aidait sa mère à la maison, elle aidait son père aux champs, elle jouait avec les enfants du village... et elle grandit. Elle devint une jolie jeune fille, elle rencontra un garçon du village qui lui plut et à qui elle plaisait. Un garçon qui était troisième fils et qui savait qu'il n'aurait aucun droit sur l'héritage de son père... ils s'étaient bien rencontrés finalement... Marguerite et Planchon. Ils se marièrent alors qu'elle n'avait que treize ans et que lui en avait seize. Ils s'installèrent avec ses parents à elle, son père ravit de savoir qu'un homme pourrait tenir ses champs une fois qu'il ne serait plus là.
Un an plus tard... Marguerite eut son premier enfant. Un petit garçon bruyant aussi blond qu'elle. Elle en eut un autre par la suite. Leurs noms ? Elle n'est pas sûre de s'en souvenir... elle sait seulement qu'elle n'a jamais aimé les noms que son mari leur avait donné. Jamais elle n'eut son mot à dire sur la chose... ils étaient ses fils à lui, elle n'était que leur mère. Planchon tenait à Marguerite et il lui avait toujours dit, tu fera ce que tu veux avec tes filles... mais là ce sont mes fils. Elle n'avait rien dit, elle s'était pliée, comme sa mère avant elle, comme sa grand-mère, comme ses soeurs... que pouvait-elle faire d'autre après tout ? Elle n'était qu'une fille de ferme.
Donc autant dire que sa vie n'avait rien de bien folichon... elle ne s'ennuyait pas, elle n'en avait pas le temps, et ne se lassait pas, elle n'avait aucun moyen de comparaison. Et pendant deux ans, elle vécut comme une femme et une mère... deux ans où elle entra dans le monde des adultes. Jusqu'à ce qu'une nuit... tout change. Personne ne s'y attendait... personne n'attendait rien. Surtout pas elle. Tout se passa d'ailleurs très vite, sans doute trop vite pour qu'elle se rende bien compte de ce qu'il s'était passé. Elle était simplement sortie chercher de l'eau au puit... arrivée là, elle rencontra cet étrange homme si bien habillé avec son cheval alezan. Un peu méfiante mais pas tellement, elle lui demanda s'il était perdu et il lui sourit en lui avouant que non. Etrange sourire qui lui fit froid dans le dos. S'excusant, la jeune fille en oublia de prendre son eau et retourna précipitement chez elle. Sur le chemin du retour elle put entendre les sabots de l'animal fouler le sol pas si loin d'elle que ça. Serrant le seau contre elle, elle se mit à courir, comme si atteindre sa maison pouvait changer quoi que ce soit. Une boule se forma dans son ventre alors qu'une lueur apparut au loin. La lueur de la cheminée passant par la fenêtre... Marguerite s'arrêta net, se rendant compte qu'elle était encore trop loin pour voir la lueur de la cheminée... son coeur cessa de battre et elle reparti de plus belle, cette fois-ci courant à perdre haleine en direction de sa maison.
Quand elle arriva... elle se statufia. La chaleur la saisit dans tout son être et le seau tomba sur le sol alors que devant ses yeux elle voyait sa maison brûler. Portant les mains à sa bouche elle ne trouva même pas la force d'appeller sa famille. Pétrifiée par la scène elle ne senti même pas le souffle du cheval derrière elle. Elle ne réagit même pas quand elle fut soulevée sans aucune difficultés d'une seule main. Elle se retrouva contre l'homme qui l'avait surprise près du puit mais ne put détourner son regard de la maison alors qu'une main se glissait dans ses cheveux blond collés par la sueur.
"J'aurais préféré que tu ne vois pas ça... " fit la voix grave tout près de son oreille.
Marguerite ne sut jamais vraiment ce qu'il s'était passé. Elle put seulement apprendre entre deux mots qu'à plusieurs ils s'étaient mis en tête de saigner toute la famille. Pourquoi avait-elle survécut ? Tout simplement parce qu'elle avait plut à la tête de cette autre famille... lui, cet homme que les autres appelaient "père". Elle se réveilla dans les draps confortable d'un château, dans un lit si grand qu'elle n'aurait jamais crut cela possible. Il était là, près d'elle et la regardait de son étrange regard qui la glaçait d'effroi tout en la fascinant en même temps. Louis Antoine de Gueret. Terrifiée, elle ne put dire un mot alors qu'il se mettait à carresser ses cheveux sales. Et sa nouvelle vie débuta sans qu'elle n'y comprenne rien. Avant même qu'elle ne se remette de ses émotions, elle fut levée, lavée, frottée, décrassée avant d'être parfumée et finalement renvoyée le soir tombé devant l'homme.
