° Nom : Turson
° Prénom : Léandre
° Surnom : Len, La carte à cause de son talent du temps où il vivait avec les rebelles, et d’autres à venir notamment Petit con.

° Date de naissance : 14 mai
° Age : 25 ans

° Métier : ancien rebelle, ancien assistant maître d’œuvre
° Caste : Farovis

° Sexualité : Bisexuel. Ambivalent à tendance Seme, il a toujours été celui qui dominait jusqu’à son passage à Aanor où les choses ont un peu changé. Mais il n’apprécie pas vraiment d’être « dominé »



° Corpulence : Léandre mesure un mètre quatre-vingt cinq pour soixante dix-huit kilos. Il n’est pas gigantesque mais il s’agit d’une taille correcte. Par compte, il a besoin de prendre un peu de poids, mais il s’agit du lot de beaucoup d’humains à Albstraum. Il faut dire aussi que son séjour à Aanor n’a pas arrangé les choses. Ainsi sans graisse superflue, sa silhouette n’est faite que d’os, de nerfs et de muscles. Des muscles suffisamment développés pour qu’il soit capable de se défendre à mains nues. Quoi que face à des vampires, il ne fait pas le poids. Mais quel humain est véritablement capable de leur tenir tête ?

° Allure :
Parmi les favoris qui arpentent le palais, Léandre tranche un peu. Avant tout, parce qu’il n’a pas vraiment le physique de l’emploi et pour cause, il n’est pas diablement beau. Certains peuvent peut-être lui trouver du charme mais il n’a pas la beauté délicate des jolies poupées appelées Favoris. Il a un passé tumultueux qui a laissé des marques sur son corps, plusieurs cicatrices, des marques, des tatouages l’un pour son passé en tant que rebelle, l’autre pour son passage à Aanor.
Il a le corps musclé de celui qui a toujours eu besoin de se déplacer pour survivre et pour cause, dans les sous-sols, nombreuses sont les créatures qui cherchent à faire de vous son quatre heures. Sous sa peau se dessinent donc des muscles nerveux, qui se tendent au moindre bruit suspect. Des muscles développés pour survivre.
Il a la peau pâle de celui qui a peu vu le soleil. Même s’il vivait par moment à la surface d’Albstraum, il a passé de très, trop, nombreuses journées dans les entrailles de la ville. Son séjour à Aanor n’a pas non plus été une cure d’UV.
Mais comme il a été évoqué précédemment, Léandre n’est pas une personne désagréable à regarder. Outre son corps musclé, il a la particularité d’avoir toujours garder ses cheveux assez longs. D’abord parce qu’il a peu de coiffeurs dans les sous-sols d’Albstraum mais surtout parce qu’avant lui, c’était son frère aîné, Nicholas, qui portait ses cheveux longs. Ce sont donc des mèches mi-longues d’un profond noir jais qui s’échappent généralement de l’élastique qui les maintiennent attachées et qui viennent encadrer son visage anguleux venant chatouiller la peau un peu sensible par moment. Ce qui retient aussi l’attention, ce sont également ses yeux. Il a hérité des yeux de sa mère, des iris d’un bleu profond qui déstabilisent les distraits. Mais un bleu froid qui lui donne un regard plus ou moins impassible.

° Goûts vestimentaires : Jusqu’à maintenant, Léandre n’a jamais baigné dans la luxure, il a toujours porté des vêtements de seconde main. Mais son apparence physique ne l’a vraiment importé, au contraire, il n’a jamais réfléchi sur l’esthétique mais toujours sur le pratique. Il lui fallait des vêtements qui ne gênaient pas ses mouvements et qui pouvaient résister à la vie dans les sous-sols. Néanmoins lorsqu’il remontait à la surface, il essayait toujours de faire un effort … mais uniquement pour se fondre dans la masse et pour ne pas attirer l’attention sur lui. En temps normal, il privilège néanmoins les chemises en tee-shirts qu’il trouve moins confortables, souvent trop prêts du corps.

° Signe distinctif :
Comme toutes les personnes qui ont séjourné à Aanor, Léandre a la nuque marquée du code barre de la prison. Ce tatouage est néanmoins caché la plupart du temps pour le col de ses vêtements ou par ses cheveux.
Par compte, à l’opposé son second tatouage est visible par tous et pour cause, il lui marque la joue gauche, le cou et descend jusque son pectoral gauche. Il n’a pas été fait à l’encre noir, mais avec un équivalent que l’on trouve dans les sous-sols d’Albstraum : une encre bleue qui a marqué sa peau lorsqu’il a cessé de jouer un double rôle, lorsqu’il est devenu un rebelle à part entière. Un paria. Un animal traqué par la milice.
Il a également l'oreille gauche percée d'une petite pierre bleue qui rappelle la couleur de ses yeux. Elle appartenait à Nicholas et il ne la retire jamais.
Outre ses deux marques, qu’il a plus ou moins souhaitées selon le cas, sa peau pâle a été également marquée par sa vie à Aanor mais surtout par celle dans les sous-sols. Il a récolté pas mal de cicatrices en luttant constamment contre les créatures des sous-sols, contre les miliciens puis contre les autres résidents d’Aanor.
Certaines sont plus prononcées que d’autres.
Certaines rappellent de plus mauvais souvenirs que d’autres.

Image d’origine de l’avatar (ici)




° Généralité :
Tout comme pour son physique, le Léandre d’aujourd’hui a été façonné par les évènements qui ont marqué son passé, pourtant pas si long que ça. Seulement vingt cinq années durant lesquelles il a changé.
Il a toujours été quelqu’un d’assez discret. Surtout à cause de leur mode de vie. Sa famille faisait parti des rebelles, il a donc toujours été important de ne pas attirer trop l’attention, même lorsqu’il était enfant. Néanmoins cela ne l’a pas empêché de bien s’entendre avec ses pairs. Même si la solitude ne le pèse pas vraiment, il apprécie d’être entouré de ceux dans lesquels il a confiance, il aimait tout particulièrement être en compagnie de sa famille. La disparition de ses parents puis de son frère ont d’ailleurs créé un manque en Léandre qu’il garde pour lui et qu’il étouffe jalousement dans le creux de sa poitrine.
Plus jeune, il était particulièrement vivant, même souriant. Il se fondait dans la masse des jeunes humains d’Albstraum servant d’espions, d’informateurs au groupe de rebelles auquel il appartenait en vivant la plupart du temps à la surface. Il a profité de son adolescence comme les autres, il est sorti, il a fait la fête, profitant de la surface sachant pertinemment qu’il finirait un jour par être démasqué et qu’il ne pourrait plus avoir ce genre de vie.
Quoi qu’il en soit, Léandre est une personne qui ne parle pas de lui, de ce qui lui est arrivé et de ce qu’il ressent. Une fausse pudeur qui lui permet surtout de ne pas se remémorer certains évènements qui le hantent déjà bien assez lorsqu’il ferme les yeux. Il a appris à contrôler ses émotions, à ne pas laisser la peur le submerger. Aptitude indispensable lorsqu’on vivait dans les sous-sols d’Albstraum.


° Talent : Depuis petit, Léandre a en quelque sorte une mémoire photographique. Ça ne concerne pas vraiment les livres, les connaissances couchées sur le papier, mais plutôt les lieux, les évènements, les visages. Il suffit à Léandre de voir un endroit une seule fois et il s’en souviendra dans les moindres détails jusqu’au titre de l’ouvrage décalé sur l’étagère. Il traduit ses « souvenirs » par des dessins. Il a un bon coup de crayon et par des traits rapides, précis, l’endroit aperçu reprendra vie sur le papier. C’est pour ça qu’il a été surnommé La carte par les rebelles, il leur a permis aussi de bien mieux se repérer dans les sous-sols d’Albstraum. Mais en contrepartie, Léandre ne peint pas, il n’utilise que les crayons de bois et il ne dessine que très rarement. Sauf s’il a l’esprit troublé par une pensée, il se libérera en couchant sur le pied l’élément perturbateur.

° Aime / Déteste : Comme tout bon rebelle qui se respecte il n’aime pas les vampires, il a lutté contre eux avec ses pairs jusqu’à son emprisonnement. Néanmoins, ce fut là-bas qu’il cessa de lutter de manière constante contre ses créatures. Ce fut l’endroit où il plia la nuque. Devenu en quelque sorte asocial, il n’aime pas les foules bruyantes, les rassemblements d’hommes, de vampires où les conversations se couvrent les unes les autres et chacun essaye de se faire remarquer. Il préfère se trouver un endroit calme qui lui aide à apaiser son esprit tourmenté. Enfermé trop longtemps à son goût à Aanor et ayant vécu trop longtemps sous la surface, il aime passer du temps à l’extérieur. Sa peau pâle ne supporte pas trop le soleil, mais il apprécie de pouvoir se poser tranquillement à l’ombre. Il regrette d’ailleurs la disparition de toute végétation sur Albstraum. Il aimait par-dessus son frère et sa disparition a créé une plaie qui ne s’est toujours pas refermée. Plaie soigneusement dissimulée par son propriétaire qui n’aime pas parler du passé. Mais qui ne se projette pas pour autant dans l’avenir.