Cette nuit là... elle apprit que l'homme qui l'avait récupéré n'était pas un homme mais un vampire. Une créature de la nuit sanguinaire qui se nourrissait du sang des humains. Quasi-immortelle créature... ce dernier lui avoua qu'il recherchait une compagne et qu'elle lui plaisait. Il lui offrit monts et merveilles. Une vie de luxe. Une éducation. Tout cela rien que pour elle. Des robes, des bijoux, des coiffes... tout cela ou bien la mort car il ne pouvait pas la laisser partir pour raconter à tout le monde ce qui se tramait dans ce château. Alors Marguerite accepta, par peur de la mort et parce qu'elle se demandait si elle aurait bien tout ce qu'il disait qu'il lui offrirait. Elle qui n'était qu'une jeune fille de ferme encore fut transformée en vampire par une froide nuit d'automne alors que les champs de blé n'étaient plus qu'un souvenir. Et l'illétrée fille de ferme se transforma en jeune fille de bonne famille.
Marie Cornélie de la Fontaine du Gueret. C'est ainsi qu'il la nomma, lui trouvant que ce nom lui sierait plus que le trop commun Marguerite. Et puis de toutes façons, Marguerite était morte en cette froide fin d'automne, tout juste âgée de seize ans. Elle mourrut un jour après ses parents, son époux et ses enfants. Et lorsqu'elle se réveilla la nuit suivante, elle avait radicalement changée. Ses mains câleuses de fermière étaient devenues fines et douces, ses cheveux rèches de n'avoir jamais été proprement soignés devinrent aussi doux que de la soie... et ses yeux verts un peu terne devinrent brillants comme des émeraudes. Une ravissante jeune dame mais dont son apparence ne fut pas sa principale préoccupation à son éveil... mais plutôt la faim. Une faim dévorante qui asséchait sa gorge et faisait luir ses canines devenues proéminentes. La faim typique d'un nouveau né qui ne pourra être rassasiée que par une orgie de sang et de meurtre...
Les années qui suivirent furent longues et fastidieuses. Des nuits emplies de leçons différentes auprès de son père et de ses frères. Apprendre les bonnes manières, apprendre à parler, à marcher, à se tenir... à lire et à écrire aussi. Elle avait à présent accès à un savoir qu'elle n'aurait jamais imaginé possible. La naïve petite fermière devint une jeune fille éduquée et petit à petit son caractère se développa. Elle restait toujours en arrière, se savant infèrieure à ses frères et son père, tellement plus jeune, tellement plus inexpérimenté de la vie et de la mort... et pourtant, elle commença à comprendre certaines choses. En ce monde, une femme ne peut survivre si elle se montre trop ouverte. Une femme ne peut pas crier qu'elle est plus intelligente et plus maligne... voir plus forte. Dans cette vie et cette mort, bien que devenue noble, ses droits n'avaient pas beaucoup changés. Elle était toujours une femme. Une simple femme. Une faible femme. Alors elle fit comme on le lui apprit, elle se tint sage et souriante. Ne pouvant finalement se défouler que lorsqu'elle pouvait partir en chasse... un plaisir que personne ne pouvait lui refuser à cet animal sauvage qui avait découvert ses pouvoirs quelques temps auparavant. Pas très extravagant mais qui lui donnait une impression de liberté qu'elle n'aurait jamais imaginée.
La première fois qu'elle parut en société fut lors d'une soirée organisée par le baron de la région. Son père la présenta comme étant sa timide pupille et elle fit sensation dans sa belle robe et sa grande coiffe. Mais elle ne resta pas seule au milieu de ses dames, l'aîné de ses frères restant toujours à ses côtés. C'était après tout la première fois qu'elle restait au milieu d'un groupe d'humain et elle devait faire en sorte de contenir sa faim. Ce ne fut pas vraiment évident pour elle qui restait encore un peu naïve des us et coutumes de la société... mais elle apprit rapidement. Elle n'était pas aussi idiote que l'on voulait bien le croire et elle le démontra rapidement aux fils des années. Elle compris d'ailleurs très vite qu'une jeune fille de bonne famille se devait de faire profil bas, ne jamais élever la voix trop haut et se montrer un peu sotte. Un homme peut se permettre de séduire une dame... le contraire est inenvisageable sous peine de passer pour une fille de mauvaise vie.