° Sociabilité : Léandre accorde très difficilement sa confiance et pratiquement toutes les personnes auxquelles il tenait vraiment sont mortes. Sous les griffes et les crocs des créatures des sous-sols ou sous les doigts de la milice. Léandre n’est donc plus vraiment du genre à se lier d’amitié avec qui que ce soit ou alors il ne tissa qu’un lien superficiel. Il a perdu ses repères sur Albstraum et aujourd’hui il dérive au gré des évènements qui le portent. Il n’est pas vraiment méchant, il faudra d’ailleurs y aller pour lui faire perdre le contrôle qu’il a sur lui, mais il n’est pas des plus sociables.




° Passé :
Il était là, droit au milieu de ceux qu’il dépassait de plusieurs centimètres.
Ça chuchotait autour de lui, on lui lançait des coups d’œil en coin et on s’écartait un peu.
Comment cet homme s’était retrouvé ici ?

C’était l’Exotic Paradise, l’un des endroits les plus prisés par ceux qui recherchaient un favori.
Un endroit où bon nombre de jeunes humains essayaient d’entrer recherchant une vie de luxe, celle qu’ils ne pouvaient avoir dans les quartiers pauvres d’Albstraum.
Ici se bousculaient les plus beaux humains de la ville, les plus talentueux.
Alors pourquoi cet homme au physique banal, aux muscles un peu trop développés pour un Favori, se trouvait ici ?

Adossé contre un mur, il ne bougeait pas.
Les mains plongées dans ses poches, il regardait au loin, quelque part à travers la fenêtre la plus proche. Il ne semblait pas sentir les regards posés sur lui. Il ne semblait pas entendre les murmures dont il était le sujet.
Et distraitement, il leva une main, ses doigts allant jouer brièvement avec la petite pierre bleue qui perçait son oreille gauche. Il cligna des yeux, semblant se réveiller, et son regard se porta autour de lui. Sur l’effervescence de l’Exotic Paradise.


Albstraum, les quartiers pauvres. Là où la vie était si difficile.
Près d’un immeuble sale, qui tenait encore miraculeusement debout, un petit groupe d’enfants jouait. Gamins plus ou moins insouciants qui parvenaient à faire naître un peu de gaieté dans les quartiers.
D’ailleurs, ce fut soudainement un cri de joie, une exclamation presque hystérique qui s’échappa des lèvres d’un petit garçon qui jouait à chat avec ses camarades, lorsqu’une voix un peu rauque, une voix qui muait, l’appela l’interrompant dans sa course.
C’était Nicholas.
Nicholas était là.

Une pensée qui tournait en boucle dans l’esprit du petit garçon de cinq ans qui délaissa instantanément ses camarades de jeux pour aller se jeter dans les bras de l’adolescent. Droit dans les bras de son frère.
Trois mois qu’il ne l’avait pas vu.
Trois mois que l’aîné avait passé dans les sous-sols avec leur père alors que lui avait du rester à la surface élevé par une amie de la famille. Léandre n’avait jamais connu sa mère qui avait perdu la vie en lui donnant naissance, alors s’en était une autre qui s’occupait de lui. Parce qu’aujourd’hui, il ne pouvait pas vivre avec les deux êtres qui constituaient sa famille. On lui avait dit qu’il n’était pas encore assez fort, les sous-sols étaient trop dangereux pour un enfant.
Ils l’étaient déjà trop pour un homme adulte.

Alors il avait été confié quelques heures après sa naissance, à une jeune femme. Une qui n’était pas surveillée par la milice, en laquelle son père avait confiance et ce dernier lui faisait parvenir quelques provisions, quelques habits lorsque leur groupe parvenait à attaquer un convoi à destination du Palais.
Il devait grandir, devenir plus fort, finir son éducation et alors il pourrait vivre avec eux. Les monstres des sous-sols ne lui faisaient pas peur, il savait bien que Nicholas essayait de l’effrayer à chaque fois en lui racontant leur vie là-dessous. Mais lui n’avait pas peur, au contraire, à chaque fois c’était de l’envie, une passion brûlante qui brillait dans le regard de l’enfant qui dévorait les histoires que lui contaient son frère.

Mais les visites de ce dernier étaient rares.
A tous justes quinze ans, Nicholas avait été obligé de rejoindre leur père dans les sous-sols. Il n’avait pas été assez prudent et la milice l’avait démasqué.
Aujourd’hui, il devait faire très attention en venant rendre visite à son cadet. Pour ne pas trahir l’identité de ce dernier.

Mais alors que Léandre regardait son frère partir à la fin de journée, la capuche de son sweat rabattue sur la tête, c’était l’impatience qui l’animait, de l’excitation qui parcourait son corps.

Bientôt.
Bientôt, il serait assez grand pour les rejoindre là-dessous.


Albstraum. La surface. Bien des années après
Aujourd’hui, il pleuvait.
Aujourd’hui, c’était un jour de deuil pour les rebelles.
Aujourd’hui plus qu’un autre jour, les deux frères devaient se soutenir.
Parce que leur père n’était plus à leurs côtés.


A dix neuf ans, malgré ses rêves d’enfant, Léandre n’avait toujours pas rejoint sa famille dans les sous-sols.
Il devait rester à la surface, ne pas trahir son identité, espionner la milice pour ensuite faire parvenir à ses paies les informations qu’il avait.

Léandre aurait pu se plaindre, protester et s’opposer à l’autorité de son père.
Mais il comprenait l’intérêt qu’il avait à la surface.
Et ses illusions d’enfant n’étaient plus.

Il s’était déjà rendu dans les sous-sols.
Il s’était cru assez fort, il avait voulu les rejoindre.
Mais ce n’était pas les rebelles qu’il avait trouvé, mais bien l’une de ses créatures hideuses que Nicholas lui avait décrit pour le faire frissonner dans son lit. Son imprudence lui aurait très certainement coûté la vie si, par chance, les rebelles les plus proches n’avaient pas été alertés par ses cris.
Ce jour-là, il récolta sa première cicatrice, trois nettes griffures qui, aujourd’hui encore, lui barrent le bas du dos. Il comprit alors que la vie dans les sous-sols n’avait rien à voir avec ce qu’il s’était imaginé. Ce n’était pas un monde merveilleux qui l’attendait là-dessous.

Depuis, il s’était donc tenu à carreaux.
Il n’était descendu que très peu dans les sous-sols. Juste pour donner ses informations.
Et il profitait plus ou moins de la vie à la surface. Il sortait, il rencontrait des filles, des garçons, il découchait un peu, pas trop souvent, il travaillait.
Et il dessinait.

Il dessinait les bases des miliciens.
Les trajets des convois.
Les visages des nouvelles recrues.
Pour que jour après jour, leur groupe continue à s’opposer à la suprématie des vampires. Viles créatures.

Aujourd’hui, l’attaque d’un convoi avait été prévue.
Léandre en avait entendu parler en suivant quelques miliciens dans un bar. Il avait traîné dans les environs pour repérer les lieux et l’assaut avait été lancé.
Mais voilà, ses informations n’avaient pas été complètes et tout ne s’était pas déroulé comme prévu. Les miliciens étaient arrivés en renfort et les choses avaient mal tournées.

Ils avaient essayé de capturer quelques rebelles. Son père faisait parti du lot.
Mais autant essayer de maîtriser une bête sauvage. L’homme s’était débattu, pire qu’un Rampant,il avait tué un milicien permettant la fuite du restant de leur équipe. Et il avait été abattu. D’une balle dans le dos. Comme un animal.

Ce jour-là, Léandre perdit beaucoup.
Son père.
Mais également sa fausse identité, puisque fou de rage, il était sorti de sa cachette. Un autre rebelle avait été abattu lorsqu’ils avaient tous interrompus leur fuite, Nicholas faisant demi-tour pour rattraper son cadet.

Ce jour-là, Léandre commença sa vie dans les sous-sols.
Ce jour-là, il se fit marquer fièrement à l’encre bleue son appartenance à la rébellion.


Les sous-sols d'Ablstraum. Lieux maudits

Brutalement, Léandre était donc passé à l’air plus ou moins frais de la surface d’Albstraum, aux odeurs nauséabondes des sous-sols. Créatures en décomposition, eaux croupies, on finissait par s’y habituer.
Pourtant si durant son enfance, Léandre avait longuement rêvé de vivre ici, la réalité était bien différente de ce qu’il avait pu imaginer. Il ne fallait pas seulement faire attention aux créatures, aux raids de la milice, mais également aux autres groupes de rebelle. Les avis divergeaient et ceux de leur propre espèce finissait par devenir des ennemis.