Et elle participa un un grand nombre de bals et de soirées organisées par la noblesse, organisés par son père aussi. Ils n'avaient beau sortir que le soir venu, ils n'en restaient pas moins des vampires assez mondains. Louis du Gueret estimant que pour passer inaperçus il valait mieux se méler aux humains. Aussi passaient-ils quelques années en France avant de partir en Angleterre, en Allemagne ou en Espagne... plusieurs domaines leurs appartenaient et ils ne restaient jamais plus de cinq ans au même endroit pour ne pas que cela paraisse louche... tout comme ils ne revenaient pas avant au moins quinze ans. Marie Cornélie appris donc au cours des années à parler et à écrire plusieurs langues, se mélant aux humains, faisant office de belle jeune femme aux côtés de son père et de ses frères. Un père qui se montrait très proche d'elle dans l'intimité. Après tout, il l'avait choisie pour compagne. Et la jeune vampire se plia devant lui, comme elle s'était toujours pliée avant... Mais l'inculte petite fermière fit place quelques années plus tard à une jeune femme cultivée qui lisait beaucoup. Louis du Gueret ne lui avait jamais interdis la moindre lecture malgrés son tempérement archaïque et il laissa Marie Cornélie découvrir le monde. Laissant malgrés lui sa pupille se rendre compte que le système était injuste envers les femmes. Mais toujours elle se tut, bien que s'affirmant un peu plus en vieillissant.
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Les siècles passèrent, lentement mais sûrement. Les convictions, les pouvoirs et la faim de la vampire s'affirmèrent. Plus que tout, elle aimait terrorriser les humains, c'était pour elle une jouissance terrible qu'elle traîna derrière elle pendant longtemps. Dans les forêt de l'Est on parla d'un humain capable de se transformer en bête immense lors des nuits de pleine lune... Plus personne n'osait sortir la nuit et tout cela l'amusait follement. Rôder autour des pâturages, des maisons, grattant aux portes dans un souffle profond en sentant la terreur gagner la demeure...
Mais la pèriode où elle s'amusa le plus... ce fut le XVIIIème siècle. De retour en France, elle sema la panique dans la petite région reculée où se trouvait leur domaine. Sortant la nuit, commettant des actes barbare sous sa forme finale, laissant apercevoir ses crocs luisants recouverts de sang... invisible bête qui s'attaquait autant aux bêtes qu'aux humains. Et pendant trois des cinq années où ils vécurent dans le gévaudan... elle imprima une violente terreur dans la vie des humains. Et quand elle rentrait un peu avant l'aube, on pouvait l'entendre rire dans les couloirs du château, un rire clair et sadique que Louis de Gueret écoutait avec amusement. Le peuple était une masse tellement stupide...
Mais le siècle des lumières était là. Avec ses philosophes et ses nouvelles idées. Des idées qui plurent à Marie Cornélie. Elle avait rencontré nombre de têtes pensantes au fil des siècles, ses raisonnements tendant à devenir plus éclairés. Lorsque la Révolution s'annonça petit à petit, ils observèrent tout cela de loin depuis l'Espagne, s'écartant de la tourmente. Ils ne revinrent en France qu'au milieu du XIXème siècles, lorsqu'ils considèrèrent que les choses s'étaient calmées. De famille noble, ils étaiet devenus une famille de bourgeois. Mais leur traind e vie ne changeait pas, loin de là... Louis du Gueret était toujours près à financer les innovations. Mais la place de la femme restait inchangée alors que le monde entier était bouleversé. Marie Cornélie serra les dents en voyant que finalement, rien de changeait vraiment. Et pourtant, petit à petit, des voix de femmes s'élevaient. Elle ne fut pas l'une d'entre elle, mais ne fut jamais loin derrière, soutenant de son mieux cette cause qui lui tenait à coeur.
Louis du Gueret trouvait ces idées comme étant des idioties et ce fut la première fois que la vampire éleva la voix contre son père. Une violente dispute qui entraîna leur séparation, purement et simplement. Les "frères" de Cornélie étaient déjà partis depuis longtemps et elle n'eut aucun scrupule à le laisser seul. Son dégoût profond de la gent masculine s'anima réellement à ce moment là. Et pourtant, elle restait une femme délicieuse durant les soirées. Un peu cruche, un peu sotte... mais personne ne voulait d'une femme trop intelligente et qui parle avec de grands mots. Elle se fit sa propre petite vie, amassant ses propres richesses avec l'aide des connaissances qu'elle avait acquise au fil des siècles...