Plusieurs fois, surtout les premiers mois, Léandre avait eu envie de tout foutre en l’air.
Mais Nicholas avait toujours été là pour le rattraper au bon moment venant lui rappeler inlassablement pour quoi ils luttaient, ce qui les attendait s’ils essayaient de retourner à la surface. Comme leur père l’avait fait pour lui presque quinze ans auparavant.

Alors progressivement, il s’était fait à cette vie.
Il avait perdu la notion du temps, il avait oublié ses amis, ceux avec qui il aimait sortir le soir et il s’était concentré sur la vie qu’il menait à présent. Il épaulait son frère, les autres membres de leur groupe. Et il aidait à sa manière.
Il observait beaucoup et il retraçait sur papier, sur la roche, les sous-sols. Il déterminait les endroits à ne pas aller, là où se regroupaient les créatures les plus grosses, comme si elles étaient attirées par quelque chose. Il notait les détails infimes qui témoignaient du passage d’une créature, d’un autre groupe de rebelles, de la milice.

Un peu moins de cinq années passèrent ainsi au rythme des attaques de convoi, des combats contre les aberrations des galeries, les rares remontées à la surface. Il récolta de nouvelles cicatrices et il tissa de forts liens avec les membres de son groupe, tout particulièrement avec ce frère qu’il n’avait fait qu’entrapercevoir durant les dix neuf premières années de sa vie.

La vie aurait pu continuer de cette façon.
Ils auraient pu tous se faire tuer par la milice ou par une horde de rats garous.
Ils auraient pu tout abandonner et essayer de revivre à la surface.
Ils auraient pu changer le monde.

Et ce fut ce qu’ils essayèrent de faire.
Ils passèrent au-dessus des vieilles rancœurs et ils parvinrent à s’allier avec un autre groupe de rebelles. Il était temps de passer à des actions plus bruyantes, l’attaque des convois ne valait rien.

Une grande opération fut prévue, longuement préparée. Quelques personnes de la surface furent mises à contribution. Jusqu’au jour J où les rebelles sortirent de sous terre avec un objectif en tête : le Palais culminant.
Mais s’ils parvinrent à faire un peu de dégâts, ils se retrouvèrent rapidement dans un guet-apens. Visiblement la milice avait reçu des informations. Et l’opération qu’ils avaient imaginée comme phénoménal tourna au bain de sang. Parce qu’aucun d’entre eux n’était prêt à se rendre. Même une fois acculé. Ils avaient vécu trop longtemps sous terre et ils étaient tous devenus un peu fou.

De cette journée-là, Léandre en a gardé des souvenirs particulièrement douloureux qui parviennent encore à le faire hurler la nuit. Et il n’a jamais parlé de ce qui s’est passé là-bas.
Parce que sur la vingtaine de rebelles que comptait leur groupe ce soir-là, trois seulement parvinrent à s’enfuir.
Et il fut le seul capturé.
Le seul à être envoyé à Aanor.

Ce jour-là, Léandre perdit tout ce qui lui restait.
Son frère. Sa vie.


Aanor, île maudite

…

…

De cette année de détention, Léandre n’en a jamais parlé.
Il ne parle pas de ce qui se passe là-bas.
De ce qu’il lui est arrivé.

Il est ressorti onze mois et treize jours après sa capture, les cheveux longs, la nuque tatouée, l’oreille percée … le fantôme de Nicholas planant toujours au-dessus de lui.

Le regard était éteint.
L’étincelle de rébellion qui y brûlait avait disparu.

Cette année, Léandre perdit une partie de ce qu’il était.


Deux mois après sa libération, Léandre se retrouve donc à l’Exotic Paradize par le jeu des circonstances.
Depuis sa sortie, il n’est jamais parvenu à reprendre une vie normale, celle des humains d’Albstraum. Il n’a pas essayé non plus de retourner dans les sous-sols à la recherche d’un nouveau groupe de rebelles.

Il reste … déconnecté.

Un employé de l’Exotic Paradize l’a remarqué et lui a proposé une place dans leur établissement en tant que Favori. Tout comme pour les humains, les goûts des vampires étaient diverses et variés, et le jeune salarié savait que Léandre finirait par attirer l’attention d’un de leur client.

Aujourd’hui, il attend.
Personne n’est vraiment capable de savoir ce qu’il attend vraiment, ce à quoi il pense.
Mais faudrait-il déjà qu’il pense à quelque chose.



° Famille :
* Léonis, son père
* Nicholas, son frère de dix ans son aîné
Tous deux ont été tués par la milice.




Voir Aidan

Fiche terminée

Très bonne fiche encore une fois.


Validée donc