Puis vint le XXème siècle et son lot de guerre mondiale. Chacune dégoûtant un peu plus la vampire de la race humaine. C'était pour elle du gâchis. Pas qu'elle soit pacifique, elle était d'un sadisme rare et quand elle entendra parler des camps de la mort en Allemagne durant la seconde guerre mondiale elle regrettera toujours d'être restée aux Etats-Unis durant cette pèriode, mais pour elle c'était de la nourriture jetée par les fenêtres. Tant de vies gâchées alors qu'elles auraient pu servir à nourrir un vampire... Alors quand elle entendis parler d'Albstraum, elle décida de s'y rendre dans les années 2000. Ce fut pour elle comme un petit paradis qu'elle découvrit avec de grands yeux emerveillés. Un endroit pour les vampires, créé par un vampire...
La troisième Guerre Mondiale la rendit prisonnière de cette ville, comme tous ses habitants. Et comme beaucoup de monde elle fixa l'horizon en regrettant sa terre natale... son cher Gévaudan. Mais en se retournant vers la ville elle y découvrit un avenir plein de possibilités. Des humains, des vampires... Ces misérables humains qui avaient détruits leur monde, ces abrutis de vampire qui avaient laissés faire... forcément à la tête de tout cela... des hommes. Toujours et encore des hommes. Cette histoire d'Albstraum... peu en parle encore ou juste en quelques murmures. Sombre pèriode où les humains n'étaient que des esclaves. Cornélie les ayant toujours vu ainsi cela ne la dérangea pas le moins du monde. Néanmoins ce qui la dérangea le plus fut de voir que ses congénères ne leur portaient qu'un interêt limités, sans voir toutes les possibilités qu'ils pouvaient offrir. Pourquoi les maltraiter alors qu'il y avait tellement d'espoir ? Sans humains... ils étaient morts, comme s'ils ne l'étaient déjà pas assez. Pour Cornélie qui avait appris que l'histoire n'était qu'un éternel recommencement, elle avait l'impression de voir se dérouler sous ses yeux une nouvelle fin du monde.
La Grande Emeute éclata et elle l'observa du haut de sa tour d'un regard morne. Etait-ce la fin du monde finalement ? Si tôt ? Fronçant ses sourcils elle descendit et se rendit dans la rue. Elle ne voulait pas mourir. Et personne ne pourrait apaiser les humains avec de la violence. La vampire rencontra Leiro à ce moment là. Etrange vampire qui était encore un enfant pour elle. Si jeune et avec pourtant tellement d'idées. A la fois sage et fou. Elle décida de le suivre, elle tout comme les autres. Ces cinq autres qui s'élevèrent contre cette émeute sanglante et stupide. Elle se transforma en bête et se jetta à corps perdu dans la bataille. Son hurlement retenti dans toutes les rues d'Albstraum. Elle n'était plus une jeune fille, une jeune vampire... elle était puissante et le démontrait avec violence. Le prouvant même à son père qu'elle recontra aux portes du palais. Elle lui arracha la tête en lui hurlant ses convictions...
La paix revint petit à petit en ville. Elle se retrouva à sa tête en compagnie de ses frères d'armes. Tous de vieux vampires... il se révéla à ses yeux qu'elle était à présent la plus vieille après Vlad. Ce prince de Valachie qui avait déshonoré leurs noms après avoir raconté sa vie à un journaliste. C'était à cause de lui que pendant des années elle n'avait pu s'amuser à terrorriser les gens... tout le monde se moquant et la traitant de gothique quand elle sortait les crocs. Et pourtant, il était différent des hommes qu'elle avait connu. Masson était rigide et moins amusant mais au moins avait-il le mérite de respecter les femmes... Shrödinger était un étrange chat... quant à Leiro, il était comme un enfant malgrés les siècles. Des hommes qu'elle vint à moins mépriser que les autres, qu'elle respectait en partie. Au moins y avait-il aussi Yelena. Mais tous étaient des enfants à ses yeux. Eux comme tous le reste des vampires. Et tellement d'hommes parmis eux... tous aussi stupide les uns que les autres.
Elle se jura de les empêcher de s'autodétruire. Pour cela, elle prendrait soin des humains. De ce troupeau qui avait récupéré son calme. Au moins, en étant à la tête de la ville, elle pourrait faire en sorte de faire quelque chose pour protéfer ses enfants d'eux-mêmes...
° Famille : Elle fut mariée à 13 ans... eut 2 enfants... elle se souvient de Planchon mais n'a que de très vagues souvenirs de ses garçons. Sa vie humaine n'a aucune importance à ses yeux.
Son père vampirique était Louis du Gueret... elle le tua durant la grande emeute.
Elle eut des frères vampiriques mais elle n'a plus entendu parlés d'eux depuis la troisième guerre mondiale